La Tour de Babel

SOMMAIRE

– L’Ancien Testament
– Les sources historiques de la Tour de Babel
– Les visions d’Anne-Catherine Emmerich (1774-1824)
– Melchisedech, un ange en mission sur terre

Ancien Testament : Genèse 11.1-9

Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.
Après avoir quitté l’est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s’y installèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore : Allons ! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.
L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, et il dit : Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu’ils ont entrepris ! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu’ils ont projeté.
Allons ! Descendons et là brouillons leur langage afin qu’ils ne se comprennent plus mutuellement.
L’Éternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. C’est pourquoi on l’appela Babel : parce que c’est là que l’Éternel brouilla le langage de toute la terre et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la surface de la terre.

Les sources historiques de la Tour de Babel

Hérodote (480 – 425 av. J.-C) est un historien et géographe grec. Considéré comme le premier historien.

Description de la Tour de Babel lors de sa visite de Babylone.

CLXXXI. (…) On voit au milieu une tour massive qui a un stade tant en longueur qu’en largeur ; sur cette tour s’en élève une autre, et sur cette seconde encore une autre, et ainsi de suite : de sorte que l’on en compte jusqu’à huit.
On a pratiqué en dehors des degrés qui vont en tournant, et par lesquels on monte à chaque tour. Au milieu de cet escalier on trouve une loge et des sièges, où se reposent ceux qui montent.
Dans la dernière tour est une grande chapelle ; dans cette chapelle un grand lit bien garni, et près de ce lit une table d’or. On n’y voit point de statues. Personne n’y passe la nuit, à moins que ce ne soit une femme du pays, dont le dieu a fait choix, comme le disent les Chaldéens, qui sont les prêtres de ce dieu.

(Wikipédia) La ziggurat Etemenanki « Maison-fondement du Ciel et de la Terre »), passée à la postérité sous le nom de Tour de Babel. Elle était construite dans une enceinte de 460 × 420 m de côté au maximum, occupant donc une vaste surface de la ville, en plein centre de celle-ci. (…)
La ziggurat en elle-même a disparu depuis l’Antiquité, et seules ses fondations ont pu être fouillées, le reste des connaissances permettant de tenter de restituer son aspect provenant de la Tablette de l’Esagil qui en donne les dimensions et également d’une représentation de l’édifice sur une stèle.
Sa base était carrée, d’environ 91 m de côté, et un escalier monumental menait à son sommet depuis le côté sud, dont on a retrouvé les traces de l’avancée sur 52 m.
Elle s’élevait sur sept étages, en fait six terrasses de taille décroissante empilées, la dernière supportant un temple haut (šahuru). Selon la Tablette de l’Esagil, elle atteignait 90 m de haut. (…)

La destruction progressive de la Tour

(…) En tout cas, les textes se référant à la période d’Alexandre et au début de la domination séleucide la présente comme étant en mauvais état. Le temple bas, sans doute restauré, fonctionne toujours, tandis que la ziggurat (la Tour de Babel) est arasée en prévision d’une reconstitution qui n’a jamais lieu. (…)
Après la disparition de Babylone, la plupart des témoignages directs la concernant sont largement oubliés durant l’époque médiévale, (…) Les occupants des anciens territoires dominés par Babylone, auteurs de langues arabe et iranienne, avant tout des géographes et historiens, ont préservé le souvenir du lieu des ruines de la ville, et l’évoquent comme la plus ancienne ville de l’Irak.

Alexandre le Grand souhaitait faire de la ville sa capitale avant sa mort, signe que cette ville avait une certaine importance.

La Tour de Babel d’après les visions d’Anne-Catherine Emmerich

Extrait des révélations d’Anne-Catherine Emmerich (1774-1824)
« Les mystères de l’Ancienne Alliance »

La construction de la Tour de Babel fut l’œuvre de l’orgueil. Les bâtisseurs voulurent édifier un monument selon leurs propres conceptions, pour se dresser contre les desseins de Dieu.

Lorsque les enfants de Noé furent devenus très nombreux, les plus prétentieux et les plus doués pour les arts se réunirent entre eux et décidèrent de construire une œuvre si grande et si solide que les générations l’admireraient éternellement et qu’elles parleraient d’eux comme des hommes les plus puissants et les plus habiles.

Ils ne pensèrent alors nullement à Dieu, mais à leur seule gloire, sinon, ainsi qu’il me l’a été expliqué très fermement, Dieu leur aurait permis de mener leur ouvrage à terme.

Les sémites ne prirent point part à la construction. Ils habitaient une contrée de plaines où poussaient des palmiers et d’autres arbres fruitiers aussi nobles mais comme ils n’étaient pas assez loin, ils furent contraints de fournir quelque chose pour l’ouvrage.

Seuls les descendants de Cham, et ceux de Japhet participèrent à cette entreprise ils traitaient de peuple stupide les Sémites qui se dérobaient.

De surcroît, les Sémites n’étaient pas aussi nombreux que les autres et, parmi eux, la lignée d’Héber et d’Abraham se tenait encore plus à l’écart. Dieu avait posé son regard sur Héber, qui ne travailla pas à la Tour, afin de le préserver avec sa postérité de l’égarement et de la corruption universels : il voulait en faire un Peuple saint, à part.

Aussi lui donna-t-il également une langue sacrée nouvelle, qu’aucun autre peuple ne connait, afin que sa lignée fût tenue à l’écart : c’est la langue hébraïque ou chaldéenne pure.

La langue originelle, celle que parlaient Adam, Noé et Sem, était toute différente, et ne se retrouve plus actuellement que dans certaines consonances ses premiers dérivés sont la langue des Bactriens, des Zend, et la langue sacrée de l’Inde,

On y retrouve des termes tout à fait comparables à ceux du bas dialecte de mon pays. Le livre, que je vois enfoui dans l’actuelle Ctésiphon, sur le Tigre, est écrit dans la langue originelle.

Héber vivait encore à l’époque de Sémiramis. Son grand-père Arpharad était le fils préféré de Sem, doué d’une intelligence pénétrante et rempli de sagesse mais beaucoup de cultes idolâtriques et de pratiques magiques se réfèrent à lui. les Rois Mages prétendaient également remonter à lui.

La Tour fut construite sur un plateau dont on parcourait la circonférence en deux heures environ et qui se dressait au milieu d’une vaste plaine couverte de champs, de jardins et d’arbres.

Vingt-cinq voies très larges, bordées de murailles, convergeaient de tous les points de la plaine jusqu’aux murs de soutènement de la Tour, c’est-à-dire jusqu’au niveau de la première plate-forme.

Il y avait vingt-cinq tribus qui participaient aux travaux, et chacune devait posséder sa propre route, qui commençait au loin dans la ville de chaque tribu, et aboutissait à la Tour, afin qu’en cas de danger tous les habitants pussent s’y réfugier.

Cet édifice devait également servir de temple pour leur culte idolâtrique.

Les voies fortifiées, fort éloignées l’une de l’autre à leurs points de départ dans la plaine, se resserraient tellement qu’à leur jonction avec la Tour, toutes ces routes étaient reliées l’une à l’autre par des arcades abritant des portes de dix pieds de large, qui d’une part assuraient la communication d’une voie à l’autre, et par ailleurs permettaient d’accéder à la base de la Tour.

Dès que les routes, qui s’élevaient en pente douce sur des rampes, avaient atteint un certain niveau, elles étaient reliées entre elles par de grands portiques, puis, plus près de l’édifice, par des portiques superposés, qui s’ouvraient sur des passages voutés creusés dans les rampes : ainsi pouvait-on contourner la première assise de la Tour en empruntant ces sortes de tunnels.

Aux endroits où les routes enjambaient ces passages qui établissaient la communication de l’une à l’autre, la chaussée était horizontale.

Toutes ces routes qui montaient vers l’édifice étaient comme les racines d’un arbre, contreforts étayant la monstrueuse construction elles servaient également de voies d’accès sur lesquelles on charriait les fardeaux et les matériaux de toutes provenances, jusqu’au milieu de la Tour.

Entre ces racines déployées autour de l’édifice, il y avait des campements établis sur des plates-formes fortifiées et séparés par les routes à de nombreux endroits, le faite des tentes surplombait la chaussée. Des escaliers taillés dans la pierre faisaient communiquer chaque campement avec le niveau des routes et on pouvait. grâce aux tunnels creusés dans les rampes, faire tout le tour de la construction en traversant les campements.

Hormis les habitants de ces tentes, il y avait d’autres gens qui vivaient dans les multiples alvéoles et niches aménagées de part et d’autre, dans les rampes. C’était un monstrueux grouillement autour et au-dessus de l’ensemble, c’était comme une immense fourmilière.

D’innombrables animaux et chameaux. éléphants et ânes circulaient en grands troupeaux aux abords de la Tour, montant et descendant, portant de lourds chargements, il y avait le long des routes des places aménagées pour la nourriture et le chargement de ces animaux, ainsi que des tentes et de grands chantiers à l’endroit ou la chaussée était horizontale. J’ai vu des animaux, charges de fardeaux, parcourir sans maître toute la route, dans un sens et dans l’autre.

Les portes creusées à la base de la Tour s’ouvraient sur un monstrueux dédale, un labyrinthe de corridors et de salles. On pouvait accéder directement à ces fondations grâce à des escaliers taillés dans la pierre. à partir de ce premier niveau, une voie extérieure contournait l’édifice aux angles multiples, lui-mème constitué de vastes et profondes caves et d’un enchevêtrement de couloirs et de salles.

Les travaux étaient entrepris tous ensemble, dans toutes les directions. convergeant vers le point central où se dressait encore, au début, un grand campement. Ils faisaient des constructions de briques, y incorporant toutefois de grosses pierres taillées qu’ils traînaient jusque-là.

Le revêtement des routes était tout blanc et brillait sous le soleil c’était, vu de loin, un spectacle magnifique.

La Tour était édifiée avec beaucoup d’art, et il m’a été dit qu’elle aurait pu être achevée et se dresserait encore à l’heure actuelle, comme un beau monument à la gloire de la puissance des hommes, si ceux-ci l’avaient bâtie en l’honneur de Dieu.

Mais ils ne pensèrent pas à Dieu à ce moment c’était seulement la réalisation de leur propre orgueil. Sous les voutes, ils inscrivaient sur des stèles, en pierres de couleurs différentes, les noms et les louanges de tous ceux qui accomplissaient des exploits dans la construction ils écrivaient cela en grandes lettres.

Ils n’avaient pas de rois, mais des chefs de clans, et ceux-ci dirigeaient tout après avoir délibéré ensemble.

Les pierres étaient artistement taillées, et tout s’harmonisait et se tenait. Tout le monde participait à l’ouvrage. On avait creusé des canaux et des citernes pour l’approvisionnement en eau. Les femmes pétrissaient l’argile avec leurs Pieds. Les hommes travaillaient bras nus et torse nu, les contremaîtres portaient un petit bonnet avec un bouton. Les femmes se voilaient la tête très tôt.

L’édifice devint si grand et si haut que l’un des côtés, à cause de l’ombre, était tout froid, alors que l’autre était très chaud, sous les effets de la réverbération.

Ils étaient à l’œuvre depuis trente ans et avaient atteint le second étage déjà la plate-forme était aménagée, ils y dressaient des paliers semblables à des tours, sur lesquels ils inscrivaient avec des pierres multicolores les listes de leurs noms et de leurs tribus c’est alors que survint la confusion.

On ne voyait aucune sculpture en relief dans l’édifice, mais simplement des figures gravées dans des niches. ça et là , et beaucoup de mosaïques.

La confusion

Je vis un envoyé de Dieu, Melchisedech, intervenir parmi les dirigeants et les contremaîtres. Il critiqua leurs agissements et annonça le châtiment divin et la confusion s’établit.

Beaucoup, qui avaient jusqu’alors travaillé très régulièrement, commencèrent à se prévaloir de leur habileté et exigèrent des salaires pour leur travail, ils s’organisèrent en factions et revendiquèrent tel et tel privilège.

Les autres protestèrent et il s’établit un climat d’hostilité et de révolte. On en rejeta la responsabilité sur deux tribus, qui furent expulsées mais elles se rebellèrent. tous en vinrent aux mains et s’entre-tuèrent.

Je vis la descendance de Sem s’établir vers le sud, dans une région qui devait être la patrie d’Abraham mais un homme, qui était bon, ne s’exila pas : il demeura parmi les méchants, à Babel, à cause de la volonté de son épouse. Cet homme est le père des Samanes, qui restèrent un peuple à part et furent plus tard conduits vers la Terre Promise par Melchisédech. sous le règne de la terrible Sémiramis.

Lorsque, étant enfant, j’eus la vision de la Tour de Babel. je ne pouvais la comprendre et l’écartais sans cesse. car je n’avais jamais rien vu d’autre que nos maisons, où les vaches sortaient par la cheminée (c’est-à-dire que la porte servait aussi d’évacuation pour la fumée) et la ville de Koesfeld c’est pourquoi je pensais que cela devait être le ciel. Et plus tard, et aujourd’hui encore, cette vision m’a toujours été montrée de la même façon j’ai vu également comment la Tour se présentait encore à l’époque de Job.

L’un des personnages qui dirigèrent la Construction de la Tour était Nimrod, honoré ensuite comme divinité sous le nom de Belus. Il est l’ancêtre de Derketo , également vénérée comme déesse, et de sa fille Sémiramis.

Melchisedech, un ange en mission sur terre

Visions d’Anne-Catherine Emmerich (1774-1824)
J’ai vu souvent Melchisedech non pas comme un homme mais comme un être d’une autre nature comme un ange, envoyé de Dieu. Jamais je n’ai vu qu’il ait eu une résidence déterminée, une patrie, une famille, des parents. Jamais je ne l’ai vu manger, boire ou dormir, et jamais la pensée ne m’a effleurée qu’il put être un homme. Il était vêtu comme aucun prêtre ne l’était alors, comme les anges que j’ai contemplés dans la Jérusalem Céleste, et comme je vis plus tard Moise faire effectuer les vêtements des prêtres, selon les ordres de Dieu.

Je l’ai vu intervenir ça et la, apparaissant et agissant dans des affaires qui concernaient les peuples, comme par exemple lorsqu’on célébrait la victoire après les guerres si terribles de cette époque. Là  où il intervenait, là  où il se trouvait, une puissance irrésistible émanait de sa personne. Personne ne se dressait contre lui, et pourtant il n’avait pas besoin d’user de la force, et tous les hommes, pourtant adonnés à l’idolâtrie, accordaient volontiers la priorité à ses décisions, à son conseil.

Il n’avait pas de semblable, pas de familier, il était tout seul : parfois, il était accompagné de deux messagers qu’il envoyait devant lui c’étaient deux coureurs, court vêtus de blanc, qui se chargeaient d’annoncer son arrivée ça et là  puis il les renvoyait.

Tout ce dont il avait besoin, il l’avait ou le recevait. Les personnes à qui il demandait quelque chose ne le lui refusaient pas et même le donnaient avec joie. On se félicitait là où il venait, et on le craignait quelque peu, l’entourant d’honneurs. Les méchants s’effaçaient devant lui et s’humiliaient, bien qu’ils en disent du mal.

Il en était pour lui, être d’une essence supérieure parmi ces grands personnages païens, en partie sans foi et dépravés, comme il en est actuellement pour toute personne pieuse et particulièrement droite qui arrive quelque part où elle n’est pas connue et fait le bien autour d’elle.