Saint Padre Pio

Padre Pio – Francesco Forgione (1887-1968) est un prêtre capucin italien. Déclaré saint par l’Église catholique, il est un des saints les plus célèbres du XXe siècle, connu pour avoir été marqué de stigmates et d’autres phénomènes mystiques.

Padre Pio se fâche contre son Ange gardien.

Extrait du livre : Fioretti de Padre Pio, de Pascal Cataneo.

Padre Pio fut une fois violemment attaqué par Satan et ses acolytes, ses « cosaques », comme il les appelait. La lutte fut si acharnée qu’à un moment Padre Pio se crut perdu et demanda l’aide de son Ange gardien. Mais l’ange ne se manifesta pas et le Père dut se battre seul.

Enfin, comme d’habitude, Padre Pio, en y engageant toute sa personne et en priant intensément, sortit vainqueur de cette bataille, mais il en sortit épuisé.
L’Ange gardien apparut alors. Padre Pio, vraiment fâché, lui reprocha son absence au moment où il lui était si nécessaire et où il l’avait appelé avec tant d’insistance.

Puis, comme s’il voulait le « punir », il le quitta sans le regarder. L’Ange le suivit tout penaud en pleurant presque ! Finalement ils se réconcilièrent et l’Ange put s’expliquer ainsi : ce n’était pas par négligence qu’il n’était pas intervenu, mais parce que Dieu voulait que cette fois-là Padre Pio s’en sorte seul et sans aide.

Chapitre complémentaire : Rencontrer son Ange gardien

Celle des deux qui mourrait la première viendrait informer l’autre sur l’autre monde.

Extrait du livre : Fioretti de Padre Pio, de Pascal Cataneo.

Le 7 mars 1988, passant près de Trévi, où réside actuellement la marquise Giovanna Boschi, je me suis arrêté chez elle pour qu’elle me donne des précisions sur l’apparition de son amie, Marguerite Hamilton, trois jours après sa mort. La marquise me fit le récit suivant :

Cette amie lui avait confié que, lors de sa dernière confession à Padre Pio, celui-ci lui avait assuré qu’il viendrait l’assister au moment de sa mort et la bénir trois fois.
En 1974, Marguerite Hamilton dit un jour à la marquise : « Padre Pio apparaît souvent en rêve à bien des gens, mais à moi, il n’est jamais apparu ! »
Cependant, le 29 avril 1974, elle put dire à son amie Giovanna : « Cette nuit, Padre Pio m’est apparu en songe… et il m’a bénie trois fois. L’heure de ma mort est donc arrivée ! »

La marquise lui répondit que c’était simplement un rêve et qu’il ne fallait pas le prendre trop au sérieux. Mais les deux amies firent un pacte : celle des deux qui mourrait la première viendrait — si le Seigneur le permettait — informer l’autre de la façon dont elle vivait dans l’autre monde.

Dans l’après-midi de ce même jour, la marquise se rendit chez Marguerite Hamilton pour lui parler à nouveau de ce rêve à tête reposée et pour la réconforter. Au cours de la conversation, Marguerite pâlit et s’affaissa tout à coup, terrassée par un infarctus. Grandes furent l’émotion et la douleur de Giovanna.

Trois jours après l’enterrement, pendant que la marquise se reposait sur son lit, tout en récitant le rosaire, elle vit Marguerite assise dans le fauteuil de son mari Fernando. Elle crut à une hallucination, se frotta les yeux, regarda à plusieurs reprises. Mais son amie était toujours là, et une lumière se dégageait de sa poitrine. Finalement, la marquise s’arma de courage et demanda instamment si elle était bien son amie Marguerite « Oui ! », répondit la dame assise dans le fauteuil. C’était bien elle, venue lui dire que Padre Pio l’avait assistée au moment de sa mort. Elle était sauvée et heureuse. Puis elle disparut.

Visite d’outre-tombe d’un vieillard.

Extrait du livre : Fioretti de Padre Pio, de Pascal Cataneo.

Padre Pio fit ce récit à Mar Costa, évêque de Melfi, un après-midi de mai 1922 : « Nous étions en pleine guerre mondiale. Le couvent de San Giovanni Rotondo — comme tous ceux de la Province Monastique — était dépeuplé, tous les religieux ayant été appelés sous les drapeaux.

Le Collège séraphique occupait le couvent, dirigé par Padre Paolino da Casacalenda et par moi-même.  Par un après-midi d’hiver, Assunta di Tommaso, sœur de Padre Paolino, arriva au couvent. Elle venait voir son frère pour quelques jours. Il avait neigé abondamment. Aussi, avant la tombée de la nuit, le religieux conseilla-t-il à sa sœur de redescendre au village et d’aller loger chez Rachelina Russo, bienfaitrice du couvent.  Assunta refusa de partir seule : retourner au village à travers cette neige, c’était courir le risque d’être mise en pièces par quelque loup errant et affamé, ou d’être agressée par un malandrin. Padre Paolino lui rappela alors : Mais, Assunta, tu sais que le couvent est soumis à la clôture, et que les femmes ne peuvent y entrer. Que faire ? — Fais-moi apporter une couchette dans cette pièce et, pour cette nuit, je m’en contenterai. Demain, j’irai chez Rachelina. — Bon, si tu t’accommodes de passer la nuit ici dans le parloir, je vais te faire préparer un lit, et tu pourras te reposer tranquillement. 

Il demanda à quelques « fratini » d’installer un lit de camp et d’allumer du feu dans la cheminée pour réchauffer la pièce. Après le dîner, après avoir installé les garçons au dortoir, Padre Paolino et moi-même, nous redescendîmes voir Assunta. Quelque temps plus tard, Padre Paolino dit à sa sœur : Je vais réciter le chapelet à l’église. Tu n’as qu’à bavarder avec Padre Pio. — Non, j’y vais aussi. En sortant, ils fermèrent la porte et je restai seul auprès de la cheminée. J’étais en train de prier, les yeux mi-clos, quand la porte s’ouvrit. Je vis alors entrer un vieillard enveloppé dans un manteau, semblable à ceux que portaient les paysans de San Giovanni Rotondo. Il vint s’asseoir près de moi. Je le regardai, mais sans me demander comment il avait pu entrer dans le couvent à cette heure.

– Qui es-tu, que veux-tu ? lui dis-je.
– Padre Pio, je suis Pietro Di Mauro, fils de feu Nicolas, surnommé Precoco. Je suis mort dans ce couvent, le 18 septembre 1908, dans la cellule n° 4, quand il y avait encore ici un asile pour les mendiants. Un soir, sur mon lit, je me suis endormi en fumant une cigarette encore allumée. Elle a mis le feu à la paillasse, je suis mort asphyxié et brûlé. Je suis encore en Purgatoire. J’ai besoin d’une sainte Messe pour être délivré. Le Seigneur m’a permis de venir vous demander votre aide.

– Sois tranquille, lui dis-je, demain je célébrerai ma messe pour ta délivrance.

Je me levai et l’accompagnai jusqu’au portail du couvent pour le faire sortir. À ce moment, je me rendis compte que ce portail était fermé et barricadé. Je l’ouvris et renvoyai le vieillard. La lune éclairait comme en plein jour la place recouverte de neige. Quand je ne le vis plus devant moi, saisi de crainte, je refermai le portail, revins dans le parloir et me sentis défaillir. 

Padre Paolino et sa sœur revinrent après avoir dit le chapelet. En me voyant blême, décoloré, ils crurent à un malaise. Après avoir souhaité une bonne nuit à Assunta, Padre Paolino m’accompagna à ma cellule. Mais je ne soufflai mot de l’apparition du défunt. 

Quelques jours après le départ d’Assunta, Padre Paolino voulut savoir ce qui m’était arrivé le soir où je m’étais senti mal. Je lui avouai jusqu’aux moindres détails de cette apparition d’outre-tombe, et j’ajoutai : Ce soir-là, je ne pouvais pas dire en présence de ta sœur qu’un défunt m’était apparu, car elle n’aurait pas voulu dormir dans cette pièce.

Padre Paolino voulu vérifier ce qui concernait ce mendiant. Après avoir tout noté, il se rendit au bureau de l’état civil de la commune, et il eut confirmation de tout ce que Padre Pio lui avait raconté.