Extrait du site : maria-valtorta.org
Niké (Nique) veut dire « Victoire » en grec. C’est la même racine qui a donné son nom à la ville de Nice en France. Le surnom de Véronique par lequel elle est plus connue, provient d’une déformation du nom grec Béréniké (Bérénice), « porteuse de victoire », ce qui est plus conforme à ce qu’en dit Maria Valtorta.
La transformation de son nom de Niké (Victoire, en grec) en Véronique, hésite entre plusieurs hypothèses mêlant grec et latin. La plus courante est l’amalgame fait avec le voile miraculeux : la Vera Ikon, ou vraie image.
Au moyen-âge, légende et tradition la disent mariée à Zachée. Elle aurait émigré avec lui en Gaule à Soulac-sur-mer (Gironde).
En résumé, le vrai voile de Véronique se trouve à Rome dans la basilique Saint-Pierre, mais son image s’est estompée avec le temps et elle n’est plus visible.
Tableau de Mattia Preti (1613-1699) Peintre italien.
Et l’image de la Sainte Face de Notre-Seigneur, diffusée à la suite du miracle du 6 janvier 1849 sur le voile de Véronique à Rome.
Message de Dieu – Sœur Beghe – Le 24 juin 2024 – Lire le message sur le site d’origine.
Je porte ma Croix et la vôtre car ma Croix avait le poids de toutes les vôtres et Je les ai toutes portées. Simon le Cyrénéen est venu m’aider : soyez tous pour Moi des Simon de Cyrène, aidez-Moi à la porter et n’oubliez jamais que J’en porte le plus grand poids.
J’ai besoin de votre présence à mes côtés, de votre confiance, de votre persévérance, de votre dévouement, de votre ferveur comme sainte Véronique qui n’a pas craint de braver les soldats pour m’apporter un peu de réconfort, de braver l’esprit humain, de braver le qu’en-dira-t’on !
Voyez le souvenir merveilleux qu’elle a laissé après elle, alors qu’une autre, par fausse timidité, est restée inconnue de Dieu et des hommes. (1)
(1) Jésus fait sûrement allusion à la femme hémorroïsse qu’il a guérie et que certaine source confonde avec Saint Véronique.
Extrait du site : maria-valtorta.org
Nike est une femme de la Diaspora juive. Veuve de quarante ans environ et sans enfants, elle vient s’installer au plus proche de la Cité Sainte de Jérusalem qu’elle vénère : elle choisit Jéricho où elle acquiert des terres.
Elle entend parler de Jésus par ses disciples et décide alors de mettre sa vie et ses biens au service des pauvres de Jésus, qui accepte. Il la charge de prendre régulièrement soin d’Élie l’essénien retiré comme ermite au Carit, un massif désertique près de Jéricho.
Elle hérite de la garde d’Egla, une jeune esclave israélite rachetée par Claudia Procula. Nike ne demandait pas mieux : « Elle m’en a tant prié, dit Jésus, et c’est une juste prière. La veuve sans enfants aura un saint amour, et la fillette sans parents une mère vraiment Israélite ».
Nike acquiert une maison à Jérusalem, afin d’être près de Jésus chaque fois qu’il vient à Jérusalem pour les fêtes juives. Elle collabore avec Zachée le publicain de Jéricho. Après sa conversion il se lance dans une œuvre de charité destinée à la reconversion des pécheurs et des parias de la société.
Nike met à la disposition des apôtres et disciples les fruits de sa riche propriété située sur la route de Jéricho à Jérusalem.
Sa générosité et sa compassion sont récompensées lors de la Passion, par le miracle de son voile : elle a préparé un linge pour que le condamné puisse s’en ceindre les reins au lieu des chiffons utilisés habituellement. Sur la Via Dolorosa, elle croise Jésus en sueur, aveuglé par le sang. Elle lui tend le linge préparé pour qu’il s’essuie. Jésus se rafraîchit et lui rend le linge. Elle veut garder le linge comme relique, mais elle craint la foule menaçante ameutée par son geste de pitié. Escortée des romaines sympathisantes, présentes elles aussi, elle se réfugie dans sa maison de Jérusalem. Elle s’effondre en pleurs.
Le tremblement de terre la terrifie : elle tombe évanouie. Revenue à elle, elle veut embrasser la relique et y découvre le visage imprimé du Rédempteur. En hâte, elle court chez la Vierge Marie à peine revenue de la sépulture. La vue de la relique la réconforte.
Nike est présente à l’Ascension.
Lors des premières persécutions, sa propriété devient l’un des refuges pour les disciples.
Le destin de Sainte Véronique.
Au moyen-âge, légende et tradition la disent mariée à Zachée. Elle aurait émigré avec lui en Gaule à Soulac-sur-mer (Gironde). Elle y serait morte en l’an 70 à l’âge de 87 ans. Ses reliques sont vénérées dans la Basilique Notre-Dame de la fin des Terres. D’autres sources postulent que ses reliques furent transportées en l’église Saint-Surin de Bordeaux à la suite des guerres mais nous sommes dans la même région.
En rapprochant ces informations des données de Maria Valtorta, on peut noter que son union, probablement platonique, avec Zachée est plausible : tous les deux sont de Jéricho et se consacrent au même apostolat des éprouvés. Leur émigration en Gaule est plausible. Lors des premières persécutions, il y eut une vague d’émigration : la famille de Béthanie par exemple.
La réapparition de la Sainte Face sur le Voile de Sainte Véronique, le 6 janvier 1849.
Extrait du site : L’apparition de la Sainte Face sur le Voile de Sainte Véronique, le 6 janvier 1849.
Le samedi 6 janvier 1849, se produisit dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican un prodige qui a été relaté par le journal de la Basilique, et fut confirmé par le Pape Léon XIII dans un bref daté du 1er octobre 1885.
Pour bien comprendre ce qui se passa, il importe d’abord d’en rappeler le contexte historique : puisque, à cette date, le Bienheureux Pape Pie IX se trouvait en exil à Gaëte, dans le Royaume de Naples.
Le contexte historique
L’année 1848 avait vu se succéder des révolutions dans toute l’Europe. Rome – capitale des États de l’Église – n’avait pas été épargnée par le ferment révolutionnaire et par les troubles : c’est ainsi que le 15 novembre 1848, Pellegrino Rossi – ministre de l’Intérieur et des Finances, qui jouissait de l’entière confiance de Pie IX -, avait été assassiné. Le Souverain Pontife voyait les troubles grandir et ne se sentait plus en sûreté. La volonté de poursuivre son ministère spirituel en toute indépendance l’avait finalement contraint à quitter Rome ; il était allé demander protection et asile auprès des Souverains de Naples.
Cet exil dura 17 mois. Pendant ce temps, de manière assez fréquente, le clergé et les fidèles de Rome organisaient dans les diverses églises de la Ville Éternelle des cérémonies ferventes pour demander à Dieu la fin des troubles et le retour du Pape.
La deuxième chose qu’il faut savoir, c’est que la Basilique Saint-Pierre ne renferme pas seulement la tombe du Prince des Apôtres, mais qu’au cours des siècles, son « trésor » a été enrichi d’importantes et précieuses reliques, au nombre desquelles on compte une part importante du Bois de la Sainte Croix (apporté de Jérusalem par l’impératrice Sainte Hélène, mère de Constantin), le fer de la lance avec lequel le centurion a ouvert le côté du Christ mort (découvert grâce à un miracle, en 1099, par Adhémar de Monteil dans une église d’Antioche de Syrie où le reliquaire avait été emmuré par crainte des profanations sarrasines, puis oublié), et le voile de la pieuse femme qui, sur le chemin du Calvaire, avait essuyé le visage ensanglanté du Christ.
Ce voile avait reçu le nom de Veronica, contraction et latinisation de veron et ikon, que l’on peut traduire par « image véritable ».
De très anciennes traditions, dont on ne veut plus tenir compte aujourd’hui, nous rapportent que l’empereur Tibère avait entendu rapporter certaines choses sur ce Jésus qui, même au-delà de la mort, recrutait des disciples et opérait des miracles. Alors qu’il se trouvait très malade et que ses médecins étaient impuissants à lui rendre la santé, il avait appris qu’une image réputée miraculeuse du Christ était en possession d’une femme, parmi ses disciples. Il la fit donc rechercher et venir à son chevet ; il entendit de sa bouche le récit de la Passion du Sauveur et recouvra la santé en contemplant son image, cette veron ikon, dont le nom finit par être donné à la femme qui avait bénéficié du miracle.
Le voile miraculeux resta donc à Rome où il est réputé demeurer aujourd’hui encore. De nos jours, il n’est plus autant exposé à la vénération des foules qu’autrefois, mais cela se produit néanmoins encore.
Lors d’un séjour romain, il y a quelques décennies de cela, j’avais eu l’occasion de rencontrer un vieux cordelier qui l’avait vu de près, sous le règne de Pie XII, et qui m’a expliqué que l’image figurant sur le voile était tellement estompée qu’elle était devenue presque imperceptible à l’œil.
L’apparition miraculeuse du samedi 6 janvier 1849.
Le samedi 6 janvier 1849 donc, les chanoines de la Basilique Vaticane, ainsi qu’une foule de fidèles, étaient à genoux en présence des Reliques Majeures solennellement exposées.
Tous purent soudain observer que sur la « Véronique », l’image estompée devenait de plus en plus nette et reformait le visage vivant de Notre-Seigneur Jésus-Christ : les déformations en avaient disparu, parce que les amplifications dues à l’aplatissement des traits avaient retrouvé leur relief ! C’était bien le visage de l’Homme des douleurs décrit par Isaïe, non pas dans l’apaisement de la mort comme il apparaît sur le linceul, mais saisi comme par un instantané dans le cours du chemin de la Croix.
En 1849, les pèlerins présents dans la Basilique Saint-Pierre n’avaient bien évidemment pas avec eux d’appareils photographiques pour immortaliser cette manifestation miraculeuse temporaire. Le seul moyen dont on disposait pour garder le souvenir et propager l’image de ce miracle fut donc la gravure : Selon les descriptions données par les témoins, un graveur tenta de rendre les traits du visage qui s’était manifesté au cours de l’apparition, et l’on procéda à des impressions (non seulement sur papier mais aussi sur tissu) de l’image ainsi obtenue.
Ces reproductions furent distribuées par les chanoines de la Basilique Vaticane accompagnées d’un certificat d’authenticité portant le sceau de cire rouge du Chapitre.
La gravure de la Sainte Face diffusée après le miracle et vénérée par Monsieur Dupont
En France, Monsieur Léon Papin-Dupont, surnommé le saint homme de Tours, reçut une de ces reproductions et l’installa à la place d’honneur dans son salon, bientôt converti en oratoire (cf. > ici). En effet les grâces, physiques et spirituelles, obtenues en priant devant cette image et en invoquant la Sainte Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ, se multiplièrent rapidement, conformément aux révélations qu’avaient reçues, quelques années auparavant, dans cette même ville de Tours, une carmélite du nom de Sœur Marie de Saint-Pierre.
Une confrérie de prière fut établie dans l’oratoire de Monsieur Dupont et il est intéressant de noter que la famille Martin se fit inscrire sur les registres de cette confrérie. La petite dernière, Thérèse, fut profondément marquée par cette dévotion, très implantée au Carmel de Lisieux, et choisit en conséquence de porter en religion le nom de Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face…
Prières à la Sainte Face.
Nous terminerons donc l’évocation de ce miracle en publiant l’une des prières à la Sainte Face écrite par celle qu’un Pape a désignée comme « La plus grande sainte des temps modernes » :
Ô Jésus, qui dans Votre cruelle Passion êtes devenu l’opprobre des hommes et l’homme de douleurs, je vénère Votre divin visage, sur lequel brillaient la beauté et la douceur de la divinité, maintenant devenu pour moi comme le visage d’un « lépreux » !
Mais sous ses traits défigurés, je reconnais Votre amour infini et je me consume du désir de Vous aimer et de Vous faire aimer de tous les hommes. Les larmes qui coulèrent si abondamment de Vos yeux m’apparaissent comme des perles précieuses que j’aime à recueillir, afin d’acheter avec leur valeur infinie les âmes des pauvres pêcheurs.
Ô Jésus, dont le visage est la seule beauté qui ravit mon cœur, j’accepte de ne pas voir ici-bas, la douceur de Votre regard, de ne pas sentir l’inexprimable baiser de Votre bouche sainte ; mais je Vous supplie d’imprimer en moi Votre divine ressemblance, de m’embraser de Votre amour, afin qu’il me consume rapidement et que j’arrive bientôt à voir Votre glorieux visage dans le Ciel.
Ainsi soit-il.
Image d’Édesse
Le Mandylion (mouchoir en grec) ou Image d’Édesse est, selon une tradition chrétienne, une relique consistant en une pièce de tissu rectangulaire sur laquelle l’image du visage du Christ (ou Sainte Face) a été miraculeusement imprimée de son vivant. Pour l’Église orthodoxe, il s’agit de la première icône (du mot grec signifiant « image »).
La première mention de l’existence d’une image physique du Christ remonte au VIe siècle, dans l’antique ville d’Édesse (Urfa ou Şanlıurfa – Turquie). Cette image fut transportée à Constantinople au Xe siècle. Le tissu disparaît de Constantinople au cours de la quatrième croisade (sac de Constantinople) en 1204, réapparaît en tant que relique conservée par saint Louis à la Sainte-Chapelle. Il disparaît définitivement lors de la Révolution française.
Pour en savoir plus : wikipedia.org/wiki/Mandylion
Copie du Mandylion réalisé au XVIe siècle par l’école de Novgorod, galerie Tretiakov à Moscou.
Chapitres complémentaires :
Le Bon Pasteur
Le vrai visage de la Vierge Marie
Saint Luc et les icônes