Les Amazones – Derkétô et sa fille Sémiramis

Les vision d’Anne Catherine Emmerich nous révèle l’origine de la légende des Amazones. Les Grecques et les Romains ont gardé le souvenir de ces femmes cavalières, mais sans en connaitre la véritable histoire qui s’est perdue au fil des siècles. Même l’étymologie du mot « Amazone » est inconnue.

Ces femmes chasseresses étaient très lestes et montaient à cheval comme des hommes.

Extrait des révélations d’Anne Catherine Emmerich (1774-1824) Les mystères de l’Ancienne Alliance.

Derkétô, la mère de Sémiramis, était née dans la région de Ninive malgré son aspect revêche, elle était fort dépravée et cruelle. Son père était syrien, très versé dans les pratiques les plus abominables de l’idolâtrie, tout comme la mère à la naissance de l’enfant, il fut mis à mort, conformément aux prescriptions d’un oracle.

Sémiramis (823-810 av. J.-C.) naquit au loin, près d’Ascalon en Palestine : les prêtres des idoles la confièrent aussitôt à des bergers qui transhumaient dans le désert : c’est là qu’elle fut élevée. Au cours de son enfance, elle était souvent laissée seule sur une montagne, et je voyais des prêtres lui rendre visite, ainsi que sa mère parfois, au hasard de ses expéditions de chasse. (…)

Grâce aux pratiques divinatoires, elle parvint à se faire épouser par l’intendant des troupeaux du roi de Babylone, puis par le souverain lui-même. Celui-ci avait vaincu et soumis un peuple, loin dans le nord, et en avait réduit une partie en esclavage, faisant venir un grand nombre de malheureux à Babylone. Lorsque Sémiramis se fut emparée du pouvoir absolu, elle traita ces esclaves avec une extrême rigueur et les fit travailler à ses constructions insensées.

J’ai vu encore sa mère à la tête de sauvages expéditions de chasse : elle parcourait de vastes étendues, dirigeant une petite armée montée sur des chameaux, des ânes au pelage rayé et des chevaux. Je l’ai vue une autre fois en Arabie, près de la Mer Rouge, entreprenant une grande battue, à l’époque où Job séjournait dans une ville de la région.

Ces femmes chasseresses étaient très lestes et montaient à cheval comme des hommes : elles étaient vêtues au-dessous du genou. Les jambes entourées de lanières qui retenaient aux pieds des semelles renforcées de deux pièces au talon : et ces pièces étaient ornées de figures peintes.
Elles avaient de courtes tuniques de fines plumes multicolores de toutes sortes de formes et de nuances sur la poitrine se croisaient des courroies garnies de plumes : un col de plumes, également, semé de pierres brillantes et de perles, protégeait leurs épaules, et une sorte de bonnet de soie ou de laine rouge couvrait leur tête : elles avaient deux pans de voile devant le visage, pour se protéger du vent et de la poussière. Un court manteau complétait leur costume leurs armes de chasse étaient le javelot, l’arc et les flèches elles portaient un bouclier attaché au côté.

Les bêtes sauvages s’étaient multipliées d’une façon épouvantable. Ces chasseresses les traquaient sur de longues distances et les abattaient on creusait également des fosses que l’on recouvrait, afin de capturer les fauves et de les tuer à coups de hache et de massue.

J’ai vu aussi la troupe de Sémiramis chasser cet animal que Job décrit sous le nom de Behémoth, (hippopotame ou rhinocéros) ainsi que des tigres, des lions et d’autres carnassiers. En ces temps anciens, je n’ai pas vu de singes. On chassait également sur l’eau. (…)

Sémiramis se rendit également en Égypte, au retour d’une expédition guerrière ou d’une chasse en Afrique ; le royaume d’Égypte avait été fondé par Mesraim, un petit-fils de Cham (fils de Noé), qui, à son arrivée dans le pays, trouva quelques groupes épars de tribus primitives.
L’Égypte a été peuplée par diverses races qui s’emparèrent tour à tour du pouvoir, Lorsque Sémiramis vint dans ce pays, il y avait quatre cités : la plus ancienne, Thèbes (aujourd’hui Louxor), était peuplée par des hommes plus grands, plus minces et plus habiles que ceux qui occupaient Memphis, dont les habitants étaient plus petits et trapus.

Sémiramis selon Wikipédia

Elle est la fille de Dercéto. Devenue jeune femme, elle est épousée par Onnès, un conseiller du roi Ninos de Ninive, dont elle a deux fils, Hyapaté et Hydaspé. Elle conseille son mari de façon si habile qu’il réussit dans la totalité de ses entreprises.
Lors d’une expédition en Bactriane, Onnès commet l’erreur d’emmener sa femme qui, prenant la tête d’un groupe de soldats montagnards, s’empare de la citadelle de Bactres. Ninos tombe amoureux de Sémiramis et contraint Onnès au suicide.
Le roi épouse alors la belle sans difficulté. Elle lui donne un fils Ninyas. Peu de temps après Ninos meurt et Sémiramis lui succède pour un règne de 42 ans.
Elle est, selon la légende, la fondatrice d’une nouvelle cité qui frappe par son ampleur et ses dimensions : Babylone. Elle y crée, dans le palais d’occident, les fameux jardins suspendus. Reine guerrière, elle s’empare dit-on de l’Arménie, la Médie, toute l’Asie jusqu’a l’Indus, où elle est battue, et de l’Égypte et l’Éthiopie.
Elle consulte l’oracle d’Ammon qui lui affirme qu’elle serait enlevée du nombre des vivants quand son fils Ninyas conspirerait contre elle. De retour après son expédition en Inde, elle apprend que son fils conspire avec les eunuques du palais. Fatiguée elle lui remet alors le pouvoir et disparait.

La plus ancienne mention grecque de Sémiramis se trouve dans un texte d’Hérodote (vers 480-425 av. J.-C.) pour qui Sémiramis est avec Nitocris l’une des deux reines les plus importantes de Babylone. Il lui attribue la construction de digues qui ont empêché l’Euphrate d’inonder Babylone et l’appellation d’une des portes de la ville.

La source la plus complète à propos de Sémiramis et de sa légende est la Bibliotheca Historica de Diodore de Sicile (vers 90-30 av. J.-C.). L’auteur y décrit, dans le livre II, l’histoire de l’Assyrie et, en particulier, la vie de l’empereur légendaire Ninus et de son épouse Sémiramis