Les Limbes des justes (des patriarches)

(Wikipédia) Le limbus patrum (limbe des patriarches) reçoit les âmes des justes morts avant la résurrection de Jésus Christ. Il correspond au « sein d’Abraham » mentionné dans l’Évangile selon Luc (16:22). Ces âmes, qui ne pouvaient entrer au paradis, scellé depuis la faute d’Adam, sont libérées par Jésus lors de sa descente aux enfers entre le Vendredi saint et le jour de Pâques.

Lire aussi les chapitres : Limbes enfants et Limbes des païens.

Elles devaient attendre dans les limbes des Justes le moment d’entrer à la suite de Jésus-Christ dans le Paradis. Ces limbes ont disparu depuis…

Messages de Notre Seigneur Jésus-Christ pour le monde du XXIe siècle.
Pour lire le message en entier : Soeur BegheJeudi 27 mai 2021.

(…) Le purgatoire est différent. Il est destiné à disparaître lorsque la terre aura elle aussi disparue, et il a été conçu après le péché originel. Il ne devait pas exister car l’homme, créé en un état permanent de grâce sanctifiante, n’aurait pas dû subir de purification ni de satisfaction pour des péchés après son départ de la terre. Dieu permit cet état intermédiaire entre la terre et le Paradis par bonté et par anticipation de la Rédemption.

Avant la souffrance et la mort du Seigneur Jésus sur la Croix, le purgatoire avait un relai pour les âmes purifiées : elles devaient attendre dans les limbes des Justes le moment d’entrer à la suite de Jésus-Christ dans le Paradis. Ces limbes ont disparu depuis et c’est ainsi que le purgatoire disparaîtra à la fin du monde car il ne sera plus nécessaire, Dieu étant parvenu à l’aboutissement qu’Il s’était proposé en créant la terre et les cieux, le firmament et l’univers.

Les limbes des Justes étaient nécessaires et, dès lors qu’ils ont pu les quitter pour entrer à la suite du Seigneur au paradis et au Ciel, leur nécessité n’est plus justifiée et elles se sont évanouies pour ne plus exister que dans le souvenir des Justes qui y avaient leur repos. (…)

Ma fille, faites de votre vie un séjour pareil aux limbes des âmes justes, que votre âme trouve dans votre corps ses propres limbes.

Marie Lataste (1822-1847) est une religieuse et une mystique française. Extrait de ses visions.
LIVRE DEUXIÈME, chapitre 9

Jésus : Quand j’eus rendu le dernier soupir, mon âme se sépara de mon corps : c’est la loi de la nature. La mort n’est autre chose, en effet, que la séparation de l’âme d’avec le corps.

Or, ayant pris le corps de l’homme, je me soumis à la mort décrétée contre tous les hommes; et quand mon corps eut éprouvé toutes les souffrances de la passion, mon âme se sépara de lui pour descendre aux enfers, c’est-à-dire dans les lieux ténébreux où étaient détenues les âmes des justes de l’Ancien Testament, en attendant la venue de l’Agneau sans tache et l’effusion de son sang qui devait leur ouvrir les portes du ciel.

Mon âme se sépara de mon corps; mais ma divinité ne se sépara ni de l’un ni de l’autre, et demeura toujours unie à mon corps et à mon âme. Celle-ci descendit aux enfers, non pour y demeurer avec les âmes qui y habitaient, mais pour les consoler et leur annoncer, avec la délivrance, l’entrée du ciel. La parole du Prophète, en effet, devait se réaliser, et ce Prophète, me faisant parler par sa bouche, avait dit : « Seigneur, vous ne laisserez pas mon âme dans les enfers et ne donnerez pas mon corps à la corruption ».

Quelle joie parmi ces âmes, en apercevant mon âme descendre vers elles! Quel bonheur d’entrevoir la délivrance après une si longue captivité ! Là, elles n’étaient point malheureuses, mais elles n’avaient point le bonheur qu’elles attendaient.

Pendant ma passion, elles avaient bien compati à mes douleurs, elles se réjouissaient pourtant aussi en pensant que ces souffrances seules pouvaient les délivrer. La privation de la vue de Dieu était pour elles une affliction.

Vous pouvez bien le comprendre, ma fille, vous qui souffrez tant lorsque je vous prive quelque temps de ma présence sensible. Vous pouvez le comprendre parce que vous m’aimez, et que vous savez combien est pénible la séparation entre deux amis véritables. Votre peine pourtant n’est rien en comparaison de la souffrance de ces âmes.

Vous n’êtes point séparée de votre corps, et le corps obscurcit l’intelligence de l’âme; vous me comprenez moins que ces âmes qui se sentaient faites pour Dieu, prêtes à s’envoler vers Dieu et qui étaient retenues par une force insurmontable loin de Dieu.
Un grand sujet de joie pourtant diminuait leur souffrance et semblait presque l’annihiler; c’était l’assurance de ne point perdre Dieu et de le posséder un jour pour jamais; tandis que vous, ma fille, vous n’avez point cette certitude. Il vous faut lutter et lutter jusqu’à la fin.

L’amour de ces âmes pour Dieu leur faisait comprendre beaucoup mieux le malheur d’en être encore séparées; mais d’un autre côté la certitude de l’aimer toujours et éternellement leur faisait attendre patiemment l’heure de la délivrance.

Ma fille, faites de votre vie un séjour pareil aux limbes des âmes justes; que votre âme trouve dans votre corps ses propres limbes. Qu’elle soit en vous toujours soupirant vers moi; qu’elle attende l’heure de ma visite, non plus par ma mort, mais par votre mort.

Vivez de telle sorte qu’après votre mort notre séparation ne dure pas encore, mais que nous soyons plutôt unis immédiatement pour toujours. Si vous vivez conformément à mes enseignements, je prendrai votre âme alors qu’elle quittera votre corps, et je lui donnerai près de moi une place dans le ciel.