Apparitions de Kérizinen (1938-1965)

À Kerizinen, un hameau de la commune de Plounévez-Lochrist – Bretagne, Jeanne-Louise Ramonet, une femme très pieuse revenue guérie en 1936 à la suite d’un pèlerinage à Lourdes, affirma, entre 1938 et 1965, avoir vu à 71 reprises des apparitions de Jésus et de Marie dans un champ proche de sa maison.
Ces apparitions ont provoqué la naissance d’un pèlerinage qui nécessita la construction d’un petit oratoire en 1956, puis d’une chapelle plus grande, achevée en 1978. Une association les Amis de Kérizinen est fondée en 1972. Il y a également une eau miraculeuse librement disponible.

Site officiel : kerizinen.com

La seule manière de vraiment prospérer, c’est d’être conscient de la présence de Dieu en tout.

2 février 1963 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge.

La Sainte Vierge : Mes enfants, au milieu de ce Monde surexcité où tout change et passe, ayez confiance car Dieu demeure. (…) Et vous, âmes intérieures, voulez-vous faire de rapides progrès dans les voies de Dieu ? Alors, vivez de Sa présence ; la seule manière de vraiment prospérer, c’est d’être conscient de la présence de Dieu en tout. C’est le seul moyen d’obtenir des résultats durables. Jésus, durant sa vie terrestre, vivait en contact avec Dieu, aussi prononçait-Il les Paroles de la Vie.
Comprenez que l’exercice de la Présence de Dieu est l’aurore et le couronnement de la vertu, le fondement et la racine de la vie spirituelle et de toute perfection chrétienne. C’est un simple regard qui vous élève, vous unit à Dieu. ; c’est un silence respectueux devant la Majesté d’un Dieu présent et, dans ce silence, vous vous anéantissez, vous adorez, vous écoutez Dieu qui vous parle. Dans cet anéantissement vos âmes se fondent comme une cire sous la chaleur de Sa Divine Charité. C’est aussi une conversation douce, intime avec Dieu, un saint repos de vos cœurs sur son Cœur où vous Lui parlez comme à un Ami.

Les âmes qui vivent de la Présence de Dieu voient son action en tout ; elles sont disposées à tout et capables de pratiquer les vertus les plus héroïques. Elles sont courageuses dans les épreuves et résistent avec plus de force dans les tentations. Si elles succombent, elles se relèvent plus vite.
Cette présence divine vous conduira à la vie intérieure, à cette union intime avec Dieu qui fait les délices des âmes pieuses, elle vous inspirera une intention plus pure dans vos actions.

Et, au contraire, l’oubli de sa Présence ouvre à tous les vices la porte de vos cœurs. Les pécheurs n’ont pas Dieu devant leurs yeux. C’est pourquoi toutes leurs pensées, leurs paroles et leurs œuvres sont souillées. Leurs cœurs sont gâtés et corrompus.

Allons ! Mettez-vous à l’œuvre et, s’il vous arrive de passer plusieurs heures sans élever vos âmes à Dieu, ne vous découragez pas, bientôt vous ne tarderez pas à aimer ce saint exercice parce qu’il vous deviendra facile et, à cause des heureux résultats que vous remarquerez dans votre conduite, vous jouirez d’un grand calme, d’une grande paix. Vos cœurs se dilateront, se répandront sans cesse en oraisons jaculatoires qui, semblables à des traits de flamme iront frapper le Cœur de Dieu pour vous en ouvrir l’entrée. (…)

Il veut avoir la première place dans votre cœur. Mais il vous laisse la liberté de la lui donner vous-mêmes.

25 février 1964 – La Sainte Vierge : Je suis la voie qui conduit au Seigneur. (…) Aimer d’abord, Aimer Jésus de préférence. Il ne cesse de réclamer votre cœur, de vous redire qu’il veut être aimé, que l’amour est le plus grand et le premier de ses commandements. Il veut avoir la première place dans votre cœur. Mais il vous laisse la liberté de la lui donner vous-mêmes. C’est ce devoir accompli qu’il récompense et qui le prédispose à vous combler toujours de nouvelles grâces. Oh, comme les joies et les affections de votre monde auraient des charmes inconnus, si vous les subordonniez au devoir primordial : aimer d’abord Jésus, tout aimer en Lui et pour Lui. (…)

Soyez des chrétiens vrais, des chrétiens qui existent, qui n’ont pas peur de marcher, de rencontrer, de se dépasser pour les autres. Soyez la vérité révélée de ceux qui la cherchent, car votre siècle exige le vrai. Et, au soir de votre vie, combien douce sera rencontre avec le Christ Seigneur, pour avoir été, sur terre, ses témoins pour l’annonce de son Royaume et l’édification de son Église. (…)

Aimez, aidez, priez. Priez de plus en plus pour que, bientôt, dans tous les peuples, la majorité des esprits, libérés des fausses doctrines par un catholicisme authentiquement mystique, scientifique et social, viennent humblement s’agenouiller, à la suite du Saint-Père, aux pieds de votre Jésus, Roi de Miséricorde et d’Amour.
Nul ne doit douter que l’union des cœurs est en train de se développer ; et que de l’union des cœurs, appliqués à des œuvres de charité, matérielles et intellectuelles, sortira peu à peu l’unité des esprits, signe merveilleux de cet amour qui soulève votre monde.

Sur la progression spirituellement.

1er octobre 1965 – Pour progresser spirituellement, il faut bannir de vos pensées tout sentiment hostile et toute rancune. Il faut aimer, l’amour est le fruit parfait de l’esprit. Il s’avance pour panser les plaies de l’humanité, rapprocher les nations dans l’harmonie et apporter au Monde la paix et la prospérité.
Pour agir dans l’esprit d’amour, il faut que Dieu soit présent dans vos consciences. Gardez donc votre pensée sur le centre de votre être où réside la présence divine et vous ferez de rapides progrès dans la vie spirituelle.
Lorsque vous priez, pensez fermement que c’est Dieu qui agit en vous, qui s’exprime par vous, et vos prières deviendront extraordinairement efficaces.

Sur l’Eucharistie.

4 décembre 1964 – Le Sacré-Cœur : Que les âmes s’approchent davantage de l’Eucharistie et la société deviendra plus pure. Je sanctifie par mon divin contact et Je secours l’âme dans sa lutte contre le monde et ses propres passions.
Ne constatez-vous pas d’étonnantes ascensions spirituelles chez les âmes eucharistiques ? Elles deviennent des âmes de grand essor. La sainteté catholique fleurit à tous les degrés sous l’influence de mon Hostie. Partout où mon Eucharistie est à l’honneur, il y a des saints ; là où on la méconnait, la sainteté languit.
Quelle abondance de grâces et de bénédictions Je répands dans les âmes par ce beau Congrès Eucharistique ! (…)
26 mars 1963 – Et l’Hostie est la création la plus merveilleuse de cet Amour que je porte à mes créatures. Si je l’ai instituée sous forme d’aliment, c’était afin de pouvoir m’unir de la manière la plus intime à mes enfants bien-aimés. Oh ! Aimez donc et réparez ! (…)
Que toutes mes fêtes, en particulier, vous deviennent, en quelque sorte, des fêtes eucharistiques ; qu’elles soient surtout marquées par la réception de la Sainte Hostie.

Sur les révélations prophétiques.

26 avril 1961- La Sainte Vierge : (…) Considérez donc mes Révélations comme une Apocalypse Mariale concordant très bien avec l’Apocalypse de Saint Jean ; et si elle, doivent vous faire craindre et trembler avec raison, à la vue de l’avenir, elles doivent surtout vous consoler et vous fortifier. Les propager est donc un acte de charité envers le prochain afin de lui faire éviter la colère de Dieu en se convertissant au plus tôt.
Dieu vous les donne, non pour contenter votre curiosité, mais pour soutenir les bons, ceux qui veulent y croire par l’espérance, et leur indiquer ce qu’ils doivent faire dans les circonstances périlleuses ; et aussi pour convertir les pécheurs.
D’ailleurs, mon Fils. Lui-Même, n’a pas révélé, les premiers jours, toute la perfection de la morale évangélique et tous ses secrets et mystères à ses propres apôtres, et c’est pourquoi Dieu permet les Messages actuels, qui sont comme des paraboles contenant de profonds mystères cachés dans ce qui n’est pas encore exploré. Il est donc temps de les étudier, car ils vous donneront la vraie lumière sur l’avenir.

Sur les châtiments qui nous frappent.

28 mai 1960 – La Sainte Vierge : Devant les châtiments qui vous frappent, permettez-moi de vous redire d’aimer la Volonté de Dieu, d’aimer autant sa Justice que sa Miséricorde.
Dieu a créé l’homme avec un Amour infini et, dans ses desseins infiniment miséricordieux, l’amour des plus tendres mères n’est que froideur comparée à l’Amour qu’il lui a voué.
Mais quand l’homme méprise toutes ses avances et ne cesse de l’outrager, n’est-il pas juste qu’il frappe ? Sachez que l’Amour méprisé se change en fureur, et qu’autant Il était prêt à élever l’homme en gloire et à le combler de biens, autant il le précipite dans un abîme de maux.
Que cette pensée pénètre tous les hommes d’une crainte salutaire car c’est entre la crainte et l’espérance que l’âme doit opérer son salut.

Comprenez que, dans ces évènements terribles qui surviennent comme : guerres, inondations, tremblements de terre, populations entières détruites par des cataclysmes, la Miséricorde de Dieu a beau jeu sur chaque âme atteinte par cette mort terrible. Comprenez que l’épouvante qui précède sert souvent d’expiation à bien des fautes, à bien des vies mauvaises, et il se passe, à cet instant suprême entre l’âme et Dieu, des mystères de pardon inénarrables… et ainsi, il y a un très grand nombre de pécheurs sauvés par l’épouvante du genre de mort qui les atteint.

Ne vous alarmez donc pas, mais mettez tous vos soins à rester maîtres de vous-mêmes dans la paix et la tranquillité du cœur. Qu’aucun évènement ne vous afflige, sinon vos péchés et ceux des autres ; qu’aucun accident ne vous rende triste, car tout ce qui arrive dans le Monde est pour le mieux au point de vue de l’Amour que Dieu porte à Ses créatures.

Mais soyez heureux, vous tous qui avez foi et confiance en Dieu car bientôt surgira l’ère nouvelle. D’un seul geste, Dieu va tout bouleverser et faire disparaître tout ce qui est méchant. En un instant, tout sera changé, car les paroles et les promesses de Dieu ne seront pas vaines.
Revenez aux premiers temps pour la piété et la charité, développez tout ce qui édifie et porte à l’Amour de Dieu. C’est l’Amour qui triomphera et le monde nouveau aimera Dieu.

Sur la France.

Samedi 29 mai 1948, Vendredi 9 décembre 1949, Samedi 5 mars 1955 et Jeudi 12 mai 1955

La Sainte Vierge : (…) Quelques années après cette prochaine guerre (qui finalement n’a pas eu lieu) vous en subirez une autre, mais après laquelle les fidèles serviteurs du Christ jouiront d’une douce et juste paix : ce sera le règne de Jésus par Mon Cœur Immaculé.
Cependant, ces guerres peuvent être évitées si le monde repentant retournait à Dieu. (…)
Le temps n’est plus lointain où la France, ma nation préférée, recouvrera son vrai et clair visage, mais auparavant il y a le grand châtiment dû à ses fautes. (…)
Chrétiens, courage, le Règne de Dieu est proche. Il s’ouvrira par un fait aussi éclatant qu’inattendu. Dieu se plaira à confondre l’orgueil des impies. Il brisera les obstacles et renversera les projets de ceux qui empêchent la lumière de se faire. (…)
Et la France, cette nation de lumière, une fois sa dette payée, sera sauvée par des moyens en dehors de toute connaissance humaine et récompensée par une abondance de grâces et de bénédictions ;
Et toutes ces puissances qui, à ses côtés, auront combattu avec tant de courage et d’intrépidité, recevront cette belle récompense de prendre place au sein de l’Église Romaine et Catholique qui sortira elle-même renouvelée et rajeunie de ce baptême de sang ;
Car à la place de ces trônes impies, s’élèveront deux trônes glorieux, celui du Sacré-Cœur de Jésus et celui de mon Cœur Immaculé. Et ainsi le nom de Dieu sera glorifié par toute la terre, car, plus le Monde aura été hostile au surnaturel, plus merveilleux et extraordinaires seront les faits qui confondront cette négation du surnaturel. (…)
Continuez donc de prier pour la France où plus tard Dieu prendra ses complaisances, mais seulement lorsqu’elle aura achevé son expiation. Remettez-la entre ses mains divines, car si l’une d’elle abat et terrasse lorsqu’il le faut, l’autre ressuscite et purifie.

Une mortalité prodigieuse de l’espèce humaine ; le dernier choc, surtout, sera épouvantable.

Jeudi 21 novembre 1957

La Sainte Vierge : Conformez-vous, toujours, à mes derniers Messages. Méditez-les, ce sont des grâces de prévoyance, des lumières pour l’avenir, car rien n’est plus propre à convertir les pécheurs que la crainte des châtiments et rien n’est plus encourageant, pour soutenir les justes, que la certitude de la victoire.
Si, autrefois, Dieu fit monter les eaux du déluge, progressivement, pour donner aux pécheurs le temps de se repentir, ainsi agit-Il aujourd’hui, dans son infinie Bonté, et surtout dans sa grande Miséricorde pour les pécheurs. Il frappe les localités successivement, afin d’avertir les témoins de se préparer à éviter ou à atténuer sa Colère. Mais l’orage ne s’éloignera que si la foule, la masse des hommes se soumet à Dieu, à l’Évangile, à l’Église dans son enseignement et dans la réception des Sacrements. Que les fléaux purificateurs actuels vous donnent donc des conversions pratiques dans la masse et vous cesserez de craindre.
Sinon, le Ciel ne purgera que par de plus grands châtiments qui auront le caractère de l’imprévu, de la soudaineté, de la violence et de l’irrésistibilité, qui provoqueront une mortalité prodigieuse de l’espèce humaine ; le dernier choc, surtout, sera épouvantable, moins général que le Déluge, mais plus cruel, car il sera de feu et de sang.

Dieu interviendra visiblement pour avoir raison de l’humanité révoltée, pour écraser l’impiété et éclairer le rationalisme. Il coupera, tranchera les membres gâtés et gangrénés de la société chrétienne, afin de sauver le reste du Corps mystique de son Église. Il vengera le sang de ses victimes, de ses justes que les impies auront persécutés ; et malgré tant de fléaux et de châtiments nécessaires à la purification du Monde, qui convertiront un bon nombre d’âmes, il y aura toujours des pécheurs jusqu’à la fin, des pécheurs impénitents devenant toujours plus méchants et furieux sous les coups de la Justice de Dieu.
Sur ces pécheurs enracinés dans leur impénitence, Il fera subitement tomber son tonnerre et les écrasera d’une manière générale. On saura alors qu’il est le Maître de ce Monde qu’il a créé et dont on prétend Le chasser.

Oui, Dieu, touché des prières des justes et des cris de désespoir de l’humanité, plus épouvantables qu’aux jours du Déluge, interviendra miraculeusement comme Il a promis. Il sera semblable à une mère justement irritée envers son enfant insolent : elle l’embrasse après une rude correction acceptée avec respect et repentir. Il rendra la paix à la société et fera triompher l’Église.

Ce triomphe de l’Église sera vraiment miraculeux dans l’extermination complète et imprévue des derniers coryphées du démon. Il sera incomparable et le plus beau de son Histoire, car il n’y en aura jamais eu de semblable ; il sera évangélique basé sur l’humilité dans le succès, le détachement des biens et des dignités de ce Monde et, surtout, l’amour pratique du Divin Crucifié. C’est surtout cela que vous devez voir, attendre, hâter, acheter.
Combien de victimes, combien des martyrs l’on acheté avant vous ! Oh justes ! Soyez donc conscients des mystères de l’Histoire du Monde. Vivez d’avance dans la joie et l’espérance de ce triomphe qui vous est promis et auquel vous travaillez, tandis que les impies, malgré leur triomphe matériel et passager, marchent dans les ténèbres, vers leur fin fatale de vaincus.

Regardez donc l’avenir, non par curiosité, mais avec un esprit de sage prévoyance.

Que mes célestes Messages soient donc une source constante de joie et d’espérance pour tous ceux qui, par leur foi, leur confiance et leur amour aident à la réalisation de ce grand triomphe, aujourd’hui très proche et qui sera un double règne d’Amour du Cœur de Jésus et de mon Cœur Immaculé.
Oh, regardez donc l’avenir, non par curiosité puérile et ridicule mais avec un esprit de sage prévoyance, afin d’écarter les maux ou du moins les atténuer, ce qui est certainement possible, car n’oubliez pas que Dieu n’a jamais cessé de manifester l’amour brûlant de Son Cœur qui est plénitude de Miséricorde. Mon Fils n’a-t-Il pas dit : « Je ne puis punir le Monde pécheur s’il invoque ma Miséricorde » ? Ah ; si le Monde le voulait ! Je n’aurai cessé de l’avertir jusqu’au bout. Mon Cœur saigne de son indifférence.

Les prophéties de malheur sont toujours conditionnelles, elles ne sont que des menaces paternelles de la part de Dieu.

Samedi 18 février 1961 – Apparition de la Sainte Vierge et du Sacré-Cœur.

La Sainte Vierge : Les prophéties ont toujours existé dans l’Église de Dieu ; l’Ancien et le Nouveau Testament en contiennent beaucoup et elles sont de foi. Oui, l’esprit prophétique est inhérent à l’Église Catholique. Aussi, ne pas croire aux prophéties et apparitions en général, même modernes, c’est refuser à Dieu le droit de parler et de se manifester. Elles sont toujours des grâces qui vous instruisent des menaces divines et vous consolent ensuite en vous faisant mieux voir l’action de la Providence. Dieu n’avait-il pas annoncé, par ses envoyés : le Déluge, l’incendie de Sodome, la captivité de Babylone et même la ruine de Jérusalem avec la dispersion de la race Juive ?
Aujourd’hui, éprouvant le besoin de justifier les coups de Sa Colère avant le Jugement dernier, Il a besoin de vous avertir de l’arrivée des grands châtiments.
Certes, les prophéties de malheur sont toujours conditionnelles, elles ne sont que des menaces paternelles de la part de Dieu pour vous forcer à revenir à Lui par de saintes terreurs. Et voilà pourquoi on doit avoir à cœur de les propager comme un excellent moyen de conversion, puisque la Crainte de Dieu est le commencement de la Sagesse, de la Vertu et du Salut pour les pécheurs.


15 septembre 1938 – La Sainte Vierge : N’aie aucune crainte. Je ne te veux aucun mal. Tu me verras différentes fois dans les années à venir, et là, Je te dirai qui Je suis et ce que Je demande.
Une nouvelle guerre menace l’Europe. Je l’éloignerai de quelques mois car Je ne puis rester sourde à tant de prières qui, en ce moment, s’élèvent vers moi, là-bas, à Lourdes, pour la paix.

Année 1939

7 octobre 1939 – La Sainte Vierge : Le Monde ne cesse d’offenser Dieu par de très lourds péchés, surtout des péchés d’impureté, d’où cette guerre en châtiment de tant de fautes. Mais le Ciel n’est pas insensible à tant de misères et vient vous donner un moyen de salut : la paix, vous l’aurez sous peu, si vous savez l’acquérir, mais il faut, pour cela, que le peuple mène une vie de prières, de sacrifices, de pénitence, que surtout très souvent l’on groupe les enfants pour prier, pour réciter le chapelet suivi du « Pace Domine » pour les pécheurs.
Parles-en à ton Directeur et qu’il fasse publier ce Message. Je donnerai à ses paroles une force surnaturelle qui touchera les cœurs.
Toi-même continues, chaque jour, la récitation de ton Rosaire, mais applique-toi davantage dans la méditation des mystères car, saches le bien, le Rosaire sans mystères est comme un corps sans âme.

7 décembre 1939 – La Sainte Vierge : Redoublez de ferveur dans vos prières et vos sacrifices à l’approche du temps de Noël et Jésus vous apportera une paix comme vous le désirez tous. Armez-vous donc de la prière, du sacrifice, tandis que vos soldats se servent d’armes matérielles. Il faut cela pour une victoire rapide. Si l’on écoute mes demandes la guerre prendra fin vers la mi-octobre 1940.

Dimanche 24 décembre 1939 – Un secret…


2 avril 1940 – La Sainte Vierge : Les prières se font moins nombreuses que les premiers mois de la guerre. Cette négligence, vous la subirez tous, mais principalement vos soldats. Il y en aura beaucoup de prisonniers, plusieurs mourront de privations et de misère sur le sol ennemi et par la suite, que de sang innocent y coulera ! La guerre sera dure et longue si l’on ne prête garde aux Messages que Je vous ai apportés.

Mai 1940 – La Sainte Vierge : Enfants de France, bientôt sonneront, pour vous, des heures graves : le danger qui vous menace c’est l’invasion de votre pays par l’ennemi ; mais j’interviendrai à temps si tous plus unis que jamais crient leur espoir à Celui qui seul peut tout, à Celui qui tient le monde dans ses mains et au pouvoir de qui se tient, avec le sort des peuples, l’esprit de la volonté de leurs chefs, si tous joignent leurs prières pour que le Dieu de Miséricorde hâte, d’un geste tout puissant, la fin de cette malheureuse tempête.
À cause de ces apparitions, tu auras beaucoup à souffrir, plusieurs douteront de toi, mais tu trouveras sur ton chemin des amis pour te comprendre, te guider et même te suivre ; mais tu peux beaucoup pour les pécheurs par tes souffrances et tes peines acceptées avec résignation et sans murmure. Tu as dans ta paroisse un prêtre, grand et fidèle serviteur de Dieu, homme humble et détaché de la nature.

7 octobre 1940 – La Sainte Vierge : Je suis la Mère du Christ, ce Christ si aimé dans ta paroisse. Je désire être honorée et invoquée, en ce lieu, sous le nom de « Notre Dame du très saint Rosaire ».

Année 1942

5 mai 1942 – La Sainte Vierge : Bientôt la Russie apportera son aide à la guerre, ce qui provoquera un bon choc à vos ennemis, mais à dater de cette époque, priez, priez beaucoup, ô âmes chrétiennes pour ce grand ennemi de l’Église, sinon dans l’après-guerre les communistes siégeront un peu partout et l’Église recevra des tracasseries de leur part.
Demandez à Jésus, par Mon Cœur Immaculé, le retour des pécheurs et la conversion de la Russie.
Toutes les fois qu’il te sera possible, communie donc le premier samedi du mois en l’honneur de mon Cœur Immaculé, chose que je demande depuis de longues années sans qu’on y prête attention.

2 octobre 1942 – Jeanne-Louise : La Sainte Vierge m’a de nouveau parlé de tous ces châtiments et épreuves qui vont s’abattre sur la France et l’Europe et nous exhorte de plus en plus à beaucoup prier et à faire pénitence pour éviter ces châtiments ou du moins les adoucir.

Elle m’apprit ensuite à réciter le chapelet des Saintes Plaies du Christ en me disant qu’à chaque mot que nous prononçons de ce chapelet, Jésus se laisse toucher et laisse tomber une goutte de Son Sang sur l’âme d’un pécheur.
Méditation des Mystères douloureux.
« Christ Jésus, que votre règne arrive par le Cœur douloureux et Immaculé de Marie ».

Année 1943

2 mai 1943 – Apparition de la Très Sainte Vierge, sans paroles.

Année 1944

2 février 1944 – La Sainte Vierge : J’ai beau demander des prières, des sacrifices, l’on ne m’écoute pas. Cependant, regarde à l’horizon, tout au delà des gros nuages, vois une lueur encore bien pâle, mais qui brillera un jour qui n’est plus éloigné, ce sera votre délivrance, puis la fin de cette guerre, mais si le monde ne fait pénitence et ne revient à Dieu, de nouveaux et plus lourds châtiments l’attendent : une folle tempête se déchaînera sur le monde pécheur, vous l’apaiserez en vivant votre tâche quotidienne pour le Christ, en vous unissant tous par le Rosaire médité pour les pécheurs.

Ô âmes justes et droites ayez compassion pour cette multitude d’âmes qui, sans souci de leur éternité se perdent chaque jour dans les plaisirs mondains.

Ô âmes pures et généreuses priez, priez beaucoup pour cette légion d’âmes qui, à chaque instant, offensent cruellement mon Fils par de très lourds péchés d’impureté. Que chaque chrétien se fasse apôtre de son frère pécheur ; qu’il cherche et ramène au bercail les âmes égarées et que tous unis vivent avec et pour le Christ. Alors seulement commencera pour l’humanité, aujourd’hui hideuse sous la lèpre du péché, l’ère de paix qui durera jusqu’à la fin des temps.
Pour éloigner de la France révolution et persécutions religieuses, récitez tous, très souvent, le Rosaire médité. Que chacun fasse donc son possible et Je ferai le reste. J’interviendrai. Mais si, comme en 1939, l’on repousse mes offres et mes demandes le choc sera inévitable. »

1er mai 1944 – Sans paroles.
Jeanne-Louise : Un tableau divisé en deux parties, la première représente des hommes voulant hisser un drapeau. Des prêtres veulent les empêcher mais on les menace. On semble les injurier, leur lancer des pierres. Dans un coin le démon, très gai, semble les exciter… Dans un autre coin la Sainte Vierge est triste et pleure. À côté cette inscription : « Image de Communisme ».
La deuxième partie représente un groupe de jeunes filles vêtues de bleu et blanc qui, constamment, récitent le Rosaire. À côté, cette inscription : Salut de Communisme.

Année 1946

7 octobre 1946 – Jeanne-Louise : À l’endroit des apparitions un Rosaire dont le Christ et la chaîne étaient dorés et les grains blancs ; le Rosaire auréolé de cette inscription : « Courage aux fidèles persévérants du rosaire : ils vaincront, un jour, le communisme ».

Année 1947

4 octobre 1947 – Jeanne-Louise : Conseillée par une sainte personne, je me suis hasardée à demander un miracle pour attester les apparitions. La Sainte Vierge a souri à ma demande, et Elle m’a dit :

La Sainte Vierge : Je bénis la personne qui t’a conseillé de le demander parce que, tout en gardant la plus grande prudence, elle n’a pas douté des apparitions. Je te propose la santé.

Jeanne-Louise : J’ai refusé, espérant, par mes souffrances, aider au salut des pécheurs, comme je lui proposais le cas d’autres malades, Elle m’a répondu :

La Sainte Vierge : Il n’y avait pas suffisamment de prières. Écoute, et retiens bien ce que Je vais te dire car tu dois le transmettre immédiatement à Monsieur B…, ton ancien directeur que Je charge, dès à présent, de te diriger spirituellement ici-bas. Dis-lui qu’il devra à ma demande, faire le nécessaire auprès de ses supérieurs pour que, dans cette paroisse même, il succède à ton pieux et zélé recteur, qui dans quelque temps ne pourra plus.
Oh ! chose facile ne sera pas sa tâche de relever cette paroisse qui s’est quelque peu glissée sur une pente dangereuse, menée par des sans-Dieu, mais Je serai avec lui. Qu’il commence par intensifier cette dévotion que tous vous avez pour le Christ, Mon Fils, et qu’ensuite il établisse dans la paroisse, sous ta direction, une Association d’Enfants de Marie qu’il prendra dans le sexe faible.

Ces associées s’obligeront à réciter quotidiennement leur chapelet médité. Leur devise sera : « TOUT POUR JÉSUS PAR MARIE ». Leur but : Consoler le Cœur de Jésus par Mon Cœur Douloureux et Immaculé en pratiquant surtout les trois grandes vertus d’humilité, de douceur et de MISÉRICORDE. Je bénirai alors cette paroisse et le miracle qu’aujourd’hui tu me demandes se réalisera alors, car vous aurez la joie d’un grand retour, surtout parmi cette folle jeunesse qui aujourd’hui ne pense qu’aux plaisirs et divertissements ; vous aurez la joie de revoir cette paroisse comme jadis, florissante de vertus et de piété, groupée autour de ses pasteurs pour, avec eux, aimer et servir Dieu comme il convient à de bons chrétiens.
Ayez, dans vos prières, une intention spéciale pour la jeunesse de France.

7 octobre 1947 – Jeanne-Louise : La Sainte Vierge m’a de nouveau parlé de tous ces châtiments et épreuves qui vont s’abattre sur la France et l’Europe, et nous exhorte de plus en plus à beaucoup prier et à faire pénitence pour éviter ces châtiments ou du moins les adoucir.
Elle m’apprit ensuite à réciter le chapelet des SAINTES PLAIES DU CHRIST et me dit :
La Sainte Vierge : À chaque mot que vous prononcerez de ce chapelet, Jésus se laissera toucher et laissera tomber une goutte de son Sang sur l’âme d’un pécheur. Méditez les mystères douloureux.

Jeanne-Louise : Puis, prenant Elle-même son chapelet, la Sainte Vierge m’enseigna comment réciter le chapelet DES SAINTES PLAIES DU CHRIST :

27 décembre 1947 – La Sainte Vierge : Pourquoi chez toi ce doute, cette inquiétude ? Que crains-tu ? Continue donc de croire fermement en moi. Ne t’ai-Je pas prévenue que bien des difficultés t’attendaient à cause de mes apparitions, mais ne suis-je pas avec toi ?
Ô France que J’aime entre toutes nations !
Ô France que Je voudrais sauver !

Pourquoi restes-tu sourde à mes appels ? Préfères-tu voir tes champs, tes terres devenir un vrai champ de bataille, piétines par des adversaires ne laissant derrière eux que cadavres et sol rougi ? Préfères-tu voir tes villes détruites, anéanties, englouties ?
Ô France, ta vie est en danger !
Ton salut. Je ne le puis sans toi. Je trouve bien des âmes ardentes qui prient et se sanctifient selon mes demandes et mes désirs. Avec elles, Je puis encore espérer ton salut, mais tes fautes sont si graves, tes péchés si lourds, surtout tes péchés contre la pureté, qu’il faut que tous prient toujours sans se lasser.

Et vous, Chrétiens, debout ! car il se trouve parmi vous de ces apostats qui, par leur propagande mensongère, arrivent à conquérir bien des âmes. Pour éloigner cette apostasie, qui d’ailleurs n’aura qu’un temps et sera vaincue par le Règne triomphant de mon Fils, Je vous recommande une fois de plus, le chapelet, le Rosaire. C’est une arme terrible pour l’ennemi de vos âmes. Celui qui s’en servira sortira vainqueur, car Je serai son soutien et sa force.

Et toi, parle à ton Directeur, porte-lui mes Messages. Dis-lui que c’est une Mère qui lui parle, une Mère qui cherche et veut le bien de ses enfants. Qu’il remette à son Évêque tout ce qui me concerne en ce lieu, que l’on fasse aller les choses selon mes demandes et Je vous montrerai ma puissance, car c’est avec largesse que Je laisserai tomber mes grâces sur cette terre que Je me suis choisie.
Tandis que l’apostasie s’étend dans le monde, là-bas, en Russie, il y a des retours au christianisme. Il y a des conversions.

Année 1948

7 février 1948 – La Sainte Vierge : Dans la tourmente qui approche, ma protection s’en ira à ceux qui, en Moi, croiront.

Jeanne-Louise : Qu’est-ce qu’un apostat ?

La Sainte Vierge : Un apostat ? C’est tout chrétien qui renonce au Christ. Parle à ton Directeur, même s’il te repousse insiste une dernière fois auprès de lui, car Je ne puis croire qu’il laisse passer les grâces sans en tirer profit. Sa dévotion fut toujours si tendre envers moi que je veux lui confier cette délicate tâche qu’est une cause d’apparitions et c’est pour lui faciliter la tâche que Je le veux à la tête de cette paroisse, comme je te l’ai indiqué dernièrement. Qu’il remette donc, sans tarder, à son Évêque tout ce qui Me concerne en ce lieu.
Voilà le troisième endroit en vingt ans que, vers vous, ici, en Bretagne Je descends les mains pleines de grâces, ne demandant qu’à les répandre. Je souffre de l’indifférence qu’à mon égard l’on garde.

2 avril 1948 – La Sainte Vierge : Ta petite voisine ne guérira pas. Telle n’est pas la Volonté de mon Fils. Je lui réserve une plus belle grâce : celle du Ciel. Sa délivrance aura lieu en cette première fête que l’Église célèbrera en mon honneur après le Mois du Sacré-Cœur, mais cette date, tu ne l’annonceras que dix jours à l’avance pour ne pas troubler la famille.

29 mai 1948 – La Sainte Vierge : Il va y avoir une prochaine guerre lourde de conséquences. La France sera appelée à être envahie et occupée par une armée russe, et c’est là que l’Église et les bons souffriront persécution de la part des sans-Dieu… Mais que l’on prête enfin attention à Mes demandes et Je vous préserverai de ces terribles ennemis, car Je descends pour vous épargner bien des peines, vous adoucir bien des maux.

Je descends pour relever et sauver la France. Dans quelque temps Je lui donnerai un grand Chef, un Roi. Elle connaîtra alors un tel redressement que son influence spirituelle sera prépondérante dans l’Univers.
Mais Je descends surtout pour vos âmes, pour les pécheurs et c’est par la Bretagne, qui m’est restée le plus fidèle, que Je veux rechristianiser la France qui, revenue au Christ, revêtira un caractère tellement religieux qu’elle redeviendra lumière des peuples païens.

Quelques années après cette prochaine guerre vous en subirez une autre, mais après laquelle les fidèles serviteurs du Christ jouiront d’une douce et juste paix : ce sera le règne de Jésus par Mon Cœur Immaculé.
Cependant, ces guerres peuvent être évitées si le monde repentant retournait à Dieu.

17 juillet 1948 – La Sainte Vierge : Je te laisse cette lourde sentence que tu ne donneras que bien plus tard, si mes demandes sont repoussées : Sous quelques années cette province de Bretagne deviendra inhabitable, mais si, selon mes désirs, de cette terre que Je me suis choisie, il en sortait un Lourdes breton, son sol deviendrait fertile par ma bénédiction qui pleuvrait sur fruits et récoltes, leur donnant une grande fécondité.

30 octobre 1948 – La Sainte Vierge en ouvrant assez largement les bras : Pitié pour la France, pitié pour les pécheurs, pour tant de pauvres pécheurs.
Le premier effort est fait. J’attends encore un peu de bonne volonté.
Jeanne-Louise : Pourquoi ne donnez-vous pas un signe pour qu’on croît à vos apparitions ?
La Sainte Vierge : Pourquoi cherches-tu à scruter les voies de la Divine Providence ?
Pitié pour la France.

Année 1949

6 mars 1949 – La Sainte Vierge : Je me tiens entre Dieu et vous, m’efforçant d’obtenir des délais à sa Justice et malgré cela, si les hommes ne se repentent pas et ne changent pas de vie, soufflera sur le Monde une affreuse tourmente, et c’est pourquoi si souvent de fois, J’interviens auprès de vous cherchant à recréer la liaison des hommes avec le Christ et par là, préserver l’humanité de la plus désastreuse des guerres ; car c’est le peuple de France que J’ai choisi pour renouer les liens brisés du Monde avec Dieu.

La France, cette France qui m’est si chère, aujourd’hui menacée de guerre, de révolution, d’invasion, restera-t-elle sourde à mes demandes, à mes avertissements ? Pourtant combien Je voudrais la sauver, lui donner un redressement puis un essor sans précédent. Mais, si vous ne le voulez, comment pourrais-Je l’opérer sans vous ? Votre sort ne dépend-il pas de votre liberté ? Je vous laisse un dernier espoir : qu’enfin l’on donne suite à mes demandes, que de ce lieu, vers moi, s’élèvent honneur, multiples et ferventes prières, et la France Je la sauverai. La France, des Russes Je la garderai. Et, ces derniers, touchés d’un soudain rayonnement se joindront à une sagesse nouvelle du Monde.

24 mai 1949 – La Sainte Vierge : En ce lieu, Je descends surtout pour les pécheurs, cependant si l’on m’écoute, Je ne refuserai pas la santé du corps. Deuxième secret…

6 août 1949 – Jeanne-Louise demanda donc : Est-ce qu’il y aura de l’eau en ce lieu.La Sainte Vierge : Priez, priez beaucoup et vous aurez de l’eau.

Monsieur B. s’est récusé ! Je le savais, c’est uniquement pour t’éprouver que J’ai agi ainsi. Tâche d’en tirer une leçon de charité et de miséricorde. Ne t’inquiète pas, Je t’enverrai un prêtre de cœur que Je soutiendrai dans toutes ces choses.

Ne voudrais-tu pas accepter de souffrir par amour pour mon Fils ? Tu n’es pas la seule à être accusée à tort. Vois ce bon Monsieur G. S. qui vient de payer pour un coupable par de nombreuses années de prison ; avec quelle foi il a supporté l’épreuve de la captivité, lui pourtant innocent. L’innocence de cet homme fera revivre la justice dans ton pays.
Je désire, qu’en ce lieu, une chapelle soit bâtie.
Montée au ciel, corps et âme, triomphalement portée par les Anges, couronnée Reine du Ciel et de la Terre par la Très Sainte Trinité, compatissante, Je veille sur mes enfants de la Terre. Venez à moi, Je soulagerai vos souffrances, protégerai l’Église, sauverai les pécheurs.
Je désire que ces paroles soient connues du Saint-Père et propagées dans le Monde, mais tu ne les donneras qu’à une date ultérieure que Je te ferai connaître pour laisser agir l’Église.

9 décembre 1949 – La Sainte Vierge : Le temps n’est plus lointain où la France, ma nation préférée, recouvrera son vrai et clair visage, mais auparavant il y a le grand châtiment dû à ses fautes.
Mais va vers ton Évêque, porte-lui ces dernières paroles que Je vous donne avant la tempête ; qu’en ce lieu il autorise et organise prières et pèlerinages et, par moi, ce châtiment vous sera miséricordieusement adouci ; qu’une chapelle y soit bâtie, car les miracles qu’opérait autrefois, chez vous, le Christ mon Fils, aujourd’hui je veux les renouveler surtout en faveur des pécheurs.

Année 1954

25 mars et 7 août 1954 – Jeanne-Louise : La Sainte Vierge est entourée et portée par les Anges du Ciel. Les Anges chantent : « Assumpta est Maria in coelum ».

15 août 1954 – Jeanne-Louise : La Sainte Vierge est couronnée.
Paroles de l’Ange : « Notre Reine vous fait savoir que le moment est venu de remettre à l’Église Ses paroles du 6 août 1949 concernant son Assomption. »

4 décembre 1954 – Jeanne-Louise : La Sainte Vierge, cette fois sur le petit édicule en verre. Elle est de nouveau couronnée, mais cette fois Elle pleure. Elle est vêtue d’une robe bleue bordée de blanc qui lui descend plus bas que les pieds ; ceinture, manteau et voile blancs. Elle se tient droite, mais avec la tête légèrement penchée à gauche, les mains jointes à la hauteur de la poitrine, un chapelet au bras droit. Elle est illuminée.

Année 1955

5 février 1955 – Jeanne-Louise : La Sainte Vierge pleure à nouveau et par deux fois tire son chapelet du bras et me le montre.

5 mars 1955 – La Sainte Vierge : Je souffre de l’indifférence des hommes. Mon Cœur saigne des offenses, surtout impures, faites à mon Divin Fils, aussi l’heure de la Justice Divine ne peut tarder à sonner.
Mais, Chrétiens, courage, le Règne de Dieu est proche. Il s’ouvrira par un fait aussi éclatant qu’inattendu. Dieu se plaira à confondre l’orgueil des impies. Il brisera les obstacles et renversera les projets de ceux qui empêchent la lumière de se faire.

Mais pour hâter ce règne de Dieu, ce triomphe de l’Église, va et dis aux prêtres de bâtir, ici, une chapelle, d’y célébrer le Saint Sacrifice de la Messe avec Communion Réparatrice pour outrages impurs. Ils y trouveront grâces d’état et force. Les âmes justes s’y sanctifieront, les pécheurs s’y convertiront et ainsi le Monde en sera renouvelé et pacifié.

Et la France, cette nation de lumière, une fois sa dette payée, sera sauvée par des moyens en dehors de toute connaissance humaine et récompensée par une abondance de grâces et de bénédictions ; et toutes ces puissances qui, à ses côtés, auront combattu avec tant de courage et d’intrépidité, recevront cette belle récompense de prendre place au sein de l’Église Romaine et Catholique qui sortira elle-même renouvelée et rajeunie de ce baptême de sang ; car à la place de ces trônes impies, s’élèveront deux trônes glorieux, celui du Sacré-Cœur de Jésus et celui de mon Cœur Immaculé.
Et ainsi le nom de Dieu sera glorifié par toute la terre. Car, plus le Monde aura été hostile au surnaturel, plus merveilleux et extraordinaires seront les faits qui confondront cette négation du surnaturel.

12 mai 1955 – La Sainte Vierge : Que le Saint-Père et les prélats se tiennent en garde contre certains de ces prodiges étonnants et extraordinaires qui, en ces temps, se produisent et ne sont pas toujours célestes, mais souvent l’œuvre des ténèbres déchaînées sur terre, tendant ainsi à abolir tout ce qu’il y a de divin.
Le démon a déchaîné toute sa malice pour que mes apparitions ne soient pas reconnues en Bretagne, mais malgré lui. Je triompherai.

Aussi, en ce lieu. Je descends surtout pour vos âmes, pour aider les enfants de la vraie Foi à croître dans l’Amour de Dieu mais, aussi, pour guérir la société humaine de cette grave et profonde maladie qui la travaille et la ronge, l’entraîne à sa ruine et n’est autre chose que l’abandon de Dieu.
Il n’y a point d’endroit où, avec tant d’abondance, Je donne mes grâces surnaturelles. Jamais on n’en reviendra sans grâces nouvelles.

Ah ! quel chemin vous feriez si l’on ne mettait d’obstacles à mon influence. Venez donc à moi, Je vous conduirai à Jésus ; en consolant son Cœur vous sécherez mes larmes. Ces larmes que Je verse pour vous sont toutes d’amour, toutes maternelles car, si vous ne revenez pas à Dieu, vous êtes à la veille de châtiments terribles. Ne voyez-vous point déjà tous ces fléaux qui se déchaînent sur le Monde ? Et vous préférez repousser les avertissements d’une Mère si tendre, si miséricordieuse, plutôt que de profiter de ses leçons seules acte, de votre part, qui puisse diminuer l’intensité des fléaux dont vous menace la Colère Divine ! Mes paroles, mes larmes deviendraient alors des Messages de Justice et le monde entier en souffrirait, car se raidir contre moi c’est anéantir le seul et unique espoir de salut qui reste au Monde.

Les hommes sont impuissants à faire régner la paix. Que ceux qui croient en moi implorent donc la Miséricorde Divine ; qu’ils combattent avec les armes de la Foi, de l’Amour, de la Prière.
Que surtout le Rosaire médité, qui est un arc-en-ciel de paix que Dieu, dans sa Miséricorde, a tracé dans le firmament de son Église, monte sans cesse vers le Ciel. Il est comme une guirlande de rosés qui relie vos cœurs d’enfants à mon Cœur maternel.
Oh ! oui, que la prière qui est le seul moyen d’unir les cœurs monte vers Celui de qui, seul, peut venir tout secours. Dieu, ainsi, se laissera fléchir car qui pourrait subsister s’il n’abrégeait la durée des épreuves ?

Mais courage, Je suis là, je veille, je vous aime, je tiens le gouvernail et mène l’immense vaisseau du monde chrétien à travers les récifs et les tempêtes, et vois, de loin, se former tous ces courants dangereux et apparaître ces écueils sur lesquels il pourrait se heurter et se briser. Or, ce n’est point la destruction du Monde que Je cherche en descendant si souvent vers vous, mais sa conversion, son retour à Dieu. Et il me semble, dans ma bonté pour vous, que si Dieu dans sa Colère brisait le Monde, je lui en rapporterais les morceaux. Mais après une telle miséricorde me refuserez-vous toujours votre confiance ?

Continuez donc de prier pour la France où plus tard Dieu prendra ses complaisances, mais seulement lorsqu’elle aura achevé son expiation. Remettez-la entre ses mains divines, car si l’une d’elle abat et terrasse lorsqu’il le faut, l’autre ressuscite et purifie.

Priez beaucoup pour le Saint-Père, pour la Sainte Église que Je soutiendrai pour qu’elle puisse, dans un jour prochain, triomphante et en toute liberté, après l’affreuse tourmente qu’elle aura traversée, prêcher partout l’Évangile du seul et vrai Christ qui sera alors aimé et servi par toute la terre, elle-même pacifiée.

Demande à ton Recteur d’établir dans sa paroisse cette Association d’Enfants de Marie dont Je t’ai parlé ces dernières années. Au début, il trouvera la Croix, qu’il s’attende à quelques secousses, car l’opposition de Satan contre cette œuvre sera grande, mais le bien des âmes se fera. D’ailleurs les fondateurs des œuvres sont souvent comme des pierres posées dans le mortier de la boue. Qu’il ne s’effraie pas, mais bien au contraire qu’il s’en réjouisse, car toutes ces contradictions, pénibles sur terre, sont à l’origine de grandes joies au Ciel.

Qu’avec confiance, il jette donc cette petite semence. Je la féconderai, elle sera l’œuvre de mon amour. Que ces associées s’obligent à réciter leur chapelet médité quotidiennement ; leur devise sera : « TOUT POUR JÉSUS PAR MARIE ». Leur but : consoler le Cœur de Jésus par mon Cœur Immaculé et Douloureux en pratiquant surtout les trois grandes vertus d’HUMILITÉ, de DOUCEUR, de MISÉRICORDE. Dieu, bien souvent, illumine, de ses clartés, les plus inhabiles pour les rendre capables de grandes choses. Je répandrai d’ailleurs, des grâces nombreuses sur cette œuvre, sur ceux qui travailleront à l’établir, à la faire connaître.

Ah ! qu’elle sera belle la couronne de ceux qui auront voulu consoler le Cœur de Mon Fils. Ces associées seront les bénies de mon Cœur. Je les vois, Je les connais. Elles viendront nombreuses, si nombreuses que Je demanderai de fonder une Congrégation de religieuses de Mon Cœur Douloureux et Immaculé. Cette congrégation que Je désire aura quelque analogie avec la Passion de mon Divin Fils, mais elle marquera un grand pas à la dévotion de mon Cœur Immaculé et Douloureux, car ces âmes s’attacheront à vénérer, par un culte spécial, mon Cœur Douloureux, titre que me veut Mon Fils et que J’acquis en participant à Sa Passion et en coopérant ainsi à l’œuvre de votre Rédemption. Car c’est par mon Cœur Douloureux et Immaculé que le Règne du Sacré-Cœur, celui de l’Amour et de la Justice s’établira dans le Monde. C’est par nos deux Cœurs unis en tout, criblés des mêmes blessures et continuellement martyrisés par l’ingratitude des hommes que le salut des peuples se fera que l’Église se relèvera forte, unie et triomphante ; et combien sera grande alors la splendeur et l’unité de l’Église du Christ.

Et toi, reçois avec confiance ce Pain de vie que Dieu t’envoie. Il te sera une nouvelle force contre les embûches du démon, mais Dieu veut surtout, par là, vous faire mieux comprendre Son désir de vivre en vous, mais surtout de vous faire vivre en Lui.

1er octobre 1955 – La Sainte Vierge : Si la prière n’était sur vos lèvres et dans vos cœurs. Je ne sais ce que Dieu ferait de vous, ce que deviendrait le pauvre Monde désemparé, désaxé. Et Satan qui n’arrête pas ses efforts de déchristianisation ! Aussi Dieu pourrait encore longtemps vous laisser livrés à vos ennemis, s’il n’y avait la prière et le sacrifice du juste qui attire Sa Clémence Divine et arrête sa Vengeance.

Oh oui ! Le Monde est en grand danger, tant il est inondé par le péché ; mais, au cours des siècles derniers, à diverses reprises, le Monde a été sauvé par le Rosaire, et aujourd’hui ce ne sera ni les canons, ni les bombes, ni la force des hommes qui mettront fin aux guerres et aux tribulations ; mais, chers enfants de la Terre, d’un bout à l’autre du Monde unissez-vous, de nouveau, par cette arme puissante et efficace qu’est le Rosaire, par cette chaîne bénie qui relie la Terre avec le Ciel et Je me ferai la Mère de Miséricorde, la Colombe de réconciliation auprès de la Divine Justice, obtenant qu’une intervention radicale du Ciel mette fin aux maux dont souffre l’humanité.

Le Rosaire ! Laissez-moi, en ce jour, vous dire combien cette prière m’est agréable ; à chaque fois que vous la récitez, vous déposez sur mon front un diadème royal, renouvelant en cela ce geste filial du Saint-Père proclamant ma Royauté : geste qui fut si doux à mon Cœur, si tendre à mon Fils et fit découler de la Puissance, Sagesse et Amour de la Très Sainte Trinité, un triple ruisseau de grâces inondant la terre entière.

Oui, les temps sont graves, les nations et les gouvernements se sont coalisés contre Dieu et le Christ ; le monde a condamné à l’ostracisme Celui qui est la Vie et la Paix, aussi, voyons-nous ce monde trembler et se fendre comme la montagne du Calvaire dans une convulsion d’agonie, signe avant-coureur d’une mort certaine et rapprochée.

Mais pour sauver ces nations sans base, ces peuples en débâcle, Je demande que le Monde soit de nouveau consacré, mais cette fois à nos deux Cœurs Unis.
Oh oui ! que vos familles, vos nations, le Monde entier soient consacrés, mais dans une même consécration, au Cœur Sacré et Miséricordieux de Jésus et à mon Cœur Douloureux et Immaculé ; à nos deux Cœurs Unis dans le Saint-Esprit.

Cette Consécration, d’un amour réparateur, transformera les plaies de nos Cœurs en des sources de vie et Nous permettra de revenir en conquérants sur cette terre bouleversée, dominer la tempête et dissiper d’un geste souverain ces nombreux apostats qui, avec une rage infernale, cherchent à détruire votre foi et à faire disparaître tout ce qui est de Dieu.

Cette Consécration sera l’harmonieuse voix qui remplira l’univers d’un mot d’invincible espérance pour tous, mais d’horrible épouvante pour Satan et ses suppôts car elle mettra fin au règne de l’impiété, et le Monde, irrémédiablement voué à la ruine, sera sauvé.

Oui, le Monde sera sauvé par nos deux Cœurs Unis, car ces deux Cœurs, liés dans les mêmes souffrances, triompheront dans une même Royauté. Mais cette Royauté ne sera universellement réalisée que si elle est d’abord intérieure, dans vos cœurs, car c’est au-dedans de vous-mêmes, dans le sanctuaire secret de vos âmes que Nous tenons à mettre la base de Notre Royauté divine qui sera de miséricorde, de lumière et d’amour, et apportera à la Terre une brise céleste de paix ineffable.

10 décembre 1955 – Lors de l’apparition précédente, où Jésus et Marie, pour la première fois, apparaissaient ensemble et découvraient leurs Cœurs unis et reliés, Jeanne-Louise avait vu jaillir du Cœur de Jésus deux rayons différents des autres : l’un rouge, l’autre blanc.

N’en comprenant pas la signification, elle en demande aujourd’hui le sens :
« Que signifient ces deux Rayons rouge et blanc qui partent du Cœur de Notre Seigneur ? »

La très Sainte Vierge : Ces Rayons blanc et rouge représentent l’Eau et le Sang qui jaillirent du Cœur de mon Fils lorsqu’il fut ouvert sur la Croix. Le blanc symbolise l’Eau qui purifie l’âme et le rouge, le sang qui est la vie de l’âme. Vous avez des mérites infinis à méditer ou à invoquer cette Eau et ce Sang qui jaillirent comme une source de Miséricorde pour vous tous du Coeur de votre Divin Sauveur

Dis aux pèlerins cette grande joie que Je ressens devant leur confiance, leurs prières, leurs efforts. Qu’ils continuent de venir nombreux, ici, en pèlerinage. Je les couvrirai de mes grâces et de ma bénédiction. Je soutiendrai et bénirai également tous ceux qui défendent ma cause d’apparitions.

Mais combien Je souffre de l’indifférence de mes fils prêtres qui ne répondent pas à mes désirs. Je comprends leur prudence, mais leur durcissement me serre le cœur. Oui, beaucoup de ministres de Dieu ne prennent pas suffisamment au sérieux mes demandes, les demandes de mon Fils. Prendront-ils à temps conscience de l’extrême gravité de nos Avertissements dont les Messages, d’une clarté totale, ont de vos jours plus d’actualité encore que par le passé ? Nous aideront-ils à sauver le Monde, en réalisant nos demandes ou les laisseront-ils aller à sa perte dans la confusion mondiale, malgré nos appels angoissés ?

Pour combattre l’enfer déchaîné qui tente un dernier effort contre l’œuvre de la Rédemption, devant la foi défaillante des pays chrétiens et l’athéisme qui menace de submerger le Monde mon Fils, votre Divin Sauveur, intervient par des appels pressants pour arracher les âmes à la damnation et pour défendre son Église à qui Il a promis la victoire finale.

Moi, votre Divine Mère, Je vous exhorte à la prière, à la pénitence et cherche à vous toucher par mes larmes pour vous attendrir davantage.
Mon Fils et Moi, par une délicatesse ineffable, daignons montrer Nos Cœurs entourés d’épines, recouverts de plaies symbolisant les péchés du Monde.

Je te demande donc de beaucoup prier pour que tous, oui, tous nos fils prêtres répondent généreusement à nos appels et comprennent enfin qu’ils vivent en plein surnaturel. Qu’avec confiance ils viennent puiser et boire à la source de nos Cœurs ; car la dévotion à nos Cœurs leur sera une grande lumière, un excellent moyen pour étendre, par moi, le Règne du Christ qui ne veut pas punir l’humanité mais la guérir et la serrer contre son Cœur Miséricordieux.

Année 1956

3 mars 1956 – La Sainte Vierge : Le monde moderne s’écrie facilement : « Dieu et la prière, oh c’était bon pour le passé, aujourd’hui les temps ont changé, vivons notre époque » et l’on recherche l’argent, les plaisirs, les jouissances.

Oui, les temps ont peut-être changé, mais Dieu qui est la Loi et le Juge ne change pas. Vous l’avez compris, vous tous qui avez uni votre courage et vos efforts à la construction de ce lieu de prières. Comprenez aussi, aujourd’hui, ma grande joie d’en prendre possession et soyez-en tous bénis. Mais combien grand est mon désir, et aussi celui de mon Fils, oh combien serait doux à nos Cœurs, de voir l’Église unir sa grande prière et ses efforts à ceux du peuple.

Insiste donc auprès de l’autorité religieuse pour qu’ici même soit célébré le Saint Sacrifice de la Messe avec communion réparatrice. Il y va du bien des âmes. Messes et communions réparatrices parce que Dieu est oublié, parce que Jésus-Hostie est délaissé, cause de tant de malheurs actuels. Du haut du Ciel, et surtout du fond de son Tabernacle. Il suit d’un regard voilé par les larmes l’immense caravane de Ses enfants rachetés par Son Sang et qui ne prieront jamais, qui ne communieront jamais et vont mourir de faim à côté de la maison de leur Père. Il suit ces nombreuses âmes qui, un instant s’arrêtent au bord du puits du Tabernacle, mais refusent d’étancher leur soif et ne veulent pas goûter à ces eaux vives qui de son Côté transpercé, jailliront jusqu’à la vie éternelle ; et ces autres, encore plus nombreuses, qui goûtèrent une et cent fois le nectar de son Cœur dans l’Eucharistie, qui collèrent si souvent leurs lèvres sur la Plaie délicieuse de son Côté, puis l’oublièrent et s’en allèrent pour ne plus jamais revenir. Leur ingratitude transperce son Ame et la déchire douloureusement.

Ah ! mes chers enfants, comprenez Sa tristesse et réparez. Il est là, languissant d’amour et d’angoisse dans ce jardin de son agonie mystique et sacramentelle. Comme autrefois l’Ange de Gethsémani et même mieux que lui, soyez ses consolateurs, soutenez-Le, dites-Lui, le feu dans le cœur et sur les lèvres, oh ! dites-Lui que vous L’aimez vraiment et que vous L’aimerez toujours davantage. Tous donc unis dans ces messes et communions pour réparer tant d’injustices, d’indifférences et d’abandons, mais aussi pour le salut de toutes ces âmes qui, affamées, sans le savoir, de leur Dieu, s’étiolent faute de vie chrétienne et meurent de leur nostalgie inconsciente : la nostalgie de l’Hostie.

Jeanne-Louise : Pourquoi ne vous exprimez-vous pas en Breton ?

C’est-à-dire : Dis à mes enfants de Bretagne que mon Amour est grand pour eux, mais J’ai le Cœur gros de les voir perdre leur foi et leur langue.
Si Je ne parle pas le breton en descendant en Bretagne c’est parce que Je voudrais que mes Paroles soient connues du Monde entier et surtout en France, ce pays que J’aime beaucoup, que Je voudrais sauver de tous les châtiments qui le menacent.
Je donne ma bénédiction aux Bretons ; puissent-ils garder leur foi, la prière et leur langue. Qu’ils répondent tous, avec amour répondre à mes demandes.

1er juin 1956 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge.
La Sainte Vierge : S’enlisant de plus en plus dans le désordre moral, le monde côtoie l’abîme et est en danger d’une grande catastrophe, car la Divine Colère semble toujours sur le point d’éclater.

Le Sacré-Cœur : Si Je punissais le Monde selon ce qu’il mérite, mais dans un choc foudroyant Je le briserais ! Mais ma Mère est là ! ses douleurs, ses larmes font contrepoids aux péchés du Monde et le tient en équilibre.

La Sainte Vierge : Oui, c’est le péché qui vous a donné un univers malade. Tous les malheurs actuels en sont le signe angoissant, mais unissez donc vos prières et vos pénitences à mes supplications pour arrêter les foudres vengeresses.

Comprenez mes avertissements, mes larmes, non comme une menace mais comme un ultimatum de la Miséricorde Divine, car plus le mal abonde, plus la Miséricorde Divine surabonde, et ce sont les heures les plus sombres de l’Histoire qui provoquent les interventions les plus émouvantes de l’Amour Infini de Jésus dont Je suis la Déléguée et l’Ambassadrice. Dans ces temps troublés, avec confiance, tournez-vous donc vers le Cœur Sacré et Miséricordieux de Jésus, mon Fils.

Le Sacré-Cœur : Blottissez-vous donc sur le Cœur Douloureux et Immaculé de ma Mère, il est l’arc-de-voûte aboutissant à mon Cœur Miséricordieux. Mon cœur ne peut régner ni triompher sans celui de ma Mère car Elle est Reine comme Je suis Roi. Comme Elle et avec insistance. Je demande que le Monde soit consacré à nos Deux Cœurs, unis dans le Saint-Esprit. Ainsi consacré, il échapperait à la ruine et jouirait des bénédictions divines, car cette Consécration serait le grand souffle de notre Amour miséricordieux qui passerait pour tout recréer, pour tout apaiser. Car le Monde doit être sauvé, non par la violence mais par l’Esprit et nos deux Cœurs.

Jeanne-Louise : Que faut-il que nous fassions pour que l’on croie à Vos Apparitions ? Ne ferez-vous pas un grand Miracle ?

La Sainte Vierge : Les grâces et les faveurs que J’ai accordées en ce lieu sont innombrables, les signes que J’ai donnés sont nombreux, mais on ne veut les comprendre. Je puis vous obtenir d’autres miracles, mais il faut que vous m’aidiez : priez avec foi, la prière est la seule force devant laquelle Dieu s’incline.

Jeanne-Louise : Les pèlerins désirent savoir la date de votre prochaine apparition, si vous devez revenir.

La Sainte Vierge : Oui, Je connais leurs désirs. J’aime leur foi, qu’ils me gardent leur confiance, mais Je dois m’effacer devant cette étonnante faveur divine de Dieu se donnant Lui-même à une créature.

14 octobre 1956 – La Sainte Vierge : Tu souffres, mon enfant.
Jeanne-Louise : Oui, Je sais la douleur qui étreint ton cœur, mais regarde-moi, regarde cette nouvelle plaie de mon Cœur qui saigne abondamment. À ce moment Elle découvre son Cœur.

La Sainte Vierge : Avec mon peuple, aime-moi, console-moi, car où seriez-vous si Je n’étais là ! Accepte, offre tes peines, tes souffrances, tes prières à mon Fils Jésus, pour mes fils prêtres. Oh ! s’ils pouvaient, aujourd’hui, ces fils aimés du Sacerdoce, peser, oui, peser mon Cœur, ils comprendraient le poids de ma douleur : tout est tellement comble que Je ne puis que pleurer.

31 octobre 1956 – Jeanne-Louise : Tous attendent de vous un grand miracle.
La Sainte Vierge : Oui, Je sais. Je puis le faire, mon Fils m’en laisse la liberté ; Je vous le réserve dans quelque temps.

Voyez, déjà la paix semble fuir le Monde. Dieu pourrait, bientôt, affirmer ses droits en frappant vigoureusement sur le Monde pécheur. Depuis le temps que Je vous préviens ! Quel cas a-t-on fait de mes avertissements pourtant si maternels ? C’est dans ces temps d’angoisse, dans ces temps lugubres que vous le comprendrez, que vous sentirez le miracle de ma Présence parmi vous, car, visiblement, de ma protection Je couvrirai ces terres bretonnes desquelles doit surgir une France nouvelle, une France chrétienne gouvernée par ce Grand Monarque, envoyé spécial de Dieu comme défenseur de l’Église et de la liberté, et sous le règne duquel toute justice sera rendue.

Année 1957

12 janvier 1957 – La Sainte Vierge : Contemple mon enfant, ce Monde 1957, entouré, recouvert de l’épais brouillard de ses graves et nombreux péchés, il sombrera dans la tristesse car Dieu, irrité, s’y penche et va le frapper sans pitié par de terribles fléaux et évènements pour le purifier et le libérer de ses erreurs et désordres et préparer ainsi son redressement universel.

Mon amour est si grand pour les pécheurs que J’ai tout mis en œuvre pour qu’ils se sauvent, mais aujourd’hui, plus que jamais, les hommes résistent à la grâce et aux appels du Ciel. On ne veut pas comprendre ni mes avertissements, ni mes larmes qui, pourtant, sont des signes manifestes pour avertir que des évènements douloureux sont suspendus sur le Monde et que les heures de grandes souffrances sont prochaines si les hommes ne retournent pas à Dieu.

Dans un dernier effort unissez donc vos prières, vos pénitences, vos larmes à mon Cœur Douloureux, attristé par la vision de tant d’âmes qui se perdent et de celle de l’Église blessée intérieurement et extérieurement. Sachez que mon Cœur, avec tout son Amour Maternel reste encore grand ouvert pour tous ceux qui, repentis, voudront s’y réfugier ; et Dieu qui est Amour, Bonté et Miséricorde, peut retarder l’heure de Sa Justice devant les sacrifices de tant d’âmes pures, saintes, ignorées peut-être, qui souffrent et prient pour le salut de l’humanité coupable. Comme « Victimes » Il les cueillera et, ainsi, bien des nations seront encore sauvées et purifiées ; le Monde connaîtra un redressement, l’Église un triomphe par le Règne, du Cœur de Jésus et de mon Cœur Immaculé, uni en tout à celui de mon Fils.
Ce que Je te dis, Je l’ai fait connaître à bien des âmes afin que tous soient avertis que l’heure de Dieu arrive.

Jeanne-Louise : Je vis descendre comme des boules de feu ; lorsqu’elles touchaient le tableau, elles éclataient et lançaient comme des éclairs qui semblaient tout détruire là où ils passaient ; cela laissait des vides à tel point que ce Monde ressemblait à des masses séparées l’une de l’autre, certaines tremblaient et s’écroulaient, tandis que le tout se recouvrait Comme d’une ombre noire. Lorsqu’il se dissipa, tout était clair et net, mais quel désastre cela représentait !
Quelle grâce que Notre Dame ait obtenu un sursis, supplions-La de nous sauver d’une telle catastrophe !

16 février 1957 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Très Sainte Vierge.
La Sainte Vierge : Oui, selon mes avertissements, terrible sera le bouleversement de la terre, parce que l’humanité souillée par la boue du péché a perdu la voie qui mène à Dieu. Mais vous qui L’aimez, livrez-vous pleinement à la prière, à la souffrance, à l’amour, à l’abandon aussi, selon Sa volonté et pour Ses desseins, pour tout ce qu’il voudra de vous, surtout dans ce moment que vous allez vivre et qui sera l’un des plus graves de l’Histoire du Monde et de l’Église.

Mais en pensant à tous ces évènements douloureux qui vont frapper le Monde pécheur vous devez déjà voir, au-dessus de toutes ces ombres noires, sillonnées de lueurs sinistres, apparaître l’arc-en-ciel qui vous rassure et vous console.

Ce triomphe du double Règne de nos Cœurs inséparablement unis dans le Saint-Esprit, ce sera le grand et doux évènement qui suivra ces châtiments qui vont purifier le Monde. Mais, pour désirer et appeler ce double Règne d’Amour, Je demande de faire frapper l’image de nos deux Cœurs ainsi unis et reliés car les vrais apôtres étant trop peu nombreux, un remède divin est nécessaire dans ces temps de sensualité et de haine de Dieu et de l’Église.

Ce remède : la dévotion à Nos Cœurs Unis, sera le gage de la Miséricorde que nous donnerons au Monde en ces derniers temps. Les âmes qui contempleront l’image de nos Cœurs, participeront à nos souffrances et sentiront le besoin d’aimer et de réparer ; elles obtiendront le salut de beaucoup d’âmes, elles seront fortifiées dans la foi, prêtes à défendre et à surmonter toutes les difficultés intérieures et extérieures. De plus, avec mon aide, elles feront une mort sereine sous le doux regard de mon Divin Fils.

21 novembre 1957 – La Sainte Vierge : Conformez-vous, toujours, à mes derniers Messages. Méditez-les, ce sont des grâces de prévoyance, des lumières pour l’avenir, car rien n’est plus propre à convertir les pécheurs que la crainte des châtiments et rien n’est plus encourageant, pour soutenir les justes, que la certitude de la victoire.

Si, autrefois, Dieu fit monter les eaux du déluge, progressivement, pour donner aux pécheurs le temps de se repentir, ainsi agit-Il aujourd’hui, dans son infinie Bonté, et surtout dans sa grande Miséricorde pour les pécheurs. Il frappe les localités successivement, afin d’avertir les témoins de se préparer à éviter ou à atténuer sa Colère. Mais l’orage ne s’éloignera que si la foule, la masse des hommes se soumet à Dieu, à l’Évangile, à l’Église dans son enseignement et dans la réception des Sacrements. Que les fléaux purificateurs actuels vous donnent donc des conversions pratiques dans la masse et vous cesserez de craindre.
Sinon, le Ciel ne purgera que par de plus grands châtiments qui auront le caractère de l’imprévu, de la soudaineté, de la violence et de l’irrésistibilité, qui provoqueront une mortalité prodigieuse de l’espèce humaine ; le dernier choc, surtout, sera épouvantable, moins général que le Déluge, mais plus cruel, car il sera de feu et de sang.

Dieu interviendra visiblement pour avoir raison de l’humanité révoltée, pour écraser l’impiété et éclairer le rationalisme. Il coupera, tranchera les membres gâtés et gangrénés de la société chrétienne, afin de sauver le reste du Corps mystique de son Église. Il vengera le sang de ses victimes, de ses justes que les impies auront persécutés ; et malgré tant de fléaux et de châtiments nécessaires à la purification du Monde, qui convertiront un bon nombre d’âmes, il y aura toujours des pécheurs jusqu’à la fin, des pécheurs impénitents devenant toujours plus méchants et furieux sous les coups de la Justice de Dieu.
Sur ces pécheurs enracinés dans leur impénitence, Il fera subitement tomber son tonnerre et les écrasera d’une manière générale. On saura alors qu’il est le Maître de ce Monde qu’il a créé et dont on prétend Le chasser.

Oui, Dieu, touché des prières des justes et des cris de désespoir de l’humanité, plus épouvantables qu’aux jours du Déluge, interviendra miraculeusement comme Il a promis. Il sera semblable à une mère justement irritée envers son enfant insolent : elle l’embrasse après une rude correction acceptée avec respect et repentir. Il rendra la paix à la société et fera triompher l’Église.

Ce triomphe de l’Église sera vraiment miraculeux dans l’extermination complète et imprévue des derniers coryphées du démon. Il sera incomparable et le plus beau de son Histoire, car il n’y en aura jamais eu de semblable ; il sera évangélique basé sur l’humilité dans le succès, le détachement des biens et des dignités de ce Monde et, surtout, l’amour pratique du Divin Crucifié. C’est surtout cela que vous devez voir, attendre, hâter, acheter.
Combien de victimes, combien des martyrs l’on acheté avant vous ! Oh justes ! Soyez donc conscients des mystères de l’Histoire du Monde. Vivez d’avance dans la joie et l’espérance de ce triomphe qui vous est promis et auquel vous travaillez, tandis que les impies, malgré leur triomphe matériel et passager, marchent dans les ténèbres, vers leur fin fatale de vaincus.

Que mes célestes Messages soient donc une source constante de joie et d’espérance pour tous ceux qui, par leur foi, leur confiance et leur amour aident à la réalisation de ce grand triomphe, aujourd’hui très proche et qui sera un double règne d’Amour du Cœur de Jésus et de mon Cœur Immaculé.

Oh, regardez donc l’avenir, non par curiosité puérile et ridicule mais avec un esprit de sage prévoyance, afin d’écarter les maux ou du moins les atténuer, ce qui est certainement possible, car n’oubliez pas que Dieu n’a jamais cessé de manifester l’amour brûlant de Son Cœur qui est plénitude de Miséricorde. Mon Fils n’a-t-Il pas dit : « Je ne puis punir le Monde pécheur s’il invoque ma Miséricorde » ? Ah ; si le Monde le voulait ! Je n’aurai cessé de l’avertir jusqu’au bout. Mon Cœur saigne de son indifférence.

As-tu fait frapper l’image de nos deux Cœurs reliés ?
Jeanne-Louise : mais l’autorisation me manque.
La Très Sainte Vierge : La seule vue de cette image convertirait pourtant de grands pécheurs.
Jeanne-Louise : Êtes-vous contente des pèlerins ?

La Très Sainte Vierge : Mon Cœur se réjouit devant tous leurs efforts. Je vois chacun en particulier. Dis-leur que rien ne restera sans récompense. De ce beau Christ à la statue, de la bougie au bouquet de fleurs, quelle douce consolation cela me laisse, auprès de tant d’indifférence.

Année 1958

24 mai 1958 – La Sainte Vierge : Vous savez que la guerre ne résout aucun problème. Bien plus, ses effets sont devenus tels qu’elle risque d’entraîner, non seulement la destruction des civilisations, dont vous êtes si fiers, mais aussi la fin temporelle de l’humanité. Mettez donc votre confiance en Dieu et non dans les hommes.

Oui, livrée à elle-même l’Histoire Humaine ne saurait aboutir qu’à une destruction universelle, mais un germe y a été inséré, qui lèvera hors du temps et d’où grandiront les moissons de l’éternité : face au péril restez confiants car vous êtes à l’approche d’un terme et d’un aboutissement.

Si Dieu frappe c’est qu’il veut purifier et distribuer de grands bienfaits ; lorsqu’il frappera intensément c’est qu’il voudra les distribuer rapidement. Tous les maux qui vous accablent ne sont que des moyens de pression pour vous faire retourner à Dieu et aussi pour obtenir la Consécration tant attendue, tant désirée de nos deux Cœurs unis et reliés. Oui, la Consécration du Monde au Cœur Sacré et Miséricordieux de Jésus et à Mon Cœur Douloureux et Immaculé, de Nos Deux Cœurs Unis dans le Saint-Esprit.

Car tous les espoirs seraient encore permis si le pauvre Monde, pour échapper au déluge de feu et de sang, se réfugiait dans nos Cœurs Divins et qu’il présente ses souffrances au Père, unies à celles de son Fils, et qu’il se joigne à la prière éternelle du Verbe pour que vienne l’Esprit-Saint qui reste la seule force de construction en face des destructions qui menacent l’Univers.

C’est par l’Esprit-Saint que la vertu du Sang du Christ s’est répandue, et seule son effusion peut permettre de tirer profit de ce Sang. Mais le Saint-Esprit ne s’étant pas incarné, l’aveuglement des hommes si charnels est tel qu’ils ne pourraient l’apercevoir. Aussi agit-il par Moi, qui suis son Épouse et deviens la Distributrice des mérites du Christ. Or, mon heure a sonné avec celle de mon Fils, qui est donc celle de l’Esprit-Saint. Son œuvre ? Purifier et transformer. Il se communique comme le feu embrasant tout en un rien de temps. Oh ! Les merveilles qu’il opèrera, qu’il opère déjà, transformant les âmes et les cœurs, changeant les haines et les vengeances en amour et charité qui feront enfin les joies et les délices de l’humanité avec la splendeur de l’Église.

13 octobre 1958 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge.
La Sainte Vierge : Le Monde n’a pas voulu écouter ma voix, ni celle de mon Fils, ni comprendre nos avertissements et nos larmes. C’est pourquoi vous voyez la main de Dieu qui frappe les hommes des plus terribles châtiments. C’est qu’à aucune époque de l’Histoire on n’a vu une pareille levée de boucliers contre Dieu ; jamais aucune génération n’a rompu plus absolument tout pacte avec le Ciel. On semble adresser très résolument à Dieu cette audacieuse parole : « Va-t’en ! » mais sachez-le, rien ne se fait de grand et de solide si on ne donne à Dieu la place qui Lui revient de droit. L’origine de vos malheurs est donc le refus de reconnaître à Dieu sa Souveraineté. Voyez ces nations abandonnées de Dieu, prêtes à s’entr’égorger par des guerres d’extermination, à se ruer les unes contre les autres et à couvrir le monde de sang et de ruines.

Mais Dieu est revenu à main armée, frappant et purifiant, répandant sur le Monde la coupe de Sa Colère, et le monde devra boire jusqu’à la lie cette coupe à cause des crimes sans nombre qui offensent le Dieu Trinitaire.

Je recrie donc à nouveau aux pécheurs : Pénitence ! Et aux justes : Patience et Confiance ! Oh ! aimez la Volonté de Dieu, aimez autant sa Justice que sa Miséricorde, car tout en Lui est adorable. Paix, confiance, abandon filial à la Providence, car tous ces malheurs sauveront un grand nombre d’âmes. Dieu ne bouleverserait-Il pas le Monde entier pour le salut d’une seule âme ; n’a-t-Il pas créé chaque homme pour sa Gloire ?

Voyez, dans cette période de purification, l’Esprit-Saint, comme un aigle divin, planer au-dessus des âmes et, de son regard de feu, fasciner celles qui ont compris qu’il est le centre de leur être. En secret, Il opère des merveilles jusqu’à ce que le nombre des victimes soit atteint. Ne vous alarmez donc pas en raison de tant d’évènements mais, plus que jamais, il vous est nécessaire de prier et aussi d’agir, car si les hommes ont besoin du secours de Dieu, Dieu aussi demande le concours des hommes. Il a besoin de vous pour réaliser les desseins éternels de sa Providence. Faites-vous donc l’impérieux devoir d’être les dignes répondants et les fidèles messagers de nos Deux Cœurs si intimement unis dans le Saint-Esprit.

Priez beaucoup pour l’Église, priez beaucoup pour la France qui reste guettée par certains pays ennemis qui voudraient en faire leur proie. Croyez à son salut miraculeux, à son sauveur prédestiné, car les bras des hommes sont incapables de mettre ordre aux affaires publiques.

Le Sacré-Cœur : Ma fille, fais connaître aux hommes que mon Règne est très proche. Je règnerai en Maître malgré mes ennemis, mais Je règnerai avec et par ma Mère. Tiens ton cœur intimement uni à mon Cœur de Miséricorde dont les flots, actuellement se déversent avec tant d’abondance pour la purification et le salut pacifique de l’humanité.

Année 1959

28 avril 1959 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge.
La Sainte Vierge : Vos épreuves continuent, les jours passent et toujours les mêmes soucis, la même crainte de l’avenir ; vous pouvez avec raison éprouver certaines inquiétudes, personne cependant n’a le droit de désespérer.

Si le monde menace de périr malgré toutes ses conquêtes, n’est-ce pas surtout parce que trop souvent, il renie et chasse Dieu. Il veut même le braver, faire croire qu’il est aussi puissant que Lui. Pauvres humains ! Ils peuvent défier le Ciel avec tous leurs engins qu’ils envoient dans l’atmosphère, mais Dieu leur a prouvé bien des fois qu’il est le Maître des astres et du soleil.

N’est-ce pas aussi parce que la plupart de mes enfants détournent la tête pour ne pas entendre ma voix ? « Prudence ! » disent beaucoup. Non : indifférence qui paralyse la Miséricorde Divine et fait éclater sa juste colère.

Cependant les humbles prières de tant d’âmes qui ont compris l’importance de nos Messages ont obtenu à la France la plus extraordinaire des rénovations. Une révolution s’annonçait affreuse, un revirement subit se fit ; sachez remercier. Et, dans ce sursis qui vous est accordé, continuez à prier, n’abandonnez pas, par lassitude ou désespérance, la seule bonne voie de salut que vous avez pris, même si les épreuves et les difficultés venaient à augmenter en nombre et en intensité, car l’avenir est encore bien sombre, et seules vos prières et pénitences peuvent conjurer l’orage des calamités nouvelles qui vous menacent.

Car la France aura beau déployer ses forces et exploiter ses richesses, si l’essentiel lui manque, à savoir : Dieu Lui-Même, tout ce qu’elle pourra entreprendre sera de nouveau compromis. Elle ne sera justifiée dans ses espoirs les plus légitimes que si elle retrouve sa vocation de nation chrétienne, à cause même des attentions divines dont elle a été et dont elle est toujours l’objet.
Elle est, plus qu’aucune nation, coupable d’apostasie. Qu’elle fasse donc, de nouveau, confiance à Dieu qui lui a, tant de fois, donné des marques de Sa protection. Et moi, Je l’ai choisie pour être l’escabeau de mes pieds. Combien de fois n’ai-Je pas touché son sol pour que, bientôt et de nouveau, elle fléchisse les genoux devant Dieu et réponde à l’appel Divin qui lui a été adressé, en proclamant dans un grand élan d’amour et de reconnaissance la Royauté de mon Fils qu’il a Lui-même demandée, il y a près de trois siècles.

Continuez à beaucoup prier pour l’Église, qui traverse actuellement une crise affreuse, mais ayez confiance car ce qui peut vous sembler l’âge le plus sombre de l’Église est sur le point de produire ses triomphes les plus remarquables. Oh ! Le merveilleux triomphe où l’Église sera humble et pauvre au milieu de la prospérité générale des affaires. Elle sera forte. Ses succès seront prodigieux ! Elle formera, de l’humanité entière un seul troupeau sous la houlette d’un seul pasteur, le Vicaire de mon Fils à Rome.

Le Sacré-Cœur : Lorsque le Monde rejeta Dieu, mon Père, Il m’envoya pour l’éclairer. Actuellement, le Monde me rejette à nouveau, c’est pourquoi Je vous ai envoyé ma Mère. Sa lumière s’élève dans la nuit pour conduire le Monde vers la paix.
Pourquoi serait-Elle donc sujet de tant de contradictions ? Elle est là pour une mission tellement grande ! Un lien entre Dieu et vous.

Vous ne croyez pas assez à son rôle dans l’Histoire du Salut et pourtant vous ne pouvez concevoir et construire votre vie spirituelle sans Elle, car Elle a une place et un rôle déterminés dans l’action divine par laquelle l’humanité est arrachée à sa condition pécheresse, pour participer à la vie de La Trinité. Vous ne pouvez donc accéder à l’économie rédemptrice sans acquérir une nouvelle situation vis-à-vis de ma Mère car, soyez-en convaincus. Elle est de tout temps inscrits dans le salut des hommes. Elle ne s’ajoute pas à la Rédemption, Elle est dans la Rédemption même. Elle était essentielle à la Rédemption, c’est pourquoi Je L’ai voulue à mes côtés lorsque, pour vous, Je mourais sur la Croix, pour qu’Elle collabore, jusqu’au bout, à votre Rédemption ; au Ciel Je L’ai voulue près de Moi, dans Son Corps Virginal, sans attendre l’apothéose des derniers jours.

Mes grâces, Je ne veux pas les distribuer seul mais par Elle qui devient ainsi le canal par où passent toutes les grâces. Sa dévotion n’est donc pas facultative, elle est absolument nécessaire. Considérez-La donc comme mon Complément Divin, votre Co-Rédemptrice. Elle va avoir dans le Monde une place de choix qui vous obligera tous à passer par Elle, pour aller à Dieu.

15 décembre 1959 – Apparition de la Sainte Famille.
La Sainte Vierge : Aimez-vous mon Fils ? M’aimez-vous ? Croyez-vous en Nous ? Alors, ne nous reprochez pas d’intervenir d’une manière directe pour avertir l’humanité dans la route glissante où elle s’est engagée.

Parce que Nous vous aimons et voulons votre salut, nous multiplions nos Présences parmi vous, les accompagnant de signes assez manifestes pour éclairer les âmes de bonne volonté, sans forcer la liberté de ceux qui ne veulent ni voir, ni entendre.

Depuis plus d’un siècle, nous ne cessons de répéter les mêmes messages, les mêmes avertissements : retour à Dieu ou graves châtiments. L’heure est extrêmement grave : vous êtes au tournant tragique et décisif de l’Histoire car, dans le Monde trépidant et fiévreux, se joue le combat entre la lumière et les ténèbres ; tant d’âmes sont prises dans les filets sataniques ! Filets mortels en plein monde. Aussi, la Justice de Dieu se fait voir de tous côtés parce qu’on refuse Sa Miséricorde.

En Messagère de Paix, Je vous redis : « Priez bien, priez en état de grâce et avec confiance, alors Dieu se laissera toucher : la durée de l’épreuve sera remplacée par l’intensité, et le feu du Ciel rendra les hommes sages, contrits et humbles. Un monde nouveau surgira et Jésus sera glorifié, l’Église renouvelée sera mieux obéie et plus respectée ; il y aura sur la terre une nouvelle génération de saints, d’humbles serviteurs, d’apôtres zélés et surnaturels. Comme d’angéliques serviteurs, ils iront porter au monde la parole du Saint Évangile, avec un feu nouveau : celui du Saint-Esprit, pour l’amener à l’Amour Infini et à la lumière de Jésus, qui est le Bon Pasteur, et dont le véhément désir est de n’avoir plus qu’un bercail et un Pasteur selon son Cœur.

Glorifiez Dieu qui m’envoie sur la Terre pour vous guider vers Lui et préparer Son Règne. Ma Mission est de multiplier les Enfants de Lumière et de grouper les Consacrés et les Fidèles en un Cœur et une Âme comme au temps de la Pentecôte. Enfin ! Que vienne ce temps, le plus beau vécu sur Terre, où Dieu règnera en Roi d’Amour.

Jeanne-Louise : Lorsque la Sainte Vierge eut donné son message, Saint-Joseph vint se placera la droite et, entre eux deux, l’Enfant Jésus, qui porte une robe blanche serrée à la taille, paraissant avoir une douzaine d’années, ses cheveux bouclés sont d’un blond roux.

Saint-Joseph est vêtu d’une tunique, brun-rougeâtre, serrée par une ceinture et sur les épaules, une mante, son visage encadré d’une barbe courte, grisonnante, ses cheveux également grisonnants, il porte de 40 à 45 ans.
La Sainte Vierge et Saint Joseph se penchent légèrement vers Jésus, qui donne le message, il a une voix enfantine.

L’Enfant-Jésus dit : Que la Sainte Famille soit votre modèle, un modèle de sainteté, de piété et de labeur. Je suis la Sainteté. Ma Très Sainte Mère est un modèle de piété qu’il faut imiter : comme Elle, soyez en prière le cœur toujours uni au mien pour aimer et adorer Notre Père des Cieux.

Saint Joseph est votre modèle. Dans le labeur, cherchez d’abord à vous sanctifier, à demeurer en grâce avec Dieu. Ayez le regret de vos péchés de fragilité qui vous seront pardonnés. Priez avec confiance et amour, puis votre travail deviendra facile, méritoire et efficace.

Année 1960

28 mai 1960 – La Sainte Vierge : Devant les châtiments qui vous frappent, permettez-moi de vous redire d’aimer la Volonté de Dieu, d’aimer autant sa Justice que sa Miséricorde.
Dieu a créé l’homme avec un Amour infini et, dans ses desseins infiniment miséricordieux, l’amour des plus tendres mères n’est que froideur comparée à l’Amour qu’il lui a voué.
Mais quand l’homme méprise toutes ses avances et ne cesse de l’outrager, n’est-il pas juste qu’il frappe ? Sachez que l’Amour méprisé se change en fureur, et qu’autant Il était prêt à élever l’homme en gloire et à le combler de biens, autant il le précipite dans un abîme de maux.
Que cette pensée pénètre tous les hommes d’une crainte salutaire car c’est entre la crainte et l’espérance que l’âme doit opérer son salut.

Comprenez que, dans ces évènements terribles qui surviennent comme : guerres, inondations, tremblements de terre, populations entières détruites par des cataclysmes, la Miséricorde de Dieu a beau jeu sur chaque âme atteinte par cette mort terrible. Comprenez que l’épouvante qui précède sert souvent d’expiation à bien des fautes, à bien des vies mauvaises, et il se passe, à cet instant suprême entre l’âme et Dieu, des mystères de pardon inénarrables… et ainsi, il y a un très grand nombre de pécheurs sauvés par l’épouvante du genre de mort qui les atteint.

Ne vous alarmez donc pas, mais mettez tous vos soins à rester maîtres de vous-mêmes dans la paix et la tranquillité du cœur. Qu’aucun évènement ne vous afflige, sinon vos péchés et ceux des autres ; qu’aucun accident ne vous rende triste, car tout ce qui arrive dans le Monde est pour le mieux au point de vue de l’Amour que Dieu porte à Ses créatures.

Mais soyez heureux, vous tous qui avez foi et confiance en Dieu car bientôt surgira l’ère nouvelle. D’un seul geste, Dieu va tout bouleverser et faire disparaître tout ce qui est méchant. En un instant, tout sera changé, car les paroles et les promesses de Dieu ne seront pas vaines.
Revenez aux premiers temps pour la piété et la charité, développez tout ce qui édifie et porte à l’Amour de Dieu. C’est l’Amour qui triomphera et le monde nouveau aimera Dieu.

Soyez des apôtres d’Amour au cœur généreux. Portez, comme votre Maman du Ciel, la Croix de chaque jour ; invoquez-moi, le Monde a grand besoin de mon aide et Je ne puis descendre vers vous sans vous supplier de prier, sans vous lasser, pour la Sainte Église ; qu’elle puisse traverser vaillamment la période présente qui est extrêmement pénible, difficile et dure.

Avec mon Cœur maternel, Je veille sur elle, pour la protéger contre tous les dangers. Voyez, dans toute l’Histoire de l’Église, mon assistance est très manifeste ; tant les fidèles que le Clergé, tous ont bénéficié de mon secours maternel.

1er octobre 1960 – Apparition du Sacré-Cœur et Je la Sainte Vierge.
La Sainte Vierge : De tout mon Cœur, affligé par les péchés du Monde, Je lance un appel à la prière et au sacrifice, à toutes les âmes de bonne volonté, pour le salut de cette pauvre humanité qui, éblouie par le démon, perd la foi, oublie Dieu et s’enfonce de plus en plus dans le vice et le péché, et s’attire ainsi les plus graves châtiments.

Le Siècle des lumières est devenu, en effet, celui des ténèbres. Que ne ferait-on pas pour obscurcir les intelligences ? Les hommes abusent de la science pour surprendre la foi des simples qui croient en Dieu. Ils ne supportent plus la doctrine saine et détournent l’oreille de la vérité pour se tourner vers des fables. Ils amassent autour d’eux des maîtres qui introduisent des sectes de perdition, en reniant Dieu qui les a rachetés, mais ils s’attireront une prompte perdition. Beaucoup verront leurs dérèglements car, par eux, la voie de la vérité est blasphémée. Gardez-vous bien de leurs entretiens pervers, mais restez des enfants de lumière.

Avec la prière votre foi deviendra inébranlable au milieu de tous les pièges que le démon et les méchants vous tendent. Récitez surtout, et souvent, le Rosaire, prière par excellence car, par ses mystères, elle renferme la doctrine que l’Église vous enseigne.

Unissez, aussi, vos actes de charité et vos souffrances à vos prières et offrez-les pour tant d’âmes qui sont dans la souffrance et les ténèbres et attendent de vous un rayon de lumière, alors que personne ne pense à elles. Pour les soulager, Je dois offrir les prières des bonnes âmes. Quelle joie et quelle consolation quand Je peux aller à mon Fils les mains pleines de vos bonnes actions.

Pour hâter le règne de l’Amour de nos deux Cœurs, J’insiste, selon le désir de mon Fils, pour que le Monde soit consacré à nos Cœurs unis et meurtris. Cette consolation serait un baume sur les plaies du monde et une clarté qui dissiperait les ténèbres qui l’environnent ; elle l’aiderait à sortir du bourbier où il s’est enfoncé.

Jeanne-Louise : Il y a sans doute peu d’âmes qui vont droit au Ciel ?

Notre Seigneur : Oublies-tu le prix de mon Sang ? Outre les souffrances qui, le plus souvent, accompagnent la mort qui est elle-même une expiation du péché la grâce de mes Sacrements et ma Miséricorde achèvent la justification de l’âme et l’ornent comme une épouse prête à paraître devant son Céleste Époux.

Année 1961

18 février 1961 – Apparition de la Sainte Vierge et du Sacré-Cœur.
La Sainte Vierge : Les prophéties ont toujours existé dans l’Église de Dieu ; l’Ancien et le Nouveau Testament en contiennent beaucoup et elles sont de foi. Oui, l’esprit prophétique est inhérent à l’Église Catholique. Aussi, ne pas croire aux prophéties et apparitions en général, même modernes, c’est refuser à Dieu le droit de parler et de se manifester. Elles sont toujours des grâces qui vous instruisent des menaces divines et vous consolent ensuite en vous faisant mieux voir l’action de la Providence. Dieu n’avait-il pas annoncé, par ses envoyés : le Déluge, l’incendie de Sodome, la captivité de Babylone et même la ruine de Jérusalem avec la dispersion de la race Juive ?

Aujourd’hui, éprouvant le besoin de justifier les coups de Sa Colère avant le Jugement dernier, Il a besoin de vous avertir de l’arrivée des grands châtiments.
Certes, les prophéties de malheur sont toujours conditionnelles, elles ne sont que des menaces paternelles de la part de Dieu pour vous forcer à revenir à Lui par de saintes terreurs. Et voilà pourquoi on doit avoir à cœur de les propager comme un excellent moyen de conversion, puisque la Crainte de Dieu est le commencement de la Sagesse, de la Vertu et du Salut pour les pécheurs.

Que, surtout, prêtres et évêques, se rappelant qu’ils sont les sentinelles du Peuple de Dieu, se fassent un devoir de conscience de montrer l’orage de la Justice Divine. Il éclatera certainement, tôt ou tard, sur les nations impies ; car les nations n’ayant pas d’éternité doivent être punies, ici-bas, visiblement.
En dépit des grands avertissements du siècle dernier, le Peuple est-il plus soumis à Dieu, plus religieux et meilleur ?

Hélas, non ! Quand on sait oh ! Chose effroyable que les deux tiers des hommes vivent en état de péché mortel, vous devez être moralement certains de l’arrivée du Grand Coup, à moins d’une conversion sincère et publique ; en supposant que Dieu ne soit pas fatigué de vous attendre et qu’il veuille bien vous donner le temps de faire pénitence, comme à certains moribonds.

N’hésitez donc pas, accordez aux avertissements célestes tout le respect dû à un Message Divin. Lisez les avertissements, répandez-les autour de vous avec tant de zèle et de dévouement que les âmes seront révolutionnées et sortiront de leur léthargie pour devenir meilleures et mêmes saintes.

Le Sacré-Cœur : Je m’appelle l’Amour et Je suis plein de Miséricorde. Il m’est difficile de me révéler parce que les âmes refusent les révélations de mon Amour, l’humilité et la charité, les humiliations et les abnégations. Je ne me fatigue pas d’attendre mais J’en souffre infiniment. J’attends la confiance du Monde pour lui jeter mes pardons à pleines mains.

25 mars 1961 (dans la maison) – La Sainte Vierge : Tu pleures. Laisse tes larmes laver ton âme. Porte ta peine comme une expiation. Aime la souffrance comme une amie : elle efface tes fautes.
Regarde ton Sauveur. Adore sa Patience. Demande-Lui la grâce d’accepter avec résignation les souffrances et les épreuves que sa Bonté te réserve pour te détacher des créatures et t’unir à Lui, le Souverain Bien.

26 avril 1961 – La Sainte Vierge : Dieu, dont la Sagesse ne change pas, me permet ces visites à ta Terre. Quelle tristesse de croire que J’ai parlé pour ne rien dire ! Surtout avec des larmes dans les yeux ! Pourquoi semble-t-il qu’un voile d’oubli veuille recouvrir cette grâce infinie accordée à votre siècle égaré ?

Considérez donc mes Révélations comme une Apocalypse Mariale concordant très bien avec l’Apocalypse de Saint Jean ; et si elle, doivent vous faire craindre et trembler avec raison, à la vue de l’avenir, elles doivent surtout vous consoler et vous fortifier. Les propager est donc un acte de charité envers le prochain afin de lui faire éviter la colère de Dieu en se convertissant au plus tôt.

Dieu vous les donne, non pour contenter votre curiosité, mais pour soutenir les bons, ceux qui veulent y croire par l’espérance, et leur indiquer ce qu’ils doivent faire dans les circonstances périlleuses ; et aussi pour convertir les pécheurs.

D’ailleurs, mon Fils. Lui-Même, n’a pas révélé, les premiers jours, toute la perfection de la morale évangélique et tous ses secrets et mystères à ses propres apôtres, et c’est pourquoi Dieu permet les Messages actuels, qui sont comme des paraboles contenant de profonds mystères cachés dans ce qui n’est pas encore exploré. Il est donc temps de les étudier, car ils vous donneront la vraie lumière sur l’avenir.

Seul le surnaturel a le secret de la vraie science. Aucun siècle n’aura vu tant de misères morales et physiques que celui que vous vivez, car te mal s’est accru sans cesse depuis deux cents ans : aussi, après tant de malheurs, vous êtes à la veille d’un cataclysme qui atteindra, la société humaine en général ; et si Dieu, dans sa Force et sa Sagesse, n’y mettait une limite l’humanité serait détruite par la cruauté des armes qui ont été inventées par la main des hommes et qui provoqueraient leur propre destruction, de terribles destructions dans l’univers entier, dans la création entière, celle que Dieu a créée par Amour et pour le bien et le bonheur de mes Enfants. Tout cela on veut le détruire : c’est l’enfer qui continue son jeu avec tous ses acolytes.

Mais croyez en moi et J’aurai, à nouveau, la victoire car nul ne doit douter que Je veuille donner la paix au monde, la vraie paix, celle qui exclut tout conflit, toute violence, tout trouble ; celle qui engendre le bonheur et la joie du cœur.

Cette paix, aidez-moi à l’obtenir de Dieu par votre charité et voire prière et bientôt, lorsque les historiens chercheront quel est l’évènement qui a changé la face du monde et lui a apporté paix et prospérité, ils découvriront que ce ne fut pas une bataille, mais une prière, une prière offerte pour le monde entier dans le véritable esprit du catholicisme. Ce sera le plus grand évènement religieux dans l’Histoire du Monde.

Le Sacré-Cœur : Je suis Jésus, avec son Cœur blessé mais tout miséricordieux. Je viens chercher et sauver ceux qui périssent. Croyez à mon Amour et ne craignez rien, mais venez dans mon Cœur par le Cœur de ma Mère.

Je n’avais, Moi, nul besoin de ma Mère pour me présenter en Sauveur. Comme Dieu, J’avais mille autres chemins pour arriver aux hommes. Si, donc, J’ai voulu passer par son sein unique et incomparable, c’est pour vous donner un exemple et un bienfait. Ma Mère est comme un pont d’or entre l’humanité et Moi, une intermédiaire d’espérance qui connaît les voies d’Amour les plus intimes de mon Cœur.
Car ainsi qu’Elle m’a façonné à Sa ressemblance dans Ses traits humains, ainsi à mon tour J’ai façonné son Âme et son Cœur à ma Divine Ressemblance.

8 juillet 1961 – La Sainte Vierge : Selon la Volonté de Dieu, et il y va de Sa Gloire, Je demande qu’en ce lieu se continuent les prières, s’organisent les pèlerinages. Fais-le savoir a tes Supérieurs : supplie-les, au Nom de mon Divin Fils, humblement, de lever cette interdiction qui a provoqué tant de discordes, de désobéissances, sinon une explosion de colère et de critiques dans tout ce peuple : ce qui a douloureusement offensé Dieu. Dans leur amour pour Lui, peuvent-ils permettre que se continuent ces offenses ?

Ils n’ont pas à refuser, ni à retenir tes fautes, ton indignité la Miséricorde de Dieu est la même pour tous mais simplement à faire valoir Sa Volonté.
Cette interdiction a sensiblement touché la foi de milliers de personnes et risque la perte de beaucoup d’âmes. Devant une telle gravité. Je me fais suppliante pour que soit rendu à chacun sa juste liberté. De ce mal alors, sortira un grand bien et les bénédictions divines pleuvront sur le diocèse.

Aujourd’hui, ma Voix retentit à travers tous les continents, vous transmettant ces Messages d’espérance, des Messages sauveurs qui, connus et vécus, deviennent une source vive de grâce et de conversion qui, à torrents, s’écoulent, se répandent et débordent sur toute l’Église et le Monde entier. Ne les méprisez donc pas mais étudiez-les et répandez ceux qui peuvent faire du bien aux âmes.
Et toi, reste en paix. Tes épreuves te sanctifient et te grandissent. Saches que, dès le berceau, la Croix de Jésus est posée comme un signe qui distinguera les vrais fidèles. Ne rougis donc pas de tes humiliations.

7 octobre 1961 – La Sainte Vierge : Je ne descends pas sur Terre, uniquement pour faire des Miracles, mais pour apporter des grâces de conversion, de salut et de paix.
Le Monde ne sait plus où, ni comment, se diriger. Il aspire à la paix mais n’en trouve pas le chemin parce qu’il le cherche loin de Celui qui S’est appelé Lui-Même la Voie.

L’heure présente est grave et douloureuse. De gros nuages s’amoncèlent et l’orage éclate partout parce que les hommes refusent les moyens de salut que Dieu, par moi, leur transmet. Mais il y a surtout, dans le Monde, une lutte que beaucoup ignorent : c’est la lutte spirituelle, et celle-ci est encore pire que les autres. Un assaut satanique des plus redoutables s’attaque à l’Église et à tout ce qui porte le nom de chrétien ; il envahit le monde, ce dernier est victime d’une obsession de Lucifer.

Les aspirations les plus généreuses de liberté, de justice, de communion fraternelle qui jaillissent toujours vivantes du ferment chrétien et qui semblent, aujourd’hui, comme un printemps éclatant dans un Monde Nouveau, plein d’espérance, ces aspirations l’esprit du mal les pervertit, les affole, les fait avorter en guerres, en servitudes, en dégradations. C’est précisément parce qu’il y a dans le Monde un grand courant vers le Bien que l’Esprit du Mal s’est mis à l’ouvrage. Il cherche à l’influencer et à le corrompre.

Face à ce péril, Je reste la Reine du Très Saint Rosaire, victorieuse de toutes les grandes batailles de la chrétienté. Vous ne m’invoquerez jamais en vain. Mais, croirez-vous, enfin, que mon retour sur Terre est voulu de Dieu pour vaincre cette déchéance spirituelle et préparer la voie au Saint-Esprit qui l’emportera sur l’esprit du mal ?

N’oubliez pas que les heures graves et désespérées sont les heures de Dieu, et quand Il donne de grandes secousses au Monde c’est pour réveiller sa foi. Car, pour libérer le Monde de ce grand désastre, il vous faut revenir et retrouver votre foi, une foi simple. Croyez tous, avec simplicité, comme croient les enfants, les ignorants. Alors, la paix reviendra et la charité règnera.

Année 1962

3 mars 1962 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Très Sainte Vierge.
La Sainte Vierge : Gardez et vivez mes Messages. Puissent-ils contribuer à développer en beaucoup d’âmes une confiance plus complète et plus aimante dans l’infinie Miséricorde de Dieu.

Non ! Je ne vous oublie pas. C’est beaucoup d’entre vous qui m’oubliez qui oublie Dieu. Cela me serre le Cœur, et de là vient toute la tragédie du Monde et des âmes. Ce que Je cherche, Je vous le répète, c’est votre Salut. Je veux vous aider à conjurer le péril qui vous enserre de si près ; mais il me faut votre participation.

Je vous ai tant recommandé la prière, la pénitence, la dévotion à nos Deux Cœurs. Elles sont de plus en plus oubliées, méprisées, combattues par des idées impies. Il faut qu’elles restent les signes distinctifs du vrai chrétien ; qu’elles marquent, plus que jamais son esprit à cette heure où seule l’espérance en l’aide Divine peut calmer son anxiété devant les gros nuages qui s’accumulent à l’horizon.

Le Monde flambe, l’humanité se divise dangereusement : il y a les ambitieux que rien n’arrête, il y a les meurtris, les écrasés ; le reste, indifférent, s’amuse.

Pourquoi tant de haine ? N’est-ce pas parce que ceux qu’on appelle Chrétiens fidèles oublient la mission d’Amour qu’il importe de communiquer aux autres ? N’est-ce pas aussi parce que beaucoup de catholiques s’engourdissent dans une dangereuse somnolence, léthargie en quelque sorte complice des forces sataniques qui, à cette heure cruciale, attaquent la doctrine du Christ et veulent précipiter l’humanité dans le précipice de la plus grande tragédie de tous les siècles ?

Chrétiens réveillez-vous, soyez apôtres ! L’Apôtre ne se renferme pas dans un petit monde personnel et égoïste, mais cherche à porter au loin la flamme de son esprit religieux, illuminant les âmes de ses frères avec la Vérité que Dieu a révélée et les fortifiant dans l’exercice de ses commandements. C’est par l’amour du prochain que l’on témoigne de son amour pour le Christ. Revenez à Jésus. Si vous saviez combien Il vous aime ; tandis que vous travaillez avec tant d’acharnement contre Lui, son Cœur, plus que jamais, se remplit de tendresse pour vous. Revenez à Lui, ne restez pas orphelins. Ce dont vous avez besoin c’est la Paix, celle des Enfants de Dieu. Comment pouvez-vous la rencontrer au sein de la révolte ?

En ces heures d’épreuve et de confusion, réfugiez-vous dans son Cœur qui reste votre asile, votre Sauveur, votre Amour et croyez que la fin sera le Règne de ce Divin Cœur et de mon Cœur Immaculé.

Jeudi 21 juin 1962 (Fête Dieu) – Apparition et Paroles du Sacré-Cœur pendant toute la semaine.
Le Sacré-Cœur : À travers les âges. J’ai révélé mon Amour Eucharistique. Je ne me lasse pas de le répéter. Tu noteras, chaque jour mes paroles, au cours de cette Semaine Eucharistique. Ne fais point d’effort pour les retenir, comme par le passé. Je serai ta mémoire pour les écrire.

Comprenez-vous assez que J’ai créé l’Hostie par Amour, pour être la Vie de votre vie ? Pour vous faire monter. Je descends. Je m’anéantis, Je me fais votre esclave. La Communion, c’est la force qui s’unit à la faiblesse, la sainteté à la misère. J’entre dans vos âmes en leur apportant un torrent de grâces. Je leur donne mes richesses, selon le degré d’amour qu’elles possèdent. J’aime à demeurer en elles pour que, de pauvres et misérables elles deviennent saintes.

Voyez combien Je suis bon, combien l’amour que Je porte à mes créatures est grand, et pourtant Je suis si peu aimé. Beaucoup me considèrent comme un obstacle à leur bonheur.

22 juin 1962 – Le Sacré-Cœur : De vos jours, plus que jamais, les hommes sont avides de voir des miracles, d’entendre des nouveautés, et le plus beau de tous les miracles passe inaperçu pour un grand nombre : c’est mon Eucharistie.
Beaucoup désireraient, même, Me voir extérieurement, mais toutes ces faveurs extérieures que J’accorde ne valent pas une seule communion. Elle vous donne l’Auteur de tout bien.
Venez, souvent, au pied de mes autels, vous entendrez les battements de mon Cœur Eucharistique qui sont des battements d’Amour. Mon Cœur vivant dans l’Hostie est un miracle constant, perpétuel. Que vous faut-il de plus ?

23 juin 1962 – Le Sacré-Cœur : J’ai soif des âmes. Je voudrais réveiller mon Amour Eucharistique dans vos âmes. Approchez-vous de Moi avec confiance. Je n’aime pas les âmes craintives.
Venez souvent à la Table Sainte, venez-y malgré vos misères spirituelles et vos défauts, venez-y précisément à cause de vos imperfections car l’Eucharistie n’est pas la récompense du mérite et de la sainteté, mais le moyen d’y parvenir.

L’Eucharistie fortifie la vie spirituelle de l’homme, réconforte et refait vos âmes en ciboires vivants où Je pourrai demeurer constamment et, en vous, on ne connaîtrait, alors, rien d’autre que votre Jésus, vivant en vous, laissant derrière Lui un sillage de lumière et le baume de Son Cœur.

24 juin 1962 – Le Sacré-Cœur : Aujourd’hui, tu vas assister au saint Sacrifice de la messe et tu communieras de la main du prêtre. Beaucoup ne comprennent pas la grandeur du Sacrifice de la messe : ce trésor de grâces est un autre Calvaire.
Oh ! Que Je voudrais tous mes prêtres purs à l’autel, où ils sont d’autres Moi-Même des séraphins d’amour et de pureté. Je les voudrais saints pour, ensuite, former beaucoup de saints.

Après l’élévation me trouvant sur l’autel en état de victime. Je voudrais trouver dans mes prêtres un appui, un bon cyrénéen. Avec quel amour Je voudrais placer mes bras sanglants autour de leur cou et les attirer à mort Cœur souffrant ! Je brûle du désir d’attirer tous mes prêtres dans l’éternité de mon Cœur. Oh ! il y en a beaucoup qui me consolent.

J’aime tous mes chers prêtres, et Je désire qu’à l’autel ils me traitent avec amour. Leur amour est la mesure des faveurs que Je leur accorde.
Je suis si heureux de naître dans les mains d’un prêtre rempli d’amour ! Je m’appuie sur lui. Je le serre sur mon Cœur, comme Je le fis autrefois à Jean, mon disciple bien-aimé.

25 juin 1962 – Le Sacré-Cœur : Je vous ai toujours aimés d’un Amour ineffable. En instituant l’Eucharistie, J’ai mis, au comble, la folie de mon Amour et me voilà prisonnier depuis la dernière Cène : le même pèlerin de la vie, le compagnon et l’ami inséparable de mes frères, me voilà prisonnier de mon Amour !
Venez me consoler, venez souvent me recevoir dans la Sainte Communion. La Communion est pour l’âme qui m’aime le renouvèlement mystique de l’Incarnation.

Aimez-moi, Il y en a tant qui me font pleurer. Mon Amour est peu compris et mal payé en retour. Il y a des âmes froides et indifférentes qui me reçoivent dans leur cœur mais elles me lient les mains. Je ne puis agir en elles.

Mais vous qui m’aimez quand vous recevez l’Hostie Sainte oubliez le voile des Saintes Espèces pour porter votre attention et les adorations de vos âmes sur Moi présent en vous pour vous sanctifier et ainsi, à mon divin contact, vos âmes se transformeront.

Prolongez vos actions de grâces dans le silence et le recueillement et vous entendrez mes désirs. Soyez attentifs à ce que Moi, votre Maître, peut désirer de vos âmes. Ne craignez pas lorsque Je vous aurai parlé, n’ayez pas peur, surtout, du sacrifice car ce qu’il faut, pour réveiller le Monde, ce sont des âmes de foi, des âmes de saints, lumineuses et simples.
Le Monde a bien plus besoin de témoins que d’apologistes.

26 juin 1962 – Le Sacré-Cœur : Beaucoup honorent ma Passion Douloureuse mais oublient ma Passion Mystique dans les âmes des pécheurs. Comprenez que, chaque jour, se renouvèle ma Passion de deux manières : par l’amour et par la haine.

C’est mon Amour qui, chaque jour, plante la Croix sur l’autel afin d’appliquer aux âmes de bonne volonté tous les mérites de mes souffrances et de les laver dans mon Précieux Sang. La haine, au contraire, renouvèle toutes les douleurs que J’ai endurées avant de mourir, par les blasphèmes et les sacrilèges des ennemis de mon Eucharistie.

J’ai soif des âmes, J’aime toutes les âmes d’un tendre amour car chacune d’elles est comme une partie de moi-même. Elle est le prix de mon Sang versé dans ma Passion douloureuse.
Je suis si seul dans mes Tabernacles de pierre. Je veux des Tabernacles vivants qui me consolent par leur amour : Mes délices sont d’être avec les enfants des hommes.

27 juin 1962 – Le Sacré-Cœur : Si vous connaissiez la noire ingratitude des hommes qui foulent aux pieds les plus beaux témoignages de mon Amour : ma Crèche et ma Croix, mais surtout l’Hostie. Ils accumulent crime sur crime ; beaucoup me persécutent comme Hérode autrefois. La haine de mes ennemis augmente de jour en jour et, malgré cela, Je reste leur Dieu d’Amour et de Miséricorde.

Aimez-moi pour ceux qui ne m’aiment pas, pour tous ceux qui me persécutent. Si les bons étaient meilleurs, il n’y aurait pas tant de méchants car ils ne seront meilleurs qu’en honorant et en aimant davantage mon Divin Cœur caché dans l’Hostie.

28 juin 1962 – Le Sacré-Cœur : Je frappe à toutes les portes, peu me répondent. Venez communier, âmes généreuses, pour me dédommager des froideurs et des oublis de tant de chrétiens indifférents et ingrats, pour réparer les outrages de toutes sortes dont Je suis la silencieuse Victime dans le sacrement de mon Amour. Quelle douce pensée de pouvoir vous dire : « Par cette communion, je rends à Jésus la gloire que lui ravissent les pécheurs et les sacrilèges ». Car mon Tabernacle eucharistique devient trop souvent le véritable cachot du Jeudi Saint. Tout ce torrent d’insultes, d’opprobres et de blasphèmes de cette nuit n’est rien en face de ce torrent qui, depuis vingt siècles, envahit ma pieuse demeure eucharistique. Les trahisons, les sacrilèges, l’abandon souillent ma figure adorable et transpercent mon Cœur.
J’ai faim et soif d’amour, Je vous tends les bras comme Je le ferais à Ma Mère. Je vous appelle dans un geste d’Amour : aidez-Moi, aimez-Moi !

29 juin 1962 (Fête du Sacré-Cœur) – Le Sacré-Cœur : Venez auprès de mes Tabernacles, amis de mon Cœur. Je veux vous renouveler une plainte toujours vive comme la plaie saignante qu’une de vos fautes a faite à mon Côté, blessure cruelle entre toutes comme les pleurs que m’arrachent, hélas, les bons qui se disent mes Amis.
Cette plaie accuse la tiédeur des justes, des miens. Oh ! Comme ils me blessent le Cœur en me mesurant leur amour.

Il y a des milliers d’âmes qui seraient déjà saintes si elles s’étaient plongées généreusement dans l’abîme de mon Cœur où elles naquirent à la vie spirituelle. Toutes ces âmes m’appartiennent de droit, mais la tiédeur les arrête et paralyse l’élan de leurs cœurs. Ce sont de belles âmes, mais qui ne vibrent pas pour l’intérêt de ma Gloire. Elles me voient enchaîné et seul dans ma prison Eucharistique, mais ma solitude ne leur parle pas au cœur. Elles les fatiguent, au contraire. Oh ! Comme elles sont malheureuses, ces pauvres âmes ! Un froid glacial les tue et les blesse en même temps ; et ne sachant que me dire, à Moi leur prisonnier d’Amour, elles partent et me laissent comme les Apôtres aux prises avec mes angoisses.

Mais, vous, âmes généreuses qui avez soif de mes larmes si amères, réparez, aujourd’hui, la blessure si cruelle faite à mon Cœur par le manque de délicatesse et de générosité d’un si grand nombre des miens. Pour dissiper la tristesse qu’ils provoquent en Moi, faites des communions réparatrices, chantez-moi des cantiques d’amour ardent, d’amour réparateur, chantez ma Gloire dans le triomphe de mon Cœur et J’oublierai leurs offenses à cause de vous. Regardez, encore une fois, cette large et profonde blessure, elle m’a été faite par ceux de mon propre foyer.

Vous qui brûlez d’une flamme céleste de charité, ayez pitié de Moi. Je cherche partout des âmes fidèles, des apôtres à qui Je puisse faire des confidences, mais J’en trouve si peu, parce que Je prêche. Je rachète et sanctifie les âmes sur la Croix. Or, cette Croix, la plupart de mes amis l’ont en horreur.

Mais vous, qui M’aimez sincèrement offrez-Moi votre amour, vos sacrifices, vos désirs de sainteté ; offrez-Moi souvent vos communions réparatrices, soyez des apôtres de feu, gagnez-Moi des âmes. Contemplez mon Cœur qui a tant aimé les hommes, contemplez-Le rassasié d’opprobres dans l’Hostie Divine, entendez les palpitations de mon Amour, regardez les flammes de charité qui Le dévorent.

Petites âmes, hosties simples et bien oublieuses de vous-même, voici mon Cœur. Je vous le donne en échange du vôtre, chétif et ingrat. L’acceptez-vous ? Alors, tendez-Moi vos mains, ouvrez-Moi vos âmes pour recevoir le don suprême de ma Miséricorde Rédemptrice. Gardez les yeux fixés sur la blessure de mon Cœur et contemplez, à travers cette plaie divine, ce Cœur qui vous a tant aimés et le voici tout vôtre dans le buisson ardent du Saint Autel, dans la Sainte Eucharistie.
Hélas non ! Mon Amour, mon grand Amour n’est pas aimé et Je ressens les angoisses de l’agonie.

Âmes réparatrices, arrachez, aujourd’hui, les épines qui encerclent mon Cœur. Heure de bonheur pour vous, mais surtout heure de gloire pour Moi. Dieu, qui vous offre mon Amour mais attend le vôtre en retour.
Soyez mes Anges consolateurs, soutenez-Moi dans mon Agonie mystique. Venez, voici mon Cœur qui n’a jamais cessé de vous aimer ; accourez avec empressement, car Je veux vous le confier comme un gage de résurrection. Venez, et en échange de mon Cœur, donnez-Moi le vôtre. Consacrez-Moi vos âmes et votre vie entière, avec ses joies et ses souffrances. Soyez à Moi, gagnez des âmes, offrez-vous en holocauste pour l’extension de mon Règne d’Amour. Si vous saviez la soif d’amour, d’immense amour qui me dévore au Saint-Sacrement de l’autel !
Ces Messages. Je vous les donne, tout comme si Je vous parlais du fond de mes Tabernacles et lorsque Je me communique à une âme. Je me communique à toutes.

30 juin 1962 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Très Sainte Vierge.
La Sainte Vierge : Beaucoup honorent aujourd’hui mon Cœur très pur ; mais, le but de cette fête doit être, avant tout, de glorifier les rapports d’ineffable amour qui existent entre le Cœur de mon Divin Fils et le mien. Nombreuses sont les âmes pieuses qui me prouvent leur amour, leur confiance, mais, chez un bon nombre, quelque chose d’important et capital manque : elles ne sont pas assez eucharistiques.

Oh mes enfants ! si vous m’aimez vraiment, si votre cœur cherche le mien et veut lui faire un grand plaisir, si vous voulez que Je sois votre Mère dans la vie et dans la mort, prouvez-moi votre tendresse filiale à la Table Sainte, à l’adoration auprès du Tabernacle. Suivez-moi jusqu’aux pieds de Jésus. Le reste, Lui et Moi, nous le ferons ensemble.

Dire que vous m’aimez et manquer, facilement, vos communions, c’est vouloir me séparer de mon Divin Fils, c’est établir entre nous une distance que nous ne voulons pas, et qui ne doit pas exister entre nos Deux Cœurs.

Oui, mes enfants, J’aime votre amour, votre confiance, vos prières, J’accepte tout ce qui me vient de vous, mais aucun témoignage d’affection filiale ne Me sera plus agréable et ne prouvera davantage Sa Gloire que de vous voir vous éprendre de Jésus-Hostie, d’exciter en vous la faim qui vous pressera, qui vous fera violence et vous obligera à vous approcher du Tabernacle.

Que toutes mes fêtes, en particulier, vous deviennent, en quelque sorte, des fêtes eucharistiques ; qu’elles soient surtout marquées par la réception de la Sainte Hostie.

Année 1963

2 février 1963 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge.
La Sainte Vierge : Mes enfants, au milieu de ce Monde surexcité où tout change et passe, ayez confiance car Dieu demeure.
Vous vous plaignez souvent de vivre un siècle de haine et d’égoïsme. C’est parce que vous vivez un siècle de péché ; et l’homme, au lieu de recourir au Sang du Christ pour obtenir le pardon, répand, dans les guerres, celui de ses frères. La terre continuera de se teindre d’écarlate jusqu’au jour où les hommes, ayant reconnu leurs péchés, invoqueront le Sang du Rédempteur pour obtenir le pardon et la paix.

Et quelle merveilleuse clarté luirait sur ce monde de ténèbres où tant d’hommes se débattent sans espoir, harcelés par tant de douleurs, si tous les croyants mettaient dans leur vie le Message du Christ et savaient se montrer porteurs des promesses de Son retour et de la Vie Éternelle !

Et vous, âmes intérieures, voulez-vous faire de rapides progrès dans les voies de Dieu ? Alors, vivez de Sa présence ; la seule manière de vraiment prospérer, c’est d’être conscient de la présence de Dieu en tout. C’est le seul moyen d’obtenir des résultats durables. Jésus, durant sa vie terrestre, vivait en contact avec Dieu, aussi prononçait-Il les Paroles de la Vie.
Comprenez que l’exercice de la Présence de Dieu est l’aurore et le couronnement de la vertu, le fondement et la racine de la vie spirituelle et de toute perfection chrétienne. C’est un simple regard qui vous élève, vous unit à Dieu. ; c’est un silence respectueux devant la Majesté d’un Dieu présent et, dans ce silence, vous vous anéantissez, vous adorez, vous écoutez Dieu qui vous parle. Dans cet anéantissement vos âmes se fondent comme une cire sous la chaleur de Sa Divine Charité. C’est aussi une conversation douce, intime avec Dieu, un saint repos de vos cœurs sur son Cœur où vous Lui parlez comme à un Ami.

Les âmes qui vivent de la Présence de Dieu voient son action en tout ; elles sont disposées à tout et capables de pratiquer les vertus les plus héroïques. Elles sont courageuses dans les épreuves et résistent avec plus de force dans les tentations. Si elles succombent, elles se relèvent plus vite.
Cette présence divine vous conduira à la vie intérieure, à cette union intime avec Dieu qui fait les délices des âmes pieuses, elle vous inspirera une intention plus pure dans vos actions.

Et, au contraire, l’oubli de sa Présence ouvre à tous les vices la porte de vos cœurs. Les pécheurs n’ont pas Dieu devant leurs yeux. C’est pourquoi toutes leurs pensées, leurs paroles et leurs œuvres sont souillées. Leurs cœurs sont gâtés et corrompus.

Allons ! Mettez-vous à l’œuvre et, s’il vous arrive de passer plusieurs heures sans élever vos âmes à Dieu, ne vous découragez pas, bientôt vous ne tarderez pas à aimer ce saint exercice parce qu’il vous deviendra facile et, à cause des heureux résultats que vous remarquerez dans votre conduite, vous jouirez d’un grand calme, d’une grande paix. Vos cœurs se dilateront, se répandront sans cesse en oraisons jaculatoires qui, semblables à des traits de flamme iront frapper le Cœur de Dieu pour vous en ouvrir l’entrée.
Confiez-moi vos âmes, Je les garderai dans un coin de la mienne, afin qu’elles restent en présence de Celui qui est le Grand Oublié et qui, pourtant, vous aime. C’est en Lui Seul que se trouve le salut de l’Humanité.

Le Sacré-Cœur : Je t’ai choisie, de préférence à d’autres, afin de montrer aux âmes mon amour pour la misère, pour le pauvre néant que tu es. Reste toujours humble et petite. Donne-moi ton amour. Je suis un mendiant d’amour. Écris combien Je suis bon. Oh, que J’aime les hommes, mes frères ! Que ne puis-je naître à nouveau pour recommencer mon sanglant Sacrifice.

Mais les prêtres sont mes amis préférés. Combien je les aime. Mais je souffre de l’indifférence d’un grand nombre. Les âmes consacrées m’ont tout donné : Je veux être leur Tout. Si tu savais la grande joie que procurent à mon Cœur ces âmes qui se donnent totalement à moi. Je voudrais les attirer plus près de mon Cœur. Elles ont besoin d’affection : qu’elles ne la cherchent pas dans les choses périssables, mais qu’elles approchent de mon Tabernacle et, là, Je les inonderai de mon Amour. Mon divin Cœur leur donnera un centuple d’affection. Car, si j’aime ceux qui me sont fidèles et qui me consolent dans mon sacrement d’Amour J’ai une prédilection particulière pour les âmes de mes apôtres, qui s’appliquent à me faire connaître et aimer. Or, plus le prêtre m’aime, plus Je le comblerai de grâces. Plus aussi il lui sera facile de me faire aimer : la bouche parle de l’éloquence du cœur.

Que le prêtre songe constamment à la haute dignité à laquelle Je l’ai élevé et que, surtout, il m’aime. Alors, Je serai pour lui une richesse. Celui qui boira de l’eau que Je lui donnerai n’aura plus soif des biens terrestres ni des joies de ce monde.
Écris et transmets ce que Je t’ai dit, sans t’inquiéter. Il faut que tes supérieurs connaissent mes désirs. C’est pour la joie et le salut d’un grand nombre d’âmes.

26 mars 1963 – Le Sacré-Cœur : Dans mon amour infini pour vos âmes, et afin de vous aider à monter plus facilement dans la voie du salut. Je multiplie mes avances à cette époque, où les préoccupations terre à terre du matérialisme et du naturalisme provoquent l’indifférence religieuse et créent un torrent d’impiété. Que rien ne se perde des fruits immenses que peuvent produire ces gestes de mon Amour miséricordieux.
À tous mes amis fidèles, Je fais un pressant appel à se renouveler dans mon Amour eucharistique. Amour et réparation, voilà ce que J’attends de vos âmes.

Je désire que dans ce petit sanctuaire construit si généreusement par des âmes sincères, et où J’ai donné tant de signes de mon Amour eucharistique repose mon Saint-Sacrement, avec messes et communions réparatrices.

Car si vous pouviez comprendre le délaissement que Je subis dans mes Tabernacles, et la grande souffrance que je ressens devant certains mouvements modernes qui s’infiltrent un peu partout, si contraire à votre foi et à la tradition de mon Église catholique, mettant mon Saint-Sacrement en péril, touchant la piété, la foi et même la liturgie ! Oh ! Formez autour de mes Tabernacles comme une ligne de défense, une couronne d’amour, pour la joie et la consolation de mon Cœur. Unissez-vous, de cœur et d’esprit à toutes les messes, communions, prières et souffrances de l’Église, à toutes les manifestations eucharistiques et honneurs qui me sont rendus dans l’Hostie, afin de réparer cette froide indifférence et cet isolement si pénibles à mon Cœur aimant.

Pourquoi cette indifférence de la part de mes créatures ? Parce qu’elles ne me connaissent pas ! Non, elles ne savent pas combien Je suis bon, combien je les aime. Mon Amour pour elles est si grand qu’à peine Je puis le retenir dans mon Cœur ! Il est semblable à un océan immense, dont les flots se précipitent avec force contre les digues pour les briser. Aimer ainsi les hommes, et se voir forcer de retenir cet Amour ! On ne veut pas le reconnaître, le recevoir : voilà la plus grande plaie de mon Cœur aimant.

Et l’Hostie est la création la plus merveilleuse de cet Amour que je porte à mes créatures. Si je l’ai instituée sous forme d’aliment, c’était afin de pouvoir m’unir de la manière la plus intime à mes enfants bien-aimés. Oh ! Aimez donc et réparez !

Le Sacré-Cœur : Bannis de toi toute inquiétude et laisse-moi faire. J’aime choisir la faiblesse pour confondre la force, pour faire éclater ma Puissance, surtout la puissance de mon Amour. Tous peuvent se rendre compte de la merveilleuse transformation que J’opère dans les âmes de ceux qui, d’un cœur généreux, répondent à mes appels. Quel heureux signe pour ceux qui ont perdu le sens du surnaturel.

Tout en laissant tes supérieurs avec leur volonté, J’attends leur geste pour la réalisation de mes desseins d’amour. J’aime toutes mes créatures : elles sont créées libres, libres surtout de vivre la foi que Dieu leur donne. Et si le souvenir de Dieu s’efface de plus en plus, c’est parce qu’on étouffe les voix du Ciel, remèdes accordés à votre siècle pour faire face au progressisme et au matérialisme moderne.

Si tu m’aimes, écris. L’amour généreux ne recule pas devant la souffrance. Écris même ce que tu viens de me dire et tes supérieurs comprendront dans quel état de faiblesse se trouve ton âme.

Toutes les paroles que J’ai prononcées pendant ma vie terrestre, Je ne les ai pas dites uniquement pour ceux qui m’ont écouté. Mais je les ai dites pour toutes les âmes qui, dans la suite des temps, croiraient à mon Amour. C’est surtout en prononçant mon discours d’adieu, au soir de ma vie terrestre, que J’ai spécialement pensé à mes amis de l’avenir. De même, quand Je me communique à une âme, ce n’est pas pour elle seule que Je parle : c’est pour toutes les âmes qui m’aiment. Si je ne me communique pas à chacune, c’est uniquement parce que Je veux laisser à ces âmes le mérite de la foi aveugle. Oui, heureux ceux qui croient sans voir.

Écris aussi par amour, pour expier pour tant de mauvais qui, la haine de Dieu au cœur, écrivent avec ardeur des livres pour jeter du poison dans les âmes.

Ne te décourage pas quand tu souffres à cause de moi. Mais que la sainte joie qui est dans ton cœur se reflète toujours sur ton visage. Montre-toi douce et aimable avec tous ceux que tu approches. Regarde Dieu présent dans toutes les âmes, et cela te deviendra facile. Fais-moi rayonner autour de toi en semant un peu de joie dans les âmes qui t’entourent. Parle-leur de mon Amour, de ma tendresse, de ma bonté. Demande-leur de m’aimer, et J’oublierai toutes leurs fautes.
Le plus beau témoignage d’affection que tu puisses faire à une âme, c’est de la conduire vers moi.

30 mars 1963 – Le Sacré-Cœur : Avec l’Église, et toutes les âmes qui m’aiment, tu vas revivre ma Passion douloureuse, que J’ai endurée par amour pour les hommes. Pense à tout ce que j’ai fait pour prouver ce grand Amour.

De toute éternité mon Cœur a battu d’amour pour les hommes. Pour eux, J’ai quitté le Sein de mon Père pour m’enfermer dans le Sein virginal de Marie Immaculée. J’ai quitté la clarté pour les ténèbres, le lieu de délices pour la vallée de larmes.

Au ciel, J’ai entendu des louanges et des bénédictions ; sur terre, des blasphèmes. Au ciel, les anges me témoignent leur respect ; sur terre, Je me suis humblement soumis, non seulement à Marie et Joseph, mais à de cruels bourreaux.

Ma Face resplendissait de clarté ; sur terre, elle a été souffletée. J’ai été revêtu d’un manteau de folie et J’ai dû souffrir à l’arbre de la Croix. Ma couronne royale a été changée contre une couronne d’épines ; et mon sceptre, signe de ma puissance, a été remplacé par un faible roseau. Du roi du Ciel, mes bourreaux ont fait un roi de théâtre.

Enfin, au ciel, J’ai eu les embrassements de mon Père ; sur terre, J’ai embrassé la colonne de la flagellation et l’arbre de la Croix. Médite souvent ces témoignages d’amour de ton Jésus, en commençant par l’Incarnation, qui est le premier anneau de cette chaîne d’amour qui me lie aux hommes.

Si tu connaissais la force d’amour de mon Cœur ! C’est elle qui m’a soutenu sur le chemin du Calvaire. Jamais aucun homme ne pourra comprendre la force, la mesure de mon immense Amour. Mon Cœur est un abîme insondable.
Quand j’ai fait les chutes si douloureuses sous le poids de la croix, ce ne sont pas les bras des bourreaux qui m’ont relevé, ni les coups de pied qui m’ont fait avancer, mais l’Amour, uniquement le profond Amour que Je porte aux hommes, mes frères.

Sache qu’au moment où les bourreaux m’ont placé la croix sur les épaules, là déjà, J’aurais dû mourir. Après une nuit si douloureuse, après la flagellation, le couronnement d’épines, c’était assez pour faire succomber le corps si délicat que m’avait donné la plus pure des Mères. Mais mon Cœur était fort par l’Amour !

Si tu crois que ma Passion n’a duré qu’un jour, tu te trompes. Dès le premier instant de ma conception, mes souffrances ont commencé. La Croix m’a toujours été présente durant ma vie cachée. J’ai versé des larmes en songeant à l’inutilité de mes grandes douleurs.

N’oublie pas qu’à toutes mes souffrances corporelles, s’en sont jointes d’autres, plus pénibles que les premières : les souffrances de mon Cœur aimant. Songe que J’ai souffert pour chaque âme en particulier. Chacune est donc le prix de ma Passion. De sorte que quand une âme s’éloigne de moi elle renouvèle mystiquement ma Passion douloureuse en montrant à mon Cœur de Sauveur l’inutilité de mes souffrances.

Durant ma Passion, j’ai beaucoup souffert en voyant mon Précieux Sang foulé aux pieds. C’est avec piété que les premiers chrétiens recueillaient le sang des martyrs, et vois : le Sang d’un Homme-Dieu tomber sur une terre ingrate, sur d’indignes bourreaux ! Mais mon Cœur a souffert en pensant que, dans la suite des temps, ce Sang ne sera pas assez respecté. Les âmes ne pensent pas assez qu’en recevant le Sacrement de Pénitence, elles sont comme baignées dans mon Sang. Je les lave ! Si tu savais quels fruits abondants tu retires d’une confession sincère et humiliante.

Quand j’ai été suspendu à la Croix, j’ai enfanté les élus dans de grandes douleurs. L’âme qui souffre devrait être reconnaissante envers Dieu : sur terre, la souffrance a une si grande valeur ! Moi-même, Je suis prêt à endurer de nouveau toutes les douleurs de ma Passion pour sauver des âmes. C’est pourquoi je la renouvèle, d’une manière mystique, en souffrant dans le corps de mes amis.

Et malgré tant de bonté, Je suis si peu aimé ! Les hommes sont ingrats : ils ne méditent pas assez ma Passion. J’ai tant souffert dans mon corps, et encore davantage dans mon âme. J’aime tant mes frères, les pauvres pécheurs ; et, en retour, ils me font souffrir.

Si un homme se frappait violemment la tête, on dirait : c’est un insensé. Et voilà ce qui se renouvèle journellement : les Membres frappent la Tête. Oui, je suis la Tête, les pécheurs sont mes Membres. Ils me frappent par chaque nouvel outrage fait à mon divin Cœur. Non seulement ils me frappent, mais il y a des membres qui se détachent du tronc mystique, en me quittant par le péché, ce qui me cause de grandes peines. Ah ! Si l’on savait le prix d’une seule âme !

C’est pourquoi prie, prie beaucoup ; et souffre pour les pécheurs, tes frères. Songe à ces âmes qui se perdent : elles sont le prix de mon Sang précieux. Elles sont mes membres souffrants. Je les aimerai jusqu’au dernier instant de leur vie, moment d’où dépend leur salut éternel.

24 mai 1963 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Très Sainte Vierge.
Le Sacré-Cœur : Laissez-moi aussi vous parler de ma Mère. Vous la nommez votre Reine. Elle est Mère plus que Reine, la Maman de tous et de chacun en particulier.

Il lui revient d’acheminer vers Dieu et d’apprendre à l’aimer, d’éveiller la confiance et d’enseigner l’abandon. Il lui revient aussi et n’est-ce pas en cela qu’excellé la maman ? de panser les blessures, d’adoucir les déceptions, de consoler les aigris, les malades, les pauvres, les pécheurs : c’est la portion choisie de son troupeau.

Mais l’heure de sa suprême vigilance, de sa lutte la plus farouche, c’est celle de l’agonie, où l’enfant qu’Elle aime joue le tout pour le tout. Elle n’aura de repos que lorsque l’ange, au jugement, aura dit : le temps n’est plus ! Gardez-La donc bien vivante dans vos familles, dans vos paroisses, dans l’Église entière. Si elle n’est pas à sa place, c’est le désordre, la confusion.

Loin de porter atteinte au « Tout » de Dieu, les honneurs et louanges rendus à ma Mère glorifient la Sainte Trinité. Ne séparez pas ce que mon Père a uni. Sans ma Mère, pas de Sauveur, pas de Rédemption, pas d’Église. Je l’ai voulue présente au Cénacle, avec mes Apôtres, pour la descente de l’Esprit Saint pour qu’ensuite Elle reste aussi présente dans l’Église.

Elle a veillé avec une tendresse vraiment maternelle sur le berceau de l’Église naissante où Elle a joué le rôle de Médiatrice et de Modèle, Elle n’a cessé de favoriser, dans l’Église, la foi au Christ, l’espérance d’un monde meilleur, et l’unanimité de la charité.

Ce double rôle de Médiatrice et de Modèle se résume dans le rôle essentiel de Mère. Une mère transmet la vie à ses enfants en imprimant en eux sa ressemblance. En contribuant à la formation de la vie spirituelle dans l’Église, et dans les chrétiens, ma Mère tend à imprimer en eux Son reflet par Son influence maternelle. Elle entraîne la communauté à prier, à croire, à espérer, à aimer et à renforcer sans cesse son unité. La préoccupation d’une mère est d’assurer la bonne entente entre ses enfants, car son cœur maternel souffre de toutes les discussions.

Tous les déchirements qui se sont produits entre les chrétiens dans l’Histoire de l’Église ont affecté spécialement Celle qui est leur Mère commune à tous. Plus vivement que n’importe quel chrétien, ici-bas, Elle a éprouvé le tragique de toutes les blessures pour l’Unité, de toutes les séparations et Elle désire que se renouvèle et se prolonge, dans l’Église, l’atmosphère du Cénacle, l’unanimité de la charité. Elle reste donc l’espérance de l’unité de l’Église.
Qu’il n’y ait pas d’orphelins volontaires, obstinés à repousser les caresses de ma Mère, Ce qu’Elle garde est bien gardé.

Vous, surtout, qui avez charge d’âmes, restez à l’école de ma Mère, buvez, à longs traits, dans son Cœur Immaculé, la doctrine forte, suave la doctrine solide, lumineuse et authentique de la Miséricorde Divine pour l’appliquer aux âmes. Suppliez-La de vous donner le vrai sens et le don inappréciable de l’apostolat. Voyez ses grands serviteurs, vous trouvez chez eux, en même temps que la rigueur et l’intransigeance de la doctrine et des principes, cette tendresse et cette suavité apostolique, cette immense piété, cette indulgence et ce mélange de force et de bonté maternelle qu’ils apprirent dans leurs rapports intimes et filiaux avec ma Mère, et c’est à cause de cela qu’ils bouleversèrent le Monde et qu’ils furent, en esprit et en vérité, des messagers victorieux de l’Évangile, des apôtres et des réformateurs puissants en paroles et féconds en œuvres.

Année 1964

25 février 1964 – La Sainte Vierge : Je suis la voie qui conduit au Seigneur. Je vous invite à aimer, à marcher, à rencontrer, à vous dépasser. Empruntez avec moi cette route, et vous ne marcherez pas dans les ténèbres, mais vous posséderez la Lumière de Vie : cette Lumière du Christ qui s’est levée sur le monde. Elle pénétrera toute votre vie ; elle triomphera en vous des ténèbres du mal Elle vous mondera de la force, de la paix, de la joie de Dieu.

Aimer d’abord, Aimer Jésus de préférence. Il ne cesse de réclamer votre cœur, de vous redire qu’il veut être aimé, que l’amour est le plus grand et le premier de ses commandements. Il veut avoir la première place dans votre cœur. Mais il vous laisse la liberté de la lui donner vous-mêmes. C’est ce devoir accompli qu’il récompense et qui le prédispose à vous combler toujours de nouvelles grâces. Oh, comme les joies et les affections de votre monde auraient des charmes inconnus, si vous les subordonniez au devoir primordial : aimer d’abord Jésus, tout aimer en Lui et pour Lui.

Marcher, rencontrer. Au milieu des ténèbres de votre pauvre monde, le saint Vicaire de mon Fils a compris que l’heure était venue pour lui de se rendre à Bethléem. Il a fait descendre, sur l’autel de l’Étable, l’Enfant glorifié qu’adoraient les Rois Mages. Et, plus loin, lorsqu’il a rencontré, lorsqu’il a embrassé cet autre Pasteur chrétien, c’est l’amour humble et doux de mon divin Fils qui est redescendu sur terre, aux yeux de toutes les nations. Que ceci vous fasse espérer que vous allez vers une grande consolation de l’Église, vers une acclamation mondiale du Christ.

A l’exemple du Saint-Père, à la suite de vos prêtres, allez, vous aussi, en chrétien apôtres, à la rencontre de ces âmes qui, dans la nuit de leur vie, attendent quelqu’un qui leur redonnera l’espérance, qui leur redira l’amour de ce Dieu qu’elles ont oublié ou qu’elles n’ont jamais connu. Apportez-leur quelque chose de cette plénitude de grâces, de cette plénitude de Dieu.

Soyez des chrétiens vrais, des chrétiens qui existent, qui n’ont pas peur de marcher, de rencontrer, de se dépasser pour les autres. Soyez la vérité révélée de ceux qui la cherchent, car votre siècle exige le vrai. Et, au soir de votre vie, combien douce sera rencontre avec le Christ Seigneur, pour avoir été, sur terre, ses témoins pour l’annonce de son Royaume et l’édification de son Église.

Unissez vos prières et sacrifices aux efforts de vos évêques, qui réfléchissent et travaillent ensemble, préparant les formules d’unité et de paix qui réaliseront l’harmonie du monde.

Aimez, aidez, priez. Priez de plus en plus pour que, bientôt, dans tous les peuples, la majorité des esprits, libérés des fausses doctrines par un catholicisme authentiquement mystique, scientifique et social, viennent humblement s’agenouiller, à la suite du Saint-Père, aux pieds de votre Jésus, Roi de Miséricorde et d’Amour.

Nul ne doit douter que l’union des cœurs est en train de se développer ; et que de l’union des cœurs, appliqués à des œuvres de charité, matérielles et intellectuelles, sortira peu à peu l’unité des esprits, signe merveilleux de cet amour qui soulève votre monde.

14 mars 1964 – La Sainte Vierge : Que votre foi et votre amour repentants vous fassent revivre les scènes douloureuses du grand mystère de votre salut et vous aident à mieux comprendre le prix de la souffrance et de la Croix.

Ce n’est pas Dieu qui a créé la souffrance, ni la mort : c’est l’homme qui les a introduites par le péché. Dieu est la vie ; le péché, le rejet de Dieu. Mais quelle merveilleuse trouvaille de l’Amour du Seigneur de transformer, en instrument de salut, ce fruit naturel du péché qu’est la souffrance qui devient une purification pour qui la prend chrétiennement, en s’efforçant de comprendre et d’accepter l’intention de Dieu.
La souffrance est donc une maîtresse de Sagesse Divine, elle vous aide à vivre, dans la foi, votre espérance et votre amour de Dieu seul, nécessaires à qui veut entrer dans sa Joie.

Quand vous souffrez pensez au Christ qui, si près de vous, vous regarde, vous aime et se penche vers vous pour donner un sens à votre souffrance. Car, depuis le Christ, le sens de la souffrance n’est plus un problème angoissant, mais simplement une ressemblance, une bouleversante élection. Les persécutés, les innocents, les affligés, les méconnus peuvent reconnaître dans le Christ, la plus sainte, la plus noble image de ce qu’ils sont devenus.

Souffrir est un pouvoir inouï qui vous est conféré, et non une mutilation, non un échec, mais une victoire ; le corps du Christ, désormais, c’est vous. Il faut que vous continuiez de souffrir pour entrer dans la gloire, y soulevant ceux que le Père vous a confiés.

Si votre pèlerinage terrestre est ponctué par les stations de la voie douloureuse que Jésus Lui-Même a suivie, vous savez, aussi, que cela vous permet de voguer vers le rivage de l’éternelle lumière et de la joie sans fin. Il faut souffrir et mourir avec le Christ pour vivre avec Lui.
Les joies que vous éprouvez peuvent vous tromper, mais les croix jamais. Elles sont si précieuses, si méritoires que votre Père Céleste ne veut pas vous en priver, mais au moment même où la peine vous frappe, paternellement et en secret, ne vous parle au cœur, Il en fait le siège et, si vous vous ouvrez à sa grâce, Il fera jaillir de vos lèvres un cri de résignation et de foi en son Amour, où éclate sa Gloire.

Si Dieu vous fait souffrir, soyez persuadés qu’il vous aime. Il n’y aura qu’au Ciel que vous comprendrez le prix de la souffrance. Voudriez-vous suivre un chemin autre que celui de Jésus Crucifié ? Souvenez-vous que, sur le point d’expirer, Il jeta un grand cri : c’était pour appeler tous les hommes au pied de la Croix, pour leur dire comment on aime et comment, eux aussi, doivent pratiquer la charité et accepter la souffrance.

Toutes vos peines, croix, souffrances sont une participation au sacrifice qui lui donne la Terre et lui ouvre les Cieux. Abandonnez-vous à Celui qui fait mourir et vivre, pour qu’il réalise en vous une œuvre de grâce.
Le mérite qui peut jaillir de vos souffrances n’est pas un bien réservé à celui qui souffre. Fruit de la charité, il vaut pour tout le corps du Christ. Ainsi toute la souffrance, acceptée par amour, a une puissance rédemptrice. Des âmes ont été aidées, soutenues, sauvées parce que, tel jour, quelqu’un a prié et souffert pour elles.

Si la Croix vous caresse de ses bras sanglants, soyez courageux et offrez vos peines pour les pauvres âmes délaissées, privées de tout secours et qui luttent dans les ténèbres cherchant, en vain, la clarté du phare puissant capable de les ramener au rivage.

Ainsi, au lieu de vous faire passer uniquement, d’une façon passive et sans mérite, par les purifications nécessaires pour entrer dans sa joie, en permettant, au contraire, que vous atteignent sur terre les conséquences douloureuses du péché, péchés personnels, ou péchés d’autrui, Dieu vous offre l’occasion, par l’offrande libre de votre peine, de grandir dans son Amour et d’aider à sauver les autres : c’est vraiment le triomphe de sa Miséricorde.

Ne soyez donc pas dans la tristesse si la souffrance est votre partage, mais qu’une grande joie habite vos cœurs, puisque vous savez d’avance que la victoire est acquise ; elle prend sa source dans le Christ ressuscité.
Vivez dans cette invincible espérance de la Résurrection, et dans la pacifiante certitude d’être associés, par la grâce, à la Vie du Christ.
Faire rayonner la joie sur terre, c’est rendre témoignage au Christ Ressuscité ; c’est éveiller en vos frères le désir d’en connaître le secret, la soif de la partager avec vous.

5 juin 1964 – Apparition du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge.
Le Sacré-Cœur : Porte l’appel de mon Cœur à toutes les âmes de bonne volonté, qu’elles me réchauffent de leur amour, qu’elles me donnent des âmes, des âmes ! Ne suis-je pas mort d’amour pour elles ! Tous les trésors de mon Cœur sont ouverts. Plus les nations s’éloignent de Moi et Me repoussent, plus ma douce Mère Me presse d’ouvrir les trésors d’Amour, de Miséricorde, de Sanctification de Mon Cœur.

Certes, la dévotion à mon Cœur est bien répandue, elle me console et me donne une quantité d’âmes, mais, pourtant, qu’on est loin de comprendre les trésors infinis de mon Cœur ! Ma Mère me presse, mon Amour me presse de répandre ces trésors, d’inviter les bonnes âmes à venir se plonger, se perdre dans cet Océan de Miséricorde et d’Amour.

Ah ! si les âmes comprenaient le désir intense que J’ai de m’unir intimement à chacune d’elles, si elles voulaient se soustraire aux choses sensibles, aux impressions humaines pour descendre ainsi seules à l’intime de leur âme, tout au fond, où Je suis, elles me trouveraient bien vite et quelle vie d’union, de lumière et d’amour serait la leur.

Qu’elles aillent, aussi, en toute confiance, à ma Mère qui est aussi la leur. Comme elle les aime, les âmes ! Qu’Elle aime à me supplier pour elles !
C’est Elle, encore une fois, c’est ma douce Mère qui me presse d’ouvrir tous les trésors de mon Cœur, de faire un nouvel appel à toutes les âmes de bonne volonté.

Elle fait les délices de mon Cœur, ma tendre Mère. Qu’Elle soit aussi la vôtre, et sachez que cette Mère du Divin Amour possède le secret de cette union merveilleuse que mon Cœur, par une immense effusion de Miséricorde et d’Amour, offre encore aujourd’hui à toutes les âmes comme une nouvelle et grande grâce de sanctification.

La Sainte Vierge : Jésus vous appelle. Livrez-vous généreusement à son Amour. Donnez-Lui ce que vous avez reçu et Il vous attirera à Lui par les attraits et les suavités de son Amour qui vous obligera à L’aimer comme Il vous aime. Il vous pénètrera tellement de son Amour que vous ne saurez plus rien dire, rien faire, rien aimer que sous l’influence de Son Amour.

Aimez et vous goûterez déjà ici-bas le bonheur de la vraie patrie. Chaque acte d’amour est un pas qui vous rapproche du Ciel. Aimer, c’est éclairer votre route des clartés de l’éternité bienheureuse.
Aimez et vous répandrez, sur vos pas, les joies de l’éternelle félicité.
Aimez et vous ne ferez qu’un avec Jésus, le Centre, le Foyer de l’éternelle union des bienheureux.
Aimez et vous ne vivrez plus de votre propre vie, mais de la Vie même de Jésus, car l’amour c’est l’absorption de l’âme de Jésus.

Le commerce d’amour que Jésus vous propose, c’est la vie de charité, cette vie qu’il est venu Lui-Même vous enseigner par sa Doctrine et ses exemples. Conformez donc vos inclinations à celles de son Divin Cœur : aimez ce qu’il aime, haïssez ce qu’il a haï.
Vivez d’amour et de charité, et vous montrerez au Monde en révolution, mais assoiffé de paix, les vrais chemins de Dieu.

Que mon Divin Cœur allume en vous le feu de son Amour et la flamme de l’éternelle charité pour que seules des pensées qui bénissent demeurent en vos esprits. Que vous soyez si bienveillants, si joyeux que tous ceux qui vous approchent sentent en vous sa Divine Présence.

4 décembre 1964 – Le Sacré-Cœur : Restez bien unis de cœur et d’esprit à ce beau Congrès Eucharistique, aux fêtes d’adoration et à tous les honneurs qui me sont rendus dans l’Hostie.

Quand, la veille de ma mort, Je trouvais dans mon Cœur, dans ma Puissance aussi, le secret d’être en même temps le Dieu qui s’en va et Celui qui reste, J’ai créé l’Eucharistie, J’ai créé le Sacerdoce et aussi tous les honneurs publics et manifestations qui, dans la suite des temps, seraient rendus à l’Eucharistie ; ils réparent la froide indifférence dans laquelle on me laisse, le plus souvent, dans mon Sacrement d’Amour.

Comprenez la joie débordante de mon Divin Cœur, le soir après l’institution de ce Sacrement : c’est là que J’ai pensé à toutes les âmes qui, dans la suite des temps, trouveraient force, joie, amour dans mon Cœur Eucharistique.

En créant la Papauté, J’ai créé l’Église. Je l’aime comme une épouse. Avec quelle tendresse Je veille sur Elle comme un fidèle Époux. Je lui prête aide et assistance. C’est moi qui lui donne la vie, la force, en restant caché dans l’Eucharistie. C’est par mon Cœur, immolé chaque jour sur le Calvaire Eucharistique que Je répands, dans son sein, une affluence de grâces et de lumières.

Comme le soleil matériel vivifie la terre engourdie par l’hiver, ainsi mon Cœur Eucharistique donne à l’Église force, lumière et chaleur en la vivifiant avec Amour.
Que les âmes s’approchent davantage de l’Eucharistie et la société deviendra plus pure. Je sanctifie par mon divin contact et Je secours l’âme dans sa lutte contre le monde et ses propres passions.

Ne constatez-vous pas d’étonnantes ascensions spirituelles chez les âmes eucharistiques ? Elles deviennent des âmes de grand essor. La sainteté catholique fleurit à tous les degrés sous l’influence de mon Hostie. Partout où mon Eucharistie est à l’honneur, il y a des saints ; là où on la méconnait, la sainteté languit.

Quelle abondance de grâces et de bénédictions Je répands dans les âmes par ce beau Congrès Eucharistique ! Mais priez et pensez à cette foule considérable qui, en grande partie, assiste sans comprendre à ce spectacle divin, à ces frères innombrables du Monde, incrédules, indifférents, sectaires qui, malgré tant de témoignages, s’obstinent à M’ignorer, à Me méconnaître et à Me blasphémer au lieu de s’incliner humblement, comme mes fidèles serviteurs, devant le mystère de mon Amour et M’adorer à deux genoux, de toute leur âme, sous les seules inspirations de mon Cœur et de leur cœur.

1er octobre 1965 – La Sainte Vierge : Je reste et veille avec vous, gardant les yeux ouverts sur toutes vos misères, sur tous vos efforts, sur vos désirs d’aimer et cela tant que sur terre une seule âme aura encore besoin de mon secours.

J’aime votre confiance, mais il ne vous suffit pas de vous blottir au creux de mon épaule et là, les yeux fermés aux dangers de l’extérieur, le cœur ouvert à l’abandon, attendre. Non, ce que Je vous demande est plus austère, et plus exigeant. Croyez à l’Amour que Je vous porte.

Pour gagner la bataille, vous devez ouvrir tout grands vos yeux sur le Monde où pullule le danger, où les besoins sont renaissants : Vous devez aimer, prier et agir, lutter, mourir les armes à la main. Tant de graves intentions sollicitent vos prières et demandent que soient mobilisées toutes les valeurs spirituelles.

Pour progresser spirituellement, il faut bannir de vos pensées tout sentiment hostile et toute rancune. Il faut aimer, l’amour est le fruit parfait de l’esprit. Il s’avance pour panser les plaies de l’humanité, rapprocher les nations dans l’harmonie et apporter au Monde la paix et la prospérité.

Pour agir dans l’esprit d’amour, il faut que Dieu soit présent dans vos consciences. Gardez donc votre pensée sur le centre de votre être où réside la présence divine et vous ferez de rapides progrès dans la vie spirituelle.
Lorsque vous priez, pensez fermement que c’est Dieu qui agit en vous, qui s’exprime par vous, et vos prières deviendront extraordinairement efficaces.
Voulez-vous gagner toutes les victoires, celles des champs de bataille comme celles de l’amour qui dégèle les cœurs et les reconduit au port du salut ? Alors, priez le Rosaire.

À travers les siècles, J’ai démontré combien cette prière, résumé d’Évangile, m’était agréable. Elle est le remède providentiel aux maux dont souffre l’Humanité, mais elle n’est pleinement efficace que par l’imitation des vertus de mon Fils qui se révèle à vous, tout simplement et puissamment dans les quinze mystères proposés à votre contemplation. Efforcez-vous d’en prendre une conscience plus profonde, afin de devenir, à votre humble mesure, mais réellement, d’authentiques artisans de la paix et d’attirer, sur l’Église et le Monde, l’esprit d’Amour et de Lumière.

Avec vos Rosaires, formez une couronne qui recouvrira la Terre d’une onde de prières. Elle résistera une fois de plus au progrès des forces du Mal qui menacent l’Humanité, hâtant sans guerres ni révolutions, le triomphe pacifique de mon Cœur Immaculé, dans la paix, dans la justice et dans l’amour du Christ mon Fils.