Les maximes essentielles.
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La confiance n’exclut pas la méfiance.
Tout ce que je désire, me désire encore plus.
La fortune sourit aux audacieux.
Dieu ne permet la souffrance que pour un plus grand bien.
A certains moments dans la vie, l’intuition ou l’audace sont préférables.
Un extrait de la biographie de Steve Jobs, le cofondateur d’Apple.
Fils d’un ouvrier de chantier naval, Timothy Cook grandit à Robertsdale, en Alabama, (…) Quand Jobs le reçut en entretien, Cook venait de débuter chez Compaq. Dans sa logique, Compaq était à l’époque un choix de carrière plus judicieux, mais il ne résista pas à l’aura de son futur patron.
« Après cinq minutes de discussion avec Steve, j’étais prêt à envoyer toute prudence par-dessus bord et à rejoindre l’équipe de Cupertino. Mon intuition me soufflait qu’entrer dans les rangs d’Apple était une opportunité unique, celle de travailler avec un génie. » Sa décision était prise.
« Un ingénieur est censé faire des choix rationnels, de façon analytique, mais à certains moments dans la vie, l’intuition ou l’audace sont préférables. » (…)
Dès la démission de Steve Jobs le 24 août 2011, Tim Cook devient alors le nouveau directeur général d’Appel. Sa rémunération en actions lui permet de devenir milliardaire en 2020. N’ayant pas d’enfant, il annonce qu’à sa mort sa fortune sera intégralement léguée à des œuvres caritatives.
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Steve Jobs révèle dans cette biographie qu’il se mit à avoir ses premiers problèmes de santé lorsqu’il devient PDG d’Appel tout en restant PDG de Pixar. C’est donc bien le surmenage qui lui fut fatal en 2011, à 56 ans.
On a créé l’iPod pour nous-mêmes, et quand on fait quelque chose pour soi, sa famille ou ses amis, on le fait bien.
Un extrait de la biographie de Steve Jobs, le cofondateur d’Apple.
Jobs aimait les grandes déclarations. Sous les acclamations de l’auditoire, il conclut : « iTunes pour Windows est sans doute la meilleure application que nous ayons jamais écrite. »
Microsoft était loin d’être enthousiaste. « Ils poursuivent la même stratégie que dans le domaine de l’informatique : contrôler à la fois le matériel et le logiciel, confia Gates à Business Week. Nous n’avons pas la même vision des choses en termes de choix pour le consommateur. »
Ce n’est que trois ans plus tard, en novembre 2006, que Microsoft sortit enfin sa propre réponse à l’iPod : Zune. L’appareil ressemblait à l’iPod, en plus massif. Mais au bout de deux ans, il obtenait à peine 5 pour cent des parts de marché.
Des années plus tard, Jobs analysa l’échec de Zune avec sa rudesse habituelle : Avec l’âge, je perçois de mieux en mieux les motivations des gens. Zune était nul parce que les gens de Microsoft n’aiment pas vraiment la musique ou l’art, à l’inverse de nous. On a gagné parce qu’on aime sincèrement la musique. On a créé l’iPod pour nous-mêmes, et quand on fait quelque chose pour soi, sa famille ou ses amis, on le fait bien. Si vous n’aimez pas une chose, vous n’allez pas vous donner à fond ni passer vos weekends dessus.
La vie m’a piégé, mais c’était finalement pour mon bien.
Un autre extrait de la biographie de Steve Jobs, le cofondateur d’Apple.
Résumé du contexte : Steve Jobs est parti d’Appel en 1985, a fondé NeXT, et a racheté à bas prix en 1986 la société Pixar appartenant à George Lucas, qui manquait d’argent pour son divorce. Nous sommes quelques années avant la réalisation du film d’animation Toy Story, réalisé par Pixar et Disney, sorti en 1995.
(…) Alors Disney changea son fusil d’épaule et proposa une coproduction avec Pixar. Les films de John Lasseter étaient vraiment étonnants, tant par l’histoire que par leur maîtrise technique, raconte Katzenberg. J’ai tout fait pour le débaucher, mais il est resté fidèle à Pixar et à Steve. Alors, comme on dit : si tu ne peux vaincre, fais alliance. On a cherché le moyen de s’associer à Pixar pour qu’ils réalisent un film pour nous, un long métrage avec une histoire de jouets.
À cette époque, Jobs avait déjà injecté 50 millions de dollars dans Pixar, soit plus de la moitié de la somme qu’il avait empochée en vendant ses actions Apple, et il perdait toujours d’argent avec NeXT. Il fit preuve de pragmatisme : il acceptait de remettre encore de l’argent sur ses fonds propres, à condition que tout le personnel cède ses parts.
Mais Jobs était aussi un romantique, du moins en ce qui concernait la fusion de l’art et de la technologie. Il avait cru, à tort, que le consommateur aurait envie de s’amuser avec les logiciels 3D, mais une autre foi naquit en lui, et celle-ci se révéla prémonitoire : l’association du talent artistique et de la technologie numérique pouvait, dans le domaine du film d’animation, être une révolution, un pas déterminant comme on n’en avait pas vu depuis 1937, date à laquelle Walt Disney avait réalisé Blanche Neige.
Avec le recul, Jobs confia que, s’il l’avait compris plus tôt, il aurait concentré ses efforts dès le début sur les films d’animation, au lieu de s’égarer dans le développement d’ordinateurs et de logiciels. Mais d’un autre côté, s’il avait su que les ordinateurs et logiciels Pixar n’auraient jamais été rentables, aurait-il acheté cette société ? « La vie m’a piégé, mais c’était finalement pour mon bien. »
La beauté cachée.
Un extrait de la biographie autorisée de Steve Jobs, le cofondateur d’Apple, écrite à la demande de Jobs par Walter Isaacson. Il est paru le 24 octobre 2011 – 19 jours après la mort de Jobs.
Pour l’anecdote, Steve Jobs était un enfant adopté, et son père biologique était d’une famille d’entrepreneurs Syriens.
Dans une interview, donnée des années plus tard, après la sortie du Macintosh (1984), Jobs répéta cet enseignement paternel :
« Quand un artisan réalise une jolie commode, il ne va pas mettre un bout de contreplaqué pour fermer le fond, même si cette partie est contre le mur et invisible. C’est une histoire de conscience professionnelle. Vous, vous savez que cette planche est là. Si on veut dormir tranquille, avec la satisfaction du travail bien fait, il ne faut rien lâcher — l’esthétique et la qualité doivent être les maîtres mots jusqu’au bout. »
Mike Markkula, une autre figure paternelle de Jobs, avait apporté un corollaire à cette théorie de « la beauté cachée » : il fallait avoir le même souci esthétique pour la présentation et l’emballage du produit. Les gens jugeaient un livre à sa couverture. Il en était de même du carton du Macintosh. Jobs choisit donc un emballage de couleur et tenta de le rendre le plus attractif possible. « Il le fit refaire cinquante fois, raconte Alain Rossmann. La boîte était destinée à finir à la poubelle, mais Steve tenait à ce qu’elle soit belle. »
Pour Rossmann, c’était exagéré ; une fortune était dépensée dans l’emballage, alors que les développeurs s’échinaient à faire des économies sur les puces. Mais du point de vue de Jobs, chaque détail était essentiel. Le Macintosh devait être extraordinaire, tant par ses fonctionnalités que par son aspect.
(Vincent) Je connais bien l’intérieur des ordinateurs Windows pour y avoir souvent bricolé. Mais j’ai eu un jour l’occasion de voir l’intérieur d’un ordinateur Appel, et je fus surpris par l’esthétisme et la disposition des composants. C’était une véritable œuvre d’art.
Une des citations de cette biographie :
« Faites comme si vous contrôliez complètement la situation, et les gens croiront que c’est le cas ».
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Je vous conseille naturellement la lecture de cet ouvrage, que la Providence a mis généreusement à ma disposition dans la boite à livres de mon quartier.
(Vincent) On trouve sur les différents médias sociaux toutes sortes de conseils de vie, certains bons et d’autres hasardeux, en voici une compilation de ceux que je trouve intéressants.
Vie de couple
- Les personnes au même niveau d’attractivité sont plus susceptibles de se retrouver ensemble.
- Épouser son ou sa meilleur(e) ami(e) diminue fortement le risque de divorce.
- La solitude est nocive.
- Les célibataires sont ceux qui donnent les meilleurs conseils en matière de relations.
- La personne qui vous rend le plus heureux est généralement la même personne qui est capable de vous faire le plus de mal.
- La « Loi d’attraction » ne fonctionne pas lorsqu’il s’agit de rencontrer votre moitié. Et souvent même on obtient l’inverse.
- Vous n’avez pas besoin de faire de compromis sur vos critères, la bonne personne viendra à vous.
- Ne vous énervez jamais si quelqu’un vous quitte. Vous ne pouvez jamais contrôler l’autre, la seule personne que vous pouvez contrôler est vous-même.
- Les gens peuvent changer à tout moment, alors ne reste jamais dépendant de quelqu’un. « Souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie ».
Relationnelle
- Gardez les secrets. Ne racontez pas tout ce que vous entendez.
- Un « jardin secret » doit resté secret.
- Ne faite confiance à personne pour les choses importantes.
- Soyez une bonne personne et n’attendez rien de personne. Les attentes ne vous causeront que des déceptions.
- Si vous avez un projet, n’en parlez pas, car sinon, votre cerveau comprendra que vous l’avez déjà atteint… et votre motivation pour aller au bout s’envolera.
- Soyez honnête : Bien mal acquis, ne profite jamais.
- Écoutez et ne croyez pas tout ce que vous entendez.
- Essayez de ne pas vous faire d’opinion biaisée sur qui que ce soit.
- Chaque fois que vous aidez quelqu’un, assurez-vous de ne rien attendre en retour.
- Dieu rend rapidement au centuple ce que l’on donne par charité.
- Traitez les autres de la même manière que vous voudriez que l’on vous traite.
- Ne privez personne d’espérance, car cela peut-être la seule chose que cette personne possède.
- Les personnes seules perçoivent mieux la solitude des autres.
- Apprenez à dire non, avec courtoisie et aisance.
- Regarder les gens dans les yeux.
- Méfiez-vous de ceux qui n’ont rien à perdre.
- Proverbe : Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
- En cas de doute, prenez un temps de réflexion : la nuit porte conseil.
- Ne gardez pas de rancune envers qui que ce soit. Pardonnez dès que vous le pouvez.
- Vos proches sont le meilleur cadeau que vous ayez. Prenez bien soin d’eux.
- Dites du bien des gens. Si vous n’avez rien de bon à leur dire, restez silencieux.
- Soyez ouvert à la critique.
- Reconnaissez vos erreurs, et n’ayez pas peur de dire « je ne sais pas » et « je regrette ».
- Lorsque quelqu’un vous fait confiance, prouvez que vous en êtes digne.
- Respectez les gens, quelle que soit la façon dont ils vous traitent.
- Évitez les mauvaises influences, les gens toxiques.
- Soyez aussi enthousiaste pour la réussite des autres que pour la vôtre.
- Utilisez l’humour de manière raisonnable : On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui.
- Attendez quelques mois avant de partager un changement de mode de vie.
- Si vous sentez en vous une précipitation dans une action à faire, c’est mauvais signe.
- Soyez « bon commerçant« . Donner plus que ce que le client a payé.
- Au sujet de la colère : Aucune étude ne soutient l’hypothèse selon laquelle la verbalisation d’une émotion permettrait de résoudre le problème.
Actions personnelles
- Ne perdez jamais le contrôle de vous-même. Ayez de la patience dans l’adversité.
- Laissez tomber la haine et la rancœur, ils font plus de mal à vous-même.
- Vivez le moment présent.
- Faire des choses qui vous font peur, qui donnent les émotions vous rendra heureux.
- Ne prenez aucune décision quand vous êtes fâché, ni dans la précipitation.
- N’oubliez pas de vous reposer généreusement, sinon vous souffrirez d’un burn-out.
- Ne travaillez pas le dimanche : Le travail du dimanche finit en orage.
- Cultivez vos passe-temps. Faites des activités de loisirs.
- Accomplissez votre tâche avec humilité. Vous êtes infiniment petit dans l’immensité de l’univers.
- Toujours privilégier l’humain sur tout le reste : Il n’est de richesse que d’homme.
- Faites du sport plusieurs fois par semaine.
- Lisez des livres.
- Manger sainement, et alcool avec modération.
- Fixez vos priorités et planifiez votre travail à l’avance.
- Fixez-vous des objectifs tout au long de votre vie.
- Soyez optimiste, mais sans excès. Ne regardez pas tout : avec des lunettes roses.
- Donnez le meilleur dans tout ce que vous faites.
- Apprenez des erreurs du passé. Oubliez les mauvais souvenirs.
- La peur est inutile et l’emporte sur la prudence et le bon sens.
- Maintenez-vous au courant de l’actualité. Ne vivez pas comme un reclus.
- La façon la plus simple d’attendre quelque chose est d’oublier qu’elle existe.
- L’apparence compte. Les personnes qui ont une belle apparence ont un avantage sur les autres.
Message de Dieu le Père à Glynda Loma (USA) – Le 7 juin 2016.
Il est si difficile pour mes enfants d’être patients lorsque Je travaille dans les coulisses pour eux. Mes précieux, ne savez-vous pas que Je fais mon meilleur travail quand personne ne le voit ? Que je vous prépare une délicieuse solution à votre situation ? Que je peux vous en extraire du bien, comme personne d’autre ne le peut ?
Résistez à la tentation de travailler sur un problème que vous m’avez confié, car votre interférence arrête ce que Je fais et retarde la réponse de ma part. (…) Si vous me faites confiance, laissez moi faire. Je suis bien en mesure de produire les réponses dont vous avez besoin.
Spiritualité
- Sachez que vous êtes appelé à mourir et que seules vos œuvres bonnes ont de la valeur.
- Observer « les signes du destin » mais sans tomber dans la superstition.
- Vivre une « synchronicité » est un signe que l’on est sur le bon chemin.
- Consacrez chaque jour 30 minutes à la méditation, à la prière. Parler à Dieu dans votre cœur.
- Considérez Dieu comme un père aimant, toujours présent à vos côtés.
- Dieu rend rapidement au centuple ce que l’on donne par charité. (Évangile)
- A chaque jour suffit sa peine. Le lendemain aura soin de lui-même. (Évangile)
(Vincent) Pour clôturer ce chapitre, voici les trois leçons importantes que la vie m’a donnée et qui m’ont marqué.
1 – La colère que l’on exprime verbalement contre quelqu’un ne sert à rien, ne règle pas le problème, et en retour on reçoit une punition.
2 – La générosité apporte la prospérité.
3 – Faire ce que l’on ressent au fond de soi et faire confiance à ce ressenti. Écouter son intuition et les conseils que l’on reçoit en rêve.
Sur la colère, j’ai testé ça sur mon lieu de travail.
Pour la générosité, c’est un livre sur le Saint curé d’Ars qui me l’a appris. Un prêtre s’était étonné que le Saint curé pouvait décorer son église avec autant d’objets de valeur, et il lui demandait comment il faisait. Jean-Marie Vianney lui avait répondu que son secret était la générosité. Plus il donnait et plus il recevait, sous-entendu il recevait bien plus qu’il ne donnait (100 fois plus). Il appelait une de ses poches « la navette », car à peine il y avait de l’argent que l’argent ressortait immédiatement pour aller dans celle des pauvres. À sa mort, on s’est rendu compte qu’il payait le loyer de nombreuses familles de son village.
Pour le troisième point : faire ce que l’on ressent, c’est un ami rencontré durant mon service militaire qui me l’avait enseigné. Je le voyais appliquer ce principe et je constatais que cela fonctionnait parfaitement ; en plus, il était aussi très généreux et je voyais bien qu’en retour « la vie lui souriait » et dans des proportions assez fabuleuses.
Le mensonge utile
(Vincent) Alors que je surfais sur les réseaux sociaux, je tombe sur une vidéo et j’entends l’expression « mensonge utile ». On pourrais aussi appeler ça « le mensonge social ».
Chez les chrétiens, on entend souvent dire que « Satan est le père du mensonge », or au fil des expériences de ma vie, j’avais remarqué qu’il existait des cas où le mensonge était profitable à nos proches et la vérité mauvaise. J’ai trouvé sur internet deux textes qui explique ce paradoxe.
Si l’intention est positive, si c’est pour faire du bien, sauver une personne…
Extrait du site : lapresse.ca
Éthiquement, il n’y a qu’un repère, résume l’auteure de « Rompre avec nos rôles ». Si l’intention est positive, si c’est pour faire du bien, sauver une personne, valoriser une image, alors oui, il y a un bon usage du mensonge, tranche-t-elle. D’ailleurs, ça n’existe pas, ne pas mentir. C’est impossible. (…)
Socialement, il ne sert à rien de répondre crûment au banal « Ça va ? » matinal. « Tout le monde n’est pas prêt à accueillir qu’on ne va pas. Il n’est pas adéquat de dire qu’on ne va pas si le contexte ne s’y prête pas. » Tout comme il n’est pas adéquat de dire à un mourant en détresse qu’il ne lui reste plus que quelques heures à vivre, ou à une copine déprimée qu’elle a vraiment mauvaise mine. « Il est important, quand on est en relation avec quelqu’un, de capter son état d’esprit, explique la thérapeute. Ce n’est pas toujours le moment de lui dire toute la vérité. Il faut stimuler l’autre, l’encourager, l’aider à aller dans le sens de son évolution », croit-elle. En un mot, dans toute relation sociale, un peu de nuance et de doigté s’imposent, car « chaque cas est unique », résume-t-elle.
Au-delà de la vérité pure et dure, donc, l’important est toujours de « capter le niveau de fragilité de l’autre », rectifier le tir et, ultimement, « pouvoir valoriser l’autre ». (…)
Nous confondons et mettons sur le même plan plusieurs sortes de mensonges.
Extrait du site : cairn.info
Bien sûr que ce n’est pas beau de mentir, et pourtant qui ne ment pas ? Nous mentons par faiblesse, par politesse, pour nous protéger, pour survivre, pour cacher ce qui nous fait honte et parfois par besoin.
Et pourtant nous apprenons à nos enfants à ne pas mentir. Nous voulons qu’ils soient honnêtes, sincères et bien élevés. Mais quand la vérité sort de la bouche des enfants nous sommes parfois bien ennuyés. Un petit garçon de mes amis, âgé de six ans, a déclaré à sa grand-mère : « ma mère elle ne t’aime pas ! » Scandale dans la famille !
Aurait-il dû mentir et dire : « ma mère, elle t’aime beaucoup ». Il serait alors passé pour hypocrite ou manipulateur. Le mieux aurait été de ne rien dire, mais c’est difficile à six ans de tenir sa langue. Nous mettons donc nos enfants devant un message difficile à comprendre : ce n’est pas beau de mentir, mais parfois c’est utile de mentir.
Tout cela vient du fait que nous confondons et mettons sur le même plan plusieurs sortes de mensonges. Des mensonges anodins et préservant la paix sociale et des mensonges plus graves utilisés pour tromper l’autre. Ainsi il nous arrive de mentir :
– Par omission : c’est le mensonge qui n’en est presque pas un. On évite de dire quelque chose qui pourrait ennuyer, déranger, blesser, procurer du désagrément à soi ou aux autres.
– Par politesse : c’est le mensonge diplomatique. On trouve une bonne excuse pour décliner une invitation, ne pas répondre à une question. On dit parfois le contraire de ce que l’on pense pour ne pas choquer.
– Pour manipuler : c’est le mensonge fait pour obtenir quelque chose de l’autre. On ment sur les sentiments, sur ce que l’on est, sur le passé, sur ce que l’on a fait ou pas fait. Ce mensonge est généralement destiné à tromper l’autre pour obtenir un avantage. C’est celui qui nous paraît le plus critiquable, le plus détestable. Mais un homme de 50 ans, qui ment sur son âge pour obtenir un emploi, a-t-il tout à fait tort ?
– Par protection : dans les sociétés totalitaires le mensonge est souvent nécessaire à la survie. Pendant l’occupation, on apprenait aux enfants juifs à mentir sur leur nom, leur origine. De même, dans certains pays, il n’est pas bon de dire la vérité sur ce que l’on pense, sur qui l’on fréquente. Les sociétés ne sont pas les seules à être totalitaires, certaines familles le sont aussi. Dans ces familles, les adultes sont dictatoriaux et interdisent toute ouverture vers l’extérieur. Alors ceux qui les subissent sont tentés de mentir pour préserver leur identité, leur personnalité, leurs désirs. Lorsqu’une mère possessive empêche son fils ou sa fille de voir telle ou telle personne sous des prétextes plus ou moins bons, il peut être nécessaire à l’adolescent de mentir pour préserver sa paix et éviter d’être maltraité.
De même un père despotique peut poser des interdits tout à fait déplacés, empêcher un enfant de s’épanouir dans une activité qu’il réprouve. L’enfant doit-il alors s’adapter au risque de perdre ses goûts ? Certains conjoints peuvent aussi imposer des façons de vivre ou de penser difficilement acceptables. Il faudrait sans doute les quitter, mais en attendant le mensonge peut être une solution protectrice pour continuer à vivre sans explosions dévastatrices.
Dans une société idéale où chacun vivrait avec le respect de soi et des autres, la confiance serait telle que l’on pourrait vivre sans mensonge. Mais nous n’en sommes pas encore là.