Pardon, vengeance et villes refuges

Toutes les nuits je faisais le même rêve. Alors je me suis mise à prier pour le pardon de ses fautes.

Témoignage extrait du forum Facebook : la Vie Après la Vie – 15 septembre 2024.

Bonjour à tous. Mon père est décédé en 1984. Je fais l’impasse sur ce qu’il nous a fait subir, à nous ses enfants, ainsi qu’à ma mère, car là n’est pas le propos. Malgré ce qu’on a vécu, quand il est mort, j’ai pleuré pendant plus d’une semaine.
Quelques semaines après sa mort, j’ai commencé à rêver de lui. Il était dans une espèce de couloir, ou un tunnel, très sombre. Les murs étaient noirs, gluants. Il était au sol, essayant de ramper dans ce truc gluant, mais il faisait du surplace.
Toutes les nuits je faisais le même rêve. Alors je me suis mise à prier pour le pardon de ses fautes. Tous les soirs, je priais pour le pardon de ses péchés. J’ai prié comme ça tous les soirs, pendant 3 ou 4 semaines, et malgré ça, toutes les nuits, je voyais mon père englué au sol dans ce couloir tout noir, rampant désespérément pour essayer de sortir de là.
Et puis cela s’est arrêté d’un coup : Un soir j’ai prié pour lui, comme tous les soirs, et je me suis endormie, et je n’ai pas fait ce rêve. Depuis plus rien. Qu’en pensez-vous ?

Je le sentais tellement malheureux que j’ai écrié : « Je te pardonne ».

Réaction au texte ci-dessus : Mon père aussi a eu une période durant laquelle il s’est comporté comme un tocard (le mot est faible). Ça a duré 2 ans, et après il est mort.
Quelques semaines ou mois après sa mort, j’ai rêvé de lui. Il était dans un très épais brouillard, mais ce brouillard, en plus d’être très épais, était très sombre et j’y voyais mon père. Il était très voûté, tout habillé de guenilles de la même couleur que le brouillard.
Je le ressentais comme immensément malheureux, tellement malheureux que son état m’était insupportable. Je me suis écrié : « Je te pardonne « . Au réveil, je lui ai dit que finalement, je n’étais pas prête à lui pardonner. Je ne lui ai pardonné que 10 ans après.
En 2022 j’ai eu un contact défunt durant lequel j’ai appris que mon père n’était pas encore allé dans la Lumière. Il sait que je lui ai pardonné, mais – et à ma grande surprise – mon frère ne lui a pas encore pardonné. J’en ai parlé à mon frère qui m’a dit qu’il n’y arrivait pas.

Autre réaction : Votre récit est à peu près pareil au mien. Mon père buvait, me tapait fort et j’étais marqué de partout. Il est décédé en 1983.
Je rêvais de lui tous les soirs. Il me disait : « Nicole qu’est-ce que je fais là, je ne suis pas bien. » J’ai prié la nuit, le jour, Puis un jour plus rien. Je lui ai pardonné.
Parfois j’ai besoin de lui et je dis tout haut. Papa que ferais-tu si tu étais présent. Je me rends très souvent au caveau. Il me manque encore même 41 ans après. Par contre j’ai dit à ma fille que je ne voulais pas être enterré à l’intérieur du caveau, car j’avais été trop malheureuse avec lui. Donc : incinération et urne dessus le caveau.
Lorsqu’il était à jeun et qu’il voyait mes bleus, il me demandait pardon en disant que j’étais sa préférée. Je suis une personne qui n’a pas de rancune et qui pardonne facilement.

Autre réaction : Je suis croyante et suite au décès de ma sœur, j’étais loin du pardon envers une tierce personne, j’étais haineuse même, de chagrin, mais ma sœur n’aurait pas aimé cela.
Alors je suis rentrée dans une église et j’ai prié sainte Thérèse pour qu’elle m’aide à ne plus avoir de colère en moi, pour la paix de ma sœur et pour ma propre paix.
Quand je suis sorti, j’étais effondrée de pleurs, et comme si tout ce poids, cette colère s’était envolée, et depuis cela fait 3 ans maintenant que je suis en paix avec tout cela. Oui la prière est entendue.

Autre réaction : Moi aussi j’ai eu une vision ou je croyais voir Jésus sur la croix, et quand j’ai vu son visage, c’est mon père que j’ai vu. Il faisait son repentir et me demandait pardon.

Chapitre complémentaire : La Purgatoire

La vengeance est mienne. Je leur ferai ce qu’ils vous ont fait.

Wings of prophecy – Messages du Ciel donné à Glynda Lomax (USA) – Mercredi 10 mai 2023.

Mes enfants, le temps des trahisons est proche. Comment réagiriez-vous si vous étiez trahis ? Quand ceux dont vous pensiez qu’ils vous aimaient vous trahissent, à ceux qui vous veulent du mal ?
Comment réagiriez-vous si des choses que vous aimez vous étiez enlevées ? Si les gens que vous aimez seraient enlevés de la terre ? Quand ceux que vous chérissez vous seraient arrachés ? Comment allez-vous répondre ?
Voulez-vous vous venger de ceux qui agissent contre vous ? Vous vengerez-vous quand ils vous prendront tout ce que vous avez ? Vous vengerez-vous quand ils blesseront vos proches ?
La vengeance est mienne, comme Je vous l’ai dit dans ma Parole. Je ferai aux autres ce qu’ils vous ont fait. Me faites-vous confiance pour vous venger ?

Un proverbe chinois :
Si quelqu’un t’a fait du mal, ne cherche pas à te venger. Va t’asseoir au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre.

Extraits bibliques.

Romains 12:19
Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.

Lévitique 19:18
Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel.

Deutéronome 32:35      
A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera ! Car le jour de leur malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas.

Proverbes 20:22             
Ne dis pas : Je rendrai le mal. Espère en l’Éternel, et il te délivrera.

Proverbes 24:29             
Ne dis pas : Je lui ferai comme il m’a fait, car Je rendrai à chacun selon ses œuvres.

Thessaloniciens 5:15 
Prenez garde que personne ne rende à autrui le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous.

Pierre 3:9       
Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction.

Chapitre complémentaire : L’intégrité

Les villes refuges.

Dieu avait demandé aux Hébreux de désigner des villes qui devaient être déclarées « Ville refuge », afin que des gens injustement accusés puissent y trouver protection. Dans l’Évangile de Maria Valtorta, Jésus et ses apôtres arrivent dans une de ces villes (Cédès). Lorsque des Pharisiens se mirent à leur chercher des problèmes, immédiatement les habitants leur ont rappelé le statut de leur ville. Ces pharisiens tentèrent vainement de les convaincre que le concept des « villes refuge » était de l’histoire ancienne. J’ai retrouvé l’extrait, le voici :

« Mais c’est une ville de refuge ! » dit André. « Tu penses qu’ils ont l’habitude de respecter ce refuge et la sainteté d’un lieu ? Comme tu es naïf, mon frère ! » lui répond Pierre. (…)

Jésus s’adresse aux habitants de Cédès dans leur synagogue, mais des Pharisiens s’y trouvent également.

(…) Dernier Jour, jour de colère, jour redoutable, et à cause de cela, vous préféreriez être dans l’abîme, parce que ma main blessée vous dardera plus que les feux de l’Enfer. »
« Oh ! ce sont des paroles et des blasphèmes ! Toi, au Ciel, avec ton corps ?! Blasphémateur ! Toi, juge au lieu de Dieu ?! Anathème sur Toi ! Toi qui insultes le Pontife ! Tu mériterais d’être lapidé » crient en chœur sadducéens, pharisiens et docteurs.
Le chef de la synagogue se lève de nouveau, patriarcal, splendide comme un Moïse avec ses cheveux blancs, et il crie :  
« Cédès est une ville de refuge et une ville lévitique. Respectez… »
« Vieilles histoires ! Cela ne compte plus ! »  

Pour lire le texte en entier sur le site officiel.

Le texte biblique qui en parle.

Deutéronome 19:5-7    
Un homme, par exemple, va couper du bois dans la forêt avec un autre homme; la hache en main, il s’élance pour abattre un arbre; le fer échappe du manche, atteint le compagnon de cet homme, et lui donne la mort. Alors il s’enfuira dans l’une de ces villes pour sauver sa vie, de peur que le vengeur du sang, échauffé par la colère et poursuivant le meurtrier, ne finisse par l’atteindre s’il y avait à faire beaucoup de chemin, et ne frappe mortellement celui qui ne mérite pas la mort, puisqu’il n’était point auparavant l’ennemi de son prochain. C’est pourquoi je te donne cet ordre : Tu sépareras trois villes.

Lorsque l’Éternel, ton Dieu, aura élargi tes frontières, comme il l’a juré à tes pères, et qu’il t’aura donné tout le pays qu’il a promis à tes pères de te donner, pourvu que tu observes et mettes en pratique tous ces commandements que je te prescris aujourd’hui, en sorte que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, et que tu marches toujours dans ses voies, tu ajouteras encore trois villes à ces trois-là, afin que le sang innocent ne soit pas répandu au milieu du pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage, et que tu ne sois pas coupable de meurtre.

Extrait des Évangiles de Maria Valtorta. Hébron était également une ville refuge.

(…) Lorsque les cris ont cessé, Jésus commence à parler. « Le Seigneur parla à Josué en ces termes : « Parle aux fils d’Israël et dis-leur : établissez les villes de refuge dont je vous ai parlé par la bouche de Moïse, afin que puisse y trouver refuge celui qui aura tué involontairement et qu’il puisse ainsi échapper à la colère du plus proche parent, du vengeur du sang ». Et Hébron est l’une de ces villes.
Il est toujours dit : « Et les anciens de la ville ne livreront pas l’innocent à celui qui le cherche pour le tuer, mais ils l’accueilleront et lui permettront d’y habiter et il y restera jusqu’au jugement et jusqu’à la mort du grand prêtre en fonction ; après quoi, il pourra rentrer dans sa ville et dans sa maison ». Dans cette loi est observé et organisé l’amour miséricordieux à l’égard du prochain. C’est Dieu qui a imposé cette loi parce qu’il n’est pas permis de condamner l’accusé sans l’entendre, ni de tuer dans un accès de colère.

Vous ne devez pas chercher à vous venger d’autrui, car vous substituez ma miséricorde à votre justice.

Message du Seigneur à Jennifer (USA) le 24 octobre 2023.

Mes Enfants, si vous désirez grandir en sainteté, alors aller vers la réconciliation. Vous devez vous réconcilier devant moi. Allez voir mon représentant et demandez ma miséricorde. Si vous recherchez la paix, elle doit commencer dans votre cœur, votre esprit et votre âme. Vous ne devez pas chercher à vous venger d’autrui, car vous substituez ma miséricorde à votre justice. Rien sur cette terre ne peut surpasser la justice éternelle. Vous devez prier même pour vos ennemis. Vous devez prier avec humilité, et de là viendront les grâces célestes. (…)

Le non-pardon fait obstacle à de nombreuses grâces indicibles que je souhaite verser dans le monde.

Saint Amour : Message de Dieu le Père donné à Maureen (USA) le 23 mai 2022. Je vois une Grande Flamme que j’ai appris à reconnaitre comme le Cœur de Dieu le Père. Voici son message :

Pendant que vous êtes encore dans le monde, préparez vos âmes pour le Paradis. Ne gardez aucune rancune dans votre cœur. Pardonnez à tout le monde – en particulier à ceux qui vous ont fait le plus de mal.
Il n’y a pas de colère ou de non-pardon au Paradis – seulement une paix parfaite, l’amour et la joie. Le non-pardon fait obstacle à de nombreuses grâces indicibles que je souhaite verser dans le monde. Je ne peux pas verser la grâce dans un cœur qui est plein de non-pardon, de ressentiment et de colère – il n’y a pas de place.
Ce même non-pardon favorise le terrorisme, l’agression et la persécution, qui mènent toutes à la guerre. La bonne raison ne trouve pas de foyer dans le cœur qui ne pardonne pas. »

Sur la Croix, mon Fils a pardonné à ses ennemis. Imitez-Le.

Titre des messages de mon ancien chapitre sur le Pardon

Messages célestes donnés à Glynda Lomax, Anna Marie, Marie des Philippines, Pelianito, Jean messager de la lumière, Frère Eduardo Gomes Ferreira, Père Melvin Doucette, John Leary, JNSR.
Pour lire ces messages en entiers : mon ancien site sur le Pardon

Vous devez aussi vous pardonner et laisser aller tous vos péchés passés afin que le diable ne puisse pas les utiliser contre vous.

Lorsque vous vous accrochez à des rancunes ou à des infractions déjà pardonnées, cela vous maintient vers le bas et peut étouffer votre vie.

Considérez que le Père éternel veut pardonner, mais cela à la mesure dont vous serez prêts à pardonner vous-même. C’est ainsi qu’est sa justice !

Chaque fois que votre existence est menacée par des divisions, la défiance ou par un esprit de revanche, l’appel à la réconciliation et le pardon est et demeure primordiale.

Si vous entretenez haine ou rancune dans votre cœur vis-à-vis d’autrui, vous devez y renoncer pour Moi.
Celui qui laisse la haine, la colère et la violence s’installer dans son cœur, celui-là en est la première victime.

Ne gardez rancune à quiconque, sinon elle se changera en haine.
Pardonnez, ainsi, vous pourrez être guéris par ma Grâce.

Si vous pardonnez à ceux qui vous ont blessés, qui vous ont trahis, qui ont abusé de vous de quelque façon, alors vous serez libérés de la servitude de l’obscurité.

Comment voulez-vous recevoir ma Grâce de guérison, si vous la bloquez en vous accrochant à la douleur et à l’amertume.

Rappelez-vous que la miséricorde que vous donnez sera la miséricorde que vous recevrez quand enfin vous vous tiendrez devant moi.

Comprenez qu’en réalité, ceux qui vous persécutent, vous apportent les récompenses du Ciel.

Pardonne aux autres. Seul le pardon aura la victoire.
Pardonnez de tout cœur, même si vous n’avez aucune envie de le faire.
Pour pardonner, il faut faire un acte de volonté, même si les émotions ne suivent pas.

Cette loi était meilleure que la coutume païenne, qui autorisait à rendre 100 fois un coup reçu. La loi juive était de la justice stricte. Mais cela ne suffit pas pour les chrétiens.

Je vous invite tous à être doux et à vivre en paix avec chacun.
Ne détestez personne et ne répliquez pas si l’on vous assaille.
Vous devez aimer tous les gens, même vos persécuteurs.
Les membres d’une même famille devraient être capables de pardonner et d’oublier le passé.

Jésus lui-même lui a dit que l’incapacité de pardonner peut nous empêcher d’obtenir une guérison et d’être exaucés dans nos prières.

La haine et la rancune détruisent la société, les communautés et les familles.
Ne cherchez pas à vous venger.
Ce classeur vide représente le fait que je ne garde pas de dossiers sur les péchés pardonnés.
Ne gardez pas de rancunes et travaillez pour aimer même vos ennemis et vos persécuteurs
Tout non-pardon devra être purgé au purgatoire.
Aimer vos ennemis et prier pour leur âme fera en sorte d’adoucir leur dureté de cœur ainsi que la vôtre.

Témoignages de pardon

Pour elle, il va sans dire que celui qui a tenté de la tuer, est un être en souffrance et que la presse doit plutôt se mobiliser pour que sa famille ne souffre pas de la misère.

Extrait du livre « Louise Michel, quand l’aurore se lèvera » de Christine Ribeyreix (Pages 197-198)

Louise Michel (1830-1905) est institutrice de profession, militante sociale exaltée de tendance anarchiste et l’une des figures majeures de la Commune de Paris. Elle survécut à cette tragédie et fut déportée en Nouvelle Calédonie pendant 7 ans.
Après une amnistie, elle rentra en France ou elle donnait des conférences sur le thème : « La révolution comme moyen unique pour faire évoluer la condition humaine ».
A l’image des communards et des anarchistes de cette époque, Louise Michel n’était pas une pacifique et approuvait l’action violente mais sans y participer. Elle était la terreur des autorités qui la surveillaient en permanence. Sa popularité auprès des classes laborieuses était très forte.

Cet extrait se situe après son retour d’exil.

(…) Malgré toutes les attaques dont elle est l’objet, elle poursuit imperturbable sa route, uniquement motivée par cette foi intacte qu’elle veut communiquer à un maximum de personnes, faisant fi des calomnies et autres légendes se répandant sur son compte.

Sa réputation est telle que des individus indélicats s’enrichissent sur sa personne ; profitant de son passage au Havre, un escroc empoche ainsi toutes les entrées et s’évanouit dans la nature. Bien entendu, Louise, ne sachant pas qu’on l’attend au Havre, ne s’y trouve pas. Apprenant la triste affaire, elle promet de donner deux conférences le même jour.

C’est le soir du 22 janvier 1887 qu’un homme, placé derrière elle à la tribune, sort brusquement un revolver et fait feu deux fois. La première balle arrache le lobe de l’oreille droite de Louise, cependant que la deuxième se loge dans sa tête derrière l’oreille gauche.

Passé le moment de stupeur, des clameurs montent du public ; le dénommé Pierre Lucas, auteur de ce geste, est vite maîtrisé et désarmé. Un chirurgien, dépêché sur place, tente d’extraire la balle sans succès.

Quant à l’imprévisible Louise, elle refuse non seulement de porter plainte, mais également d’être hospitalisée, arguant d’un rendez-vous important le lendemain avec son éditeur. Les pressions et les insistances de ses amis pour qu’elle se fasse opérer n’y feront rien. Pour ceux qui douteraient de son entêtement légendaire, il n’y a pas de meilleure preuve.

Elle effectue donc le voyage du retour sur Paris, une balle logée dans la tête, rétorquant à ceux qui s’inquiètent de son état : « Vous portez à mes blessures plus d’attention que je leur en accorde moi-même. Rappelez-vous que je ne suis pas une femme, mais une combattante. » Enfin, elle consent à subir l’opération et la balle est extraite. La mort ne veut décidément pas de Louise …

Aux journalistes qui ne cessent de relater l’événement et d’en tirer des conclusions de leur cru, elle conseille plutôt de réfléchir à la situation de détresse dans laquelle doit se trouver l’épouse de Lucas, sûrement sans ressources ; pour elle, il va sans dire que celui qui a tenté de la tuer, est un être en souffrance et que la presse doit plutôt se mobiliser pour que sa famille ne souffre pas de la misère.

Elle s’empresse d’écrire à Lucas pour le réconforter, promettant à sa femme de tout mettre en œuvre pour que son mari lui soit rendu, dusse-t-elle donner une conférence au Havre, pour réclamer cette mesure de justice. Quant à Lucas, totalement anéanti par son geste ainsi que ses conséquences, il prend conscience qu’il a tiré sur une sainte et c’est plein de repentir qu’il répond à Louise.

De protestations réitérées en adjurations, elle finit par obtenir des juges l’acquittement de Lucas qui lui en restera éternellement reconnaissant. C’est une belle leçon de bonté chez cette femme que l’on pense athée et qui sait chercher au-delà de la faute pour donner son pardon.

Concernant cette triste histoire, Louise aura quelque temps plus tard, confirmation que son attitude était la bonne. Recueillant les confidences d’un prêtre venu lui rendre visite, il lui avoue avoir payé Lucas pour la tuer, ne voyant en elle qu’un suppôt de Satan, prêchant la haine et le pillage.

(Vincent) « prêchant la haine » c’était hélas vraie, elle était charitable à l’extrême mais tenait des propos violent qui effrayaient la bonne société.

Allez, Tommy. C’est bon !

Extrait du livre « La première Guerre mondiales » de John Keegan

Nous sommes durant les dernières offensives allemandes de 1918 sur le front de l’Ouest. Après l’effondrement des armées russes, les Allemands ont rapatrié toutes leurs forces contre les franco-britanniques pour en finir avant que les Américains ne viennent en force et face perdre espoir aux armées allemandes décimées par la « grippe espagnole ».

(…) Les défenseurs britanniques survivent au bombardement allemand en nombre suffisant pour offrir ici et là une résistance à l’offensive allemande. Tirant largement à l’aveugle selon la méthode « Pulkowski », qui dépend de l’observation météorologique, les canonniers allemands ont raté ou dépassé des cibles clés. Alors qu’ils surgissent du no man’s land, les canons et les nids de mitrailleuses britanniques s’animent et les garnisons de tranchées se mettent en place sur les parapets.

« Je pris ma position, d’où je pouvais voir très facilement les Allemands, écrit le soldat J. Jolly, du 9″ Norfolks, un bataillon de Kitchener (Anglais), qui franchissaient un talus en grand nombre à environ 200 ou 300 mètres.
Ils avaient déjà pris notre ligne de front. Nous ouvrîmes le feu, et là, il apparut qu’ils étaient des centaines à arriver de derrière ce talus, mais même en restant allongés ils se seraient tous fait tuer. Leur attaque fut facilement arrêtée ».

Quelque part au nord de la position du 9° Norfolks, un sous-officier allemand rapporte :
« Nous avançâmes un peu plus loin, ne rencontrant qu’une faible résistance, puis le brouillard se leva et on nous tira dessus depuis un nid de mitrailleuses. Plusieurs balles traversèrent ma veste, mais je ne fus pas touché. Nous nous mîmes tous à l’abri… Un peloton d’une autre compagnie me rejoignit, et à nous tous, nous tuâmes les six ou sept hommes (tous sans exception) du nid de mitrailleuses. Je perdis cinq ou six hommes… Je regardai à droite et vis des prisonniers britanniques qui repartaient… à peu près 120, une compagnie peut-être. Ils cavalaient vers l’arrière courbés pour ne pas être touchés. Je pense que la position anglaise était couverte par le nid que nous venions d’éliminer et ce plus grand nombre d’ennemis avait décidé qu’il valait mieux pour eux de se rendre. »

Les mitrailleurs britanniques d’un autre poste ont plus de chance : « Je croyais qu’on les avait arrêtés, se souvient le soldat anglais J. Parkinson, quand je sentis un choc dans mon dos. Je me retournai et un officier allemand se tenait derrière moi avec un revolver. “Allez, Tommy. C’est bon.” Je me retournai alors et dis ; « Merci beaucoup, monsieur.”

« Tommy » était le surnom donné aux combattants anglais et les Américains furent appelés les « Sammy »

Je sais ce que j’aurais fait si j’avais été sous le feu d’un mitrailleur et que j’avais eu un revolver dans la main : je lui aurais réglé son compte. Il devait être un vrai gentleman. Il était dix heures vingt. Je le sais à la minute près parce que j’ai regardé ma montre. (…)

L’épreuve concluante du pardon

Voici un court extrait du livre « La puissance de votre subconscient » de Joseph Murphy (1898 1981) —  Lire d’autres extraits.

Les prospecteurs et les bijoutiers recourent à un test, l’essai à l’acide, pour déterminer si l’or est vrai ou faux. Il existe un test semblable pour mesurer la profondeur de votre pardon. Tout comme on éprouve la joie, on peut éprouver le pardon.

Si je vous disais quelque chose de merveilleux au sujet d’une personne qui vous a trompé, volé, dépouillé et que vous entriez en fureur en entendant les bonnes nouvelles la concernant, cela prouverait que les racines de la haine subsistent dans votre subconscient et vous ravagent.

Supposons que vous ayez eu un douloureux abcès dentaire il y a un an, et que vous m’en parliez. Je vous demanderais si vous en souffrez encore et, automatiquement, vous me répondriez : Non, bien sûr, je m’en souviens mais je n’en souffre plus. Tout est là. Vous avez souvenance de cet incident mais vous n’en souffrez plus.

Voilà l’épreuve concluante. Et il faut l’accepter psychologiquement et spirituellement, faute de quoi vous vous trompez vous-même et vous ne pratiquez pas le véritable art du pardon. (…)