Les premiers évangélisateurs de France

Ils quittèrent Israël pour la Provence laquelle, à leur époque, était sous domination romaine. Ils arrivèrent par la mer et ce n’est pas une légende.

Messages de Notre Seigneur Jésus-Christ pour le monde du XXIe siècle. Soeur Beghe – Lire le message en entier sur le site d’origine – Lundi 31 janvier 2022

(…) Marie-Madeleine, Marthe et Lazare furent mes très proches à tel point qu’aucun autre n’est mentionné dans les Évangiles comme faisant partie de Mon cercle amical immédiat. Il y eut bien d’autres familiers qui M’étaient proches mais Lazare, Marthe et Marie avaient un rang tout particulier et ils le savaient. Ils étaient prêts à donner leur vie pour Moi si cela leur eût été demandé et ils quittèrent Israël pour la Provence laquelle, à leur époque, était sous domination romaine. Ils arrivèrent par la mer et ce n’est pas une légende.

La tradition raconte que Marie-Madeleine fit pénitence le reste de ses jours et elle est maintenant au Ciel aussi proche de Moi qu’elle l’a été sur la terre. Il en est de même pour Marthe et Lazare.

Gratifiée de tant de grâces, elle fit pénitence en Provence et elle vécut dans la grotte de la Sainte Baume. Cette pénitence la grandit en sainteté et pendant ses dernières années, elle était déjà au Ciel en esprit tout en étant encore corporellement sur la terre. Sa connaissance de Mon Amour et de Ma Passion, et puis de Ma Crucifixion, la toucha si profondément que seule la pénitence lui donnait la force de continuer à vivre. Elle avait une telle profondeur d’amour et de connaissance de Mes souffrances que le don d’elle-même lui paraissait la seule possibilité pour continuer à vivre sur la terre.

Lorsque Je vins la chercher, mettant ainsi un terme à sa vie physique, elle s’élança vers le Ciel car elle en avait déjà effectué toutes les étapes pendant ses dernières années de vie sur terre. Peu d’âmes sont, comme elle, prêtes pour le Ciel dès leur départ de la terre et elle y entra triomphante et heureuse pour l’éternité.

La fouace, la fougasse.

Maria Valtorta, l’Évangile tel qu’il m’a été révélé – tome III – chapitre 44 – page 260.

C’est un enfant qui parle : (…) Une fois je me suis fait donner par la grand-mère, au prix d’un mensonge, un didrachme pour m’acheter des fouaces au miel et pendant la nuit… (…)

(Vincent) La fougasse est un plat typiquement provençal que je connais bien. D’après les Évangiles de Maria Valtorta, elle était connue en Palestine à l’époque de Jésus.
J’aime à penser que saint Lazare et ses sœurs, sainte Marie Madeleine et sainte Marte, ainsi que les autres personnages qui les accompagnaient, aient apporté en Provence cette recette qui serait donc un vestige culinaire de leur présence.

Lazare, Marie Madeleine, Marthe et Manille sa servante. Maximin, Marcelle et Sidoine.

D’après AC Emmerich, ils étaient sept : trois hommes et quatre femmes.
Lazare et ses deux sœurs, Marthe et Marie Madeleine.
Maximin, le régisseur de Lazare au château de Béthanie.
Marcelle et Manille, les servantes des sœurs de Lazare.
Sidoine, « l’aveugle né » guérit par Jésus et cité dans les Évangiles.

Les traces historiques laissées dans la région par ces témoins oculaires de la vie Jésus sont innombrables.
Photo ci-dessous à gauche, l’Église Sainte Marthe de Tarascon. A droite, procession de la Tarasque dans les rues de Tarascon, avec l’enfant qui représente Sainte Marthe.

Extrait des révélations d’Anne-Catherine Emmerich (1774-1824)

J’ai eu une grande vision touchant Marie-Madeleine. J’ai vu encore cette fois, comme je l’avais toujours vu, que Marie-Madeleine la pécheresse et la femme qui versa trois fois des parfums sur Jésus sont une seule et même personne, soeur de Marthe et de Lazare.

Je l’ai vue d’abord à Béthanie dans la maison de Lazare qui était la plus grande et la plus belle de l’endroit : c’est la même que celle où j’ai vu le Seigneur prendre un repas avant d’aller pour la dernière fois à Jérusalem et où beaucoup de personnes mangèrent dans la cour et sous des galeries. Cette maison était un héritage que Lazare tenait de son père.

Marie-Madeleine

Madeleine est une francisation de Magdalena signifiant « qui vient de Magdala ». 

Je vis cette nuit le frère et les deux sœurs vivant encore ensemble. Lazare et Marthe menaient une vie très simple et faisaient beaucoup d’aumônes : Madeleine au contraire vivait dans l’oisiveté et étalait un luxe scandaleux, ce qui leur donnait beaucoup de chagrin.

Elle habitait à l’étage supérieur : elle avait deux suivantes et deux serviteurs. Je la vis extraordinairement occupée de sa toilette : elle cherchait toujours à attirer les regards du public et rougissait de son frère et de sa sœur. Elle avait un siège couvert de tapis qui ressemblait à un petit trône : elle le faisait porter sur le toit en terrasse de la maison et s’asseyait là en grande parure pour recevoir des visiteurs parmi lesquels étaient plusieurs hommes et plusieurs femmes de Jérusalem. Elle était grande et forte, avait des cheveux blonds très longs et très épais, de très belles mains et un très beau teint.

Sa toilette était extraordinairement compliquée et surchargée d’ornements. Je la vis une fois assise sur cette plate-forme : elle avait sur la tète une coiffure garnie de perles et faite d’une étoffe d’un gris jaunâtre qui ressemblait à de la dentelle ; tout cela entremêlé de perles, d’objets brillants et de boucles de cheveux artistement frisés.

Du haut de cette coiffure tombait par derrière jusqu’à terre un long voile transparent. Elle avait autour du cou une collerette très ouvragée dont les plis montaient jusqu’au menton. Sa poitrine était serrée dans une espèce de corset d’une étoffe luisante brochée de fleurs rouges et blanches : la jupe de même étoffe était plissée transversalement. Elle portait en outre une robe de dessus à fleurs d’or, qui ne fermait que sous la poitrine.

Les manches froncées aux épaules, étaient attachées au-dessus et au-dessous du coude par de larges fermoirs de perles : enfin aux coudes et aux poignets pendaient de longs festons dont la couleur tirait sur le jaune et qui avaient l’air de dentelles. La robe avait une longue queue. Dans cet attirail qui lui permettait à peine de se mouvoir, Madeleine ; elle avait tout l’air d’une poupée.

Peu après l’ascension de Jésus-Christ, Madeleine s’était retirée dans le désert, un peu au delà de l’endroit où avait résidé Jean-Baptiste. Au commencement elle s’arrêtait dans des lieux où il y avait quelques cabanes dont les habitants lui procuraient des aliments. Elle avait des vêtements qui l’enveloppaient tout entière.

Ensuite elle s’enfonça plus avant dans un, contrée sauvage hérissée de rochers et vécut loin des hommes dans une grotte : je vis alors que Satan cherchait à l’effrayer en lui apparaissant sous la forme d’un dragon et qu’il vomissait des flammes sur elle, mais elles se retournaient toujours contre lui et il était obligé de se retirer. Dans les premiers temps la Mère de Dieu résida à Béthanie près de Marthe et de Lazare.

Lazare se tenait caché le plus souvent et ne se montrait que la nuit. Personne ne s’attaquait à la sainte Vierge Marie. Plus tard elle alla à Éphèse. Lazare s’était tout à fait adjoint aux disciples.

L’arrestation

Trois ou quatre ans après la mort du Sauveur, Marthe et lui furent mis en prison par les Juifs : Madeleine ayant voulu leur rendre visite pendant la nuit, on se saisit aussi d’elle sur le chemin. Avec Lazare qui avait été ordonné prêtre, on arrêta encore un jeune homme nommé Maximin et un autre dont j’ai oublié le nom, puis Marcelle, ancienne servante de Madeleine et la servante de Marthe (Manille).

Texte extrait du site : maria-valtorta.org
Maximin : Régisseur de Lazare de Théophile à Béthanie. « J’ai l’impression que ça doit être un parent moins riche auquel les fils de Théophile donnent l’hospitalité, ou bien un régisseur de leurs importantes propriétés; mais traité en ami pour ses qualités et la longue durée de ses services dans la maison. Ou bien c’est le fils d’un régisseur du père qui lui a succédé dans cette charge auprès des fils de Théophile. »
Marcelle : Servante et confidente de Marthe qu’elle seconde dans les tâches d’hôtesse. Elle devient l’une des femmes-disciples qui accompagnent la troupe apostolique, jouissant de la même intimité avec Jésus. Elle y a un rôle d’intendance comme beaucoup de femmes de cette époque. Il y a un tombeau de sainte Marcelle à Saint-Maximin dans le Var (France).

Ils étaient sept : trois hommes et quatre femmes. Je vis les Juifs les conduire au bord de la mer, avec toutes sortes de mauvais traitements, et les faire monter dans une petite embarcation dont les planelles étaient toutes disjointes et qui n’avait ni voiles, ni rames. On l’amarra à un plus grand navire qu’on conduisit en pleine mer et là on la détacha.

L’arrivée sur les côtes de Provence.

Je vis cette barque, pendant que Lazare et ses compagnons priaient et chantaient des cantiques, aborder sur les côtes de France dans un endroit où les flots venaient mourir doucement sur la plage. Ils débarquèrent et repoussèrent loin du bord leur petite embarcation.

Je les vis faire plus d’une lieue avant d’arriver à une grande ville où ils entrèrent. Leur traversée s’était faite avec une vitesse miraculeuse. Ils n’avaient avec eux que quelques unes de ces petites cruches qu’on porte ordinairement sur soi dans la Palestine et où ils trouvèrent de quoi se désaltérer.

Marseille

Je les vis arriver dans la grande ville de Massilia (Marseille). Personne ne les molesta : on les regarda, mais on les laissa passer. Je vis qu’on célébrait la fête d’une fausse divinité et que les sept étrangers s’assirent sous le péristyle d’un temple situé sur une grande place.
Ils restèrent là longtemps, et quand ils se furent un rafraîchis à l’aide de leurs petites cruches, Marthe, la première, adressa la Parole au peuple qui se rassemblait autour d’eux, raconta comment ils étaient venus et dit aussi quelque chose de Jésus.

Son discours fut très animé et très vif. Je vis plus tard que le peuple leur jeta des pierres pour les chasser de là : mais les pierres ne leur firent aucun mal et ils restèrent tranquillement assis à la même place jusqu’au lendemain matin. Les autres aussi s’étaient mis à parler et déjà plusieurs personnes leur montraient de la sympathie.

Le lendemain, je vis sortir d’un grand édifice qui me fit l’effet d’une maison de ville, des gens qui vinrent leur adresser diverses questions : ils restèrent encore toute la journée sous le péristyle et s’entretinrent avec les passants qui se rassemblaient autour d’eux.

Le troisième jour on les conduisit à cette maison devant le magistrat : je vis alors qu’on les sépara. Les hommes restèrent près du magistrat ; les femmes se rendirent dans une maison de la ville : on leur fit un bon accueil et on leur donna à manger.

Je vis qu’ils prêchaient l’Évangile là où ils allèrent et que le magistrat fit notifier par toute la ville qu’on ne les maltraiter en rien.

Je vis que bientôt beaucoup de personnes se firent baptiser : Lazare baptisa dans un grand bassin qui se trouvait sur la place, devant le temple, et le temple ne tarda pas à être fort délaissé. Je crois que le premier magistrat de la ville fut de ceux qui reçurent le baptême. Je vis aussi qu’ils ne restèrent pas longtemps réunis dans cette ville où Lazare continua à prêcher l’Évangile en qualité d’évêque.

Madeleine se sépara de tous les autres et se retira dans une solitude assez éloignée : elle y avait une grotte pour demeure. (la Saint Baume, au nord de Marseille)

Marthe se retira avec Marcelle et l’autre servante (Manille) dans une contrée sauvage, couverte de rochers et située plus à l’est. Il y avait là plusieurs femmes qui s’étaient bâties de petites cabanes adossées à des cavernes. Elle y reçut d’elles un très bon accueil et dans la suite il s’établit là un couvent.

Manille, suivante de Marthe, écrira la vie de Marthe, puis elle ira en Esclavonie où, après avoir prêché l’évangile, elle mourra en paix, dix ans après Marthe.

J’ai vu aussi où étaient allés les hommes qui étaient avec Lazare, mais je l’ai oublié. J’ai vu plusieurs fois Madeleine aller à moitié chemin de sa retraite à la rencontre de l’un d’eux (c’était je crois, Maximin), qui lui donnait la sainte communion.

Marcelle avait été au service de Madeleine pendant qu’elle menait encore une vie mondaine. Les femmes auxquelles Marthe se joignit étaient, comme elle, des personnes bannies de leur pays.

Le troisième des hommes qui étaient venus avec Madeleine s’appelait Chelitonius : c’était l’aveugle né guéri par Jésus ; Il était resté constamment avec les disciples, une vision touchant sa guérison m’a fait savoir qui il était. J’entendis prononcer son nom.

Chelitonius, Sidoine ou Célidoine
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 9
Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle? Jésus répondit : (…) Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s’en retourna voyant clair.
Ses voisins et ceux qui auparavant l’avaient connu comme un mendiant disaient : N’est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait ? Les uns disaient : C’est lui. D’autres disaient : Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait : C’est moi. (…)


Dans Maria Valtorta, il s’appelle : Sidonia (Sidoine), ou parfois Bartolmaï.
(…) Les pharisiens s’adressent à Sidonia, dit Bartolmaï (…)

Selon une tradition rapportée par Mgr Gaume, et attestée par plusieurs autres sources, Sidoine ou Célidoine s’embarque avec la famille de Béthanie lors de leur exil en Provence (Gaule Narbonnaise). 
Il devient évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Ardèche) sous le nom de Restitut. Ce nom signifie : celui à qui la vue a été restituée.  
À la mort de Maximin, il devient évêque d’Aix-en-Provence. Il a sa sépulture dans la crypte de Saint Maximin-la-Sainte-Baume. C’est dans son sarcophage qu’avaient été cachées les reliques de Marie-Magdeleine pour les soustraire aux sarrasins.

Je vis sainte Marthe lorsqu’elle eut quitté Massilia : accompagnée de Marcelle, de l’autre servante et de quelques femmes qui s’étaient attachées à elles, elle était arrivée dans une contrée sauvage, d’un accès difficile, où plusieurs femmes païennes habitaient des cabanes adossées aux autres des rochers. C’étaient des captives que les gens du pays avaient enlevées pendant une guerre et qu’ils avaient établies là : elles étaient soumises à une surveillance particulière. Marthe et ses compagnes s’établirent dans leur voisinage : elles se construisirent d’abord de petites cabanes près des leurs : plus tard elles bâtirent un couvent et une église.

L’église, au commencement, n’avait que les quatre murs avec une toiture en branches tressées recouvertes de gazon : toutes y travaillèrent. Elles convertirent d’abord les captives dont quelques-unes s’adjoignirent à elles : d’autres au contraire leur donnèrent beaucoup de chagrins et par des dénonciations perfides attirèrent sur elles des persécutions de toute espèce de la part des habitants du pays.

Il y avait dans le voisinage une ville qui s’appelait Aquae à ce que je crois. Il semblait y avoir là des sources d’eau chaude, car on voyait de ce côté s’élever continuellement des masses de vapeur.

Note : Aquae Sextia, aujourd’hui Aix.

J’ai vu Marthe près d’un fleuve très large (le Rhône), faire périr un monstre (la Tarasque, en lien avec la ville actuelle de Tarascon) qui se tenait dans ce fleuve et qui faisait beaucoup de ravages. Il renversait les barques ; souvent aussi il venait à terre et dévorait des hommes et du bétail. C’était comme un porc d’une grandeur démesurée : il avait une tête énorme, des pattes très courtes, semblables à celles d’une tortue, la partie inférieure du corps comme celle d’un poisson, et des ailes membraneuses garnies de griffes.

(Vincent) Sainte Hildegarde également décrit quelques espèces aujourd’hui disparus, notamment certains reptiles volants de grosse tailles comme le Griffon et le Dragon, dont le souffle pouvait s’enflammer, ainsi que la Licorne, décrite aussi par A.C. Emmerich (1774-1824) qui révéla qu’il en existait encore sur les hautes montagnes de l’Himalaya mais qu’elles sont difficiles à approcher car elles fuient les hommes et savent repérer leurs approches.

Marthe le rencontra dans un bois sur le bord du fleuve, comme il venait de dévorer un homme. Il y avait plusieurs personnes avec elle. Elle dompta le monstre en lui jetant sa ceinture autour du cou au nom de Jésus, puis elle l’étrangla. Le peuple l’acheva à coups de pierres et d’épieux.

Je la vis souvent prêcher l’Évangile devant un nombreux auditoire, soit en plein champ, soit au bord du fleuve. Elle avait coutume alors, avec l’aide de ses compagnes, d’élever avec des pierres une espèce de tertre sur lequel elle montait. Elles disposaient ces pierres en forme de degrés : l’intérieur était creux comme un caveau : elles plaçaient en haut une large pierre sur laquelle Marthe se tenait.

Elle faisait ce travail mieux qu’un maçon de profession, grâce à son activité et à son adresse extraordinaire.

Je la vis un jour prêcher au bord du fleuve du haut d’un de ces amas de pierres : un jeune homme qui était sur l’autre rive voulut traverser la rivière à la nage pour venir l’entendre : mais le courant l’emporta et il se noya. J’eus alors une vision où je vis les gens du pays lui adresser force injures à ce sujet et lui reprocher en outre d’avoir converti à sa foi les femmes esclaves.

Je vis aussi le père du jeune homme noyé retrouver son corps le lendemain, l’apporter devant Marthe en présence d’une foule nombreuse et lui dire qu’il croirait à son Dieu si elle rendait la vie à son fils. Je vis alors Marthe lui ordonner au nom de Jésus de revenir à la vie : il ressuscita en effet et se fit chrétien ainsi que son père et plusieurs autres : toutefois il y eut des gens qui traitèrent Marthe de magicienne et la persécutèrent.

Je vis aussi qu’un de ceux qui étaient venus de la Palestine avec elle (c’était je crois, le disciple Maximin), s’était établi dans le voisinage : il visitait Marthe en qualité de prêtre et lui donnait la sainte communion. Marthe travailla beaucoup à propager l’Évangile et opéra un très grand nombre de conversions.

Madeleine était plus à l’ouest dans une grotte presque inaccessible et elle faisait une rude pénitence. Lazare était encore à Marseille. J’ai vu que Madeleine mourut peu de temps avant Marthe.

Voir : Sanctuaire de la Sainte-Baume

Sa grotte était dans une montagne sauvage dont les sommets faisaient de loin l’effet de deux tours penchées. Cette grotte s’appuyait sur des piliers formés par la nature et il y avait dans les parois des trous où l’on pouvait placer divers objets. Il s’y trouvait un autel de gazon surmonté d’une grande croix formée naturellement par des branches qui avaient poussé là. Il n’y avait pas d’image du Sauveur : une couronne était suspendue au milieu. La couche de Madeleine n’était pas dans la grotte, mais à coté dans une paroi de rocher ou elle l’avait taillée elle-même. C’était comme un tombeau pratiqué dans la montagne et on pouvait la fermer avec une porte en clayonnage. Elle n’était pas facile à trouver.

Je vis Madeleine étendue sur cette couche après sa mort. Elle était couverte d’un vêtement de feuilles et portait sur la tête une sorte de bonnet fait aussi avec des feuilles. Ses cheveux étaient roulés autour de sa tête une partie seulement retombait sur le derrière du cou. Elle était couchée s~ le des et tenait une croix entre ses bras qui étaient croisés sur sa poitrine. Elle n’était pas maigre, elle avait plutôt de l’embonpoint, seulement sa peau était brunie et durcie par les intempéries de l’air.

Il y avait par terre auprès d’elle deux petits plats d’argile fort propres. La porte qui fermait la couche avait été retirée. Je vis arriver deux ermites portant des bâtons entre lesquels une grande couverture était assujettie avec des cordes. Ils enveloppèrent décemment le corps et le portèrent assez loin delà au couvent de sainte Marthe. Madeleine avait encore une couverture de couleur brune.

Anne Catherine raconta en outre qu’elle avait vu une église bâtie par Maximin conservait des reliques de Madeleine : sa tête à laquelle il manquait une mâchoire et où il restait encore un peu de chair d’un côté, un de ses bras, des cheveux et aussi un vase avec de la terre : mais elle ne savait pas ce que c’était que cette terre. Elle avait vu d’autres endroits où il y avait de ses reliques.

Les dragons des temps anciens

Madeleine aussi a dompté un dragon qui s’était placé devant sa grotte comme s’il eut voulu y entrer. J’ai vu souvent des dragons. Ils sont autrement conformés que les lézards ailés ou les crocodiles, leur corps est plus arrondi : il a une croupe recourbée et quelque ressemblance avec celui du cheval.
Ils ont le cou épais, sans être court, la tête large et longue ; leur gueule est effrayante, et s’agrandit beaucoup lorsqu’elle s’ouvre, car elle est garnie des deux côtés d’une large peau plissée et pendante.
A la jonction des épaules et de la poitrine sont attachées des ailes membraneuses semblables à celles de la chauve-souris. Leurs jambes ne sont pas plus grosses qu’une jambe de vache : la partie supérieure en est courte : ils ont de longues griffes et une longue queue.
Lorsqu’ils volent, ils replient leurs pieds de devant sous le ventre et étendent les pieds de derrière. Ils volent ordinairement droit devant eux : je les ai vus pourtant s’enlever par-dessus de grandes forêts de cèdres.

Ces animaux ont quelque chose d’affreux, de diabolique. Je ne les ai jamais vus en grand nombre : je n’ai pas vu non plus de nids où ils eussent leurs petits. Je ne les ai vus que dans des contrées tout à fait sauvages et désertes, au milieu de rochers affreux et dans de grandes cavernes ; quelquefois aussi au pied de vieux arbres ou au bord de fleuves et de lacs solitaires.
Les plus grands que j’aie vus avaient la grosseur d’un poulain : d’autres celle d’un porc.

Ils n’attaquaient que les hommes isolés. Je vis souvent sortir de leur gosier comme un trait de feu qui tombant à terre se changeait en une noire vapeur.
Dans les temps anciens, surtout avant Jésus-Christ, le règne animal produisait parfois des êtres différents de ceux que nous connaissons. Dans les temps plus rapprochés de nous, je n’en ai vu aucun.

Le destin de Margziam (Martial).

L’enfant adoptif de Saint Pierre des évangiles de Maria Valtorta.

Extrait du livres « L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, tome 10 » des visions de Maria Valtorta – L’Ascension du Seigneur

(…) Et toi, Margziam, mon enfant, et qui dorénavant prends le nom de Martial, en souvenir du petit romain tué sur le chemin et déposé à la grille de Lazare avec un cartel de défi : “Et maintenant dis au Galiléen qu’il te ressuscite, s’il est le Christ et s’il est ressuscité”, le dernier des innocents qui en Palestine ont perdu la vie pour me servir bien qu’inconsciemment, et prémices des innocents de toute Nation qui, venus au Christ, seront pour cela haïs et éteints prématurément, comme des boutons de fleurs arrachés à leur tige avant qu’ils n’éclosent. Et ce nom, ô Martial, t’indique ton futur destin : sois apôtre en des terres barbares et conquiers-les à ton Seigneur comme mon amour a conquis le jeune romain pour le Ciel. (…) lire le texte en entier de l’Ascension.

Extrait du site Wikipédia : Martial de Limoges (France) ou saint Martial, également appelé l’apôtre des Gaules ou l’apôtre d’Aquitaine est le premier évêque de Limoges. Élaborée entre le IXe et le XIe siècle, l’hagiographie la plus élaborée de Martial de Limoges est la Vita prolixior composée Adémar de Chabannes, moine de l’abbaye Saint-Martial.

(…) Ainsi Adémar de Chabannes écrit : « Martial vécut au temps de Jésus et le suivit avec sa famille dès sa plus tendre enfance. Il reçut le baptême dans les eaux du Jourdain… / … « Jésus prit pour exemple le petit Martial en prononçant ces paroles : “Si vous ne vous rendez pas semblables à cet enfant, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux” (Matthieu XVIII,3). Martial est le petit garçon qui apporta les poissons lors de la multiplication des pains dans le désert. »

De le même but, Adémar de Chabanne rapporte le récit de multiples miracles.

« Il suivit le Christ jusqu’à Jérusalem où il servit lors de la Cène. Auparavant, Jésus aurait demandé à saint Pierre d’envoyer Martial en Gaule. Avec deux compagnons, Alpinien et Austriclinien, Martial, le bâton de saint Pierre à la main, partit évangéliser le peuple des Lémovices. Sur le chemin, Austriclinien mourut – on ne sait de quoi –, Martial prit son bâton et toucha son compagnon défunt qui ressuscita. Il entra sur la terre du Limousin par Toulx, il y guérit une possédée qui était la fille d’Arnulfus ainsi qu’un jeune garçon, le fils de Nerva, qui allait périr étouffé ; les habitants, devant les miracles accomplis, se convertirent. »

« Sur sa route, vers Augustoritum, il traversa Ahun où il rendit la vue à des prêtres païens qui l’avaient molesté, c’est alors que le démon sortit d’une statue de Jupiter qui se brisa. Martial guérit un paralytique qui lui avait demandé de l’aide.

Le Christ apparut à Martial, lui ordonnant de quitter la ville d’Ahun pour continuer sa mission : “Ne crains pas de descendre à Limoges, où je te glorifierai et serai toujours avec toi.” Arrivant dans la capitale des Lémovices, Martial guérit un dément en présence de son hôtesse Suzanne et de sa fille Valérie. Mais deux prêtres païens, André et Aurélien, firent emprisonner les trois compagnons ; les deux Gallo-Romains furent frappés par la foudre qui les tua.

Martial les ressuscita, puis aussitôt après les deux païens confessèrent tous leurs péchés. Après le miracle de sainte Valérie – voir ci-dessous –, Martial ressuscita son bourreau et Hildebert, fils du comte de Poitiers, qui s’était noyé dans la Vienne. Les trois évangélisateurs partirent convertir le reste de l’Aquitaine, ils arrivèrent à Bordeaux où Martial guérit Sigisbert, comte de la cité, qui était paralysé. La ville fut alors victime d’un incendie, mais Martial de son bâton éteignit le feu.

Il partit alors pour Poitiers où le Christ lui apparut, annonçant les martyres de saint Pierre et saint Paul ; quelque temps plus tard, il lui réapparut, lui affirmant qu’il allait bientôt mourir. Martial retourna à Limoges et choisit comme successeur Aurélien, l’ancien prêtre païen ; l’évangélisateur mourut lors d’une messe à laquelle assistaient de nombreux fidèles qui virent l’âme de l’apôtre s’élever vers le ciel.

Le premier évêque de Limoges fut enterré hors de la ville ; sur le parcours du cortège funéraire un paralytique fut guéri, le premier d’un long cortège de malades qui viendraient demander leur guérison sur le tombeau de saint Martial.