Durant les premiers siècles du christianisme, les représentations de Jésus se faisaient sous la forme du Bon Pasteur.
Dans ce discours (à son père), extrait des visions de M. Valtorta, Sainte Perpétue en parle. Nous sommes dans une prison de l’amphithéâtre de Carthage (Tunis).
(…) Un vieillard entre, Maure lui aussi. Pour ce faire, le geôlier lui ouvre la lourde porte, puis se retire. La jeune fille se retourne et sourit.
(…) Et, si tu m’aimes, suis-moi dans la foi. C’est là que tu retrouveras ta fille, pour toujours, car la vraie foi ouvre l’accès au paradis ; or le saint Pasteur m’a déjà souhaité la bienvenue dans son Royaume. (…)
Pour en savoir plus : la page Wikipédia de Perpétue et Félicité.
Ces visions de Maria Valtorta nous renseignent également sur l’aspect physique des habitants de l’Afrique du Nord romaine :
Je vous assure cependant que je vais de surprise en surprise, car je me trouve tout d’abord devant des Africains, ou tout au moins des Arabes, alors que j’avais toujours cru que ces saints étaient européens. Je n’avais en effet pas la moindre idée de leur condition sociale et physique, ainsi que de leur martyre. Je connaissais la vie et la mort d’Agnès. Mais d’eux ! C’est comme si je lisais un récit inconnu. (…)
Il me semble maintenant me trouver moi aussi dans l’amphithéâtre que j’ai déjà vu. Il est rempli d’une foule à la peau bronzée pour la plupart. Toutefois, il y a aussi bon nombre de Romains. Sur les gradins, la foule gronde et s’agite. La lumière est intense malgré le voile tendu du côté du soleil.
Lire le texte en entier : Les Cahiers de 1944.
Photo ci-dessous : Catacombe de Priscille (Rome)
Texte extrait du livre : Les Cahiers de 1945 à 1950. Visions de Maria Valtorta du mardi 16 janvier 1945.
J’écris à la lumière de la petite lampe à cire, et je ne sais ce que cela va donner. Mais je ne veux pas subir ce que j’ai souffert hier. J’étais en train de réciter le « Veni Sancte Spiritus » quand la vision suivante se présente à mes yeux, si irrésistiblement que je comprends l’inutilité d’insister pour prier. Je la suis donc. Et, comme je la vois complexe, je l’écris comme je le peux à cette lumière.
Je suis certainement dans les catacombes. Laquelle ? En quel siècle ? Je l’ignore. Je me trouve dans une église des catacombes de cette forme.
En gros, il s’agit d’un rectangle qui donne sur une vaste salle circulaire au milieu de laquelle se trouve l’autel : une table rectangulaire, loin des murs, couverte d’une vraie nappe, c’est-à-dire d’une toile de lin avec de larges ourlets sur les quatre côtés, mais sans dentelles ni broderies.
Une scène évangélique est représentée sur la paroi de l’abside : le Bon Pasteur. Certes, ce n’est pas un chef-d’œuvre : une route de campagne qui ressemble à de la boue jaune; une tache verdâtre au-delà, à gauche du spectateur, doit représenter le pré; sept brebis, assemblées au point de paraître ne faire qu’un seul bloc – on voit le museau uniquement des premières, tandis que les autres ressemblent à des paquets ventrus -, marchent sur le chemin en direction du spectateur, aux bords du pré.
Le Bon Pasteur est à côté d’elles, au fond, vêtu de blanc; son manteau est d’un rouge décoloré. Il porte sur les épaules une agnelle qu’il tient par les pattes. Le peintre ou l’auteur de la mosaïque a fait de son mieux… mais l’on ne peut vraiment pas dire que Jésus soit beau.
La fresque ci-dessous se rapproche de la description du texte. Catacombes de Domitilla à Rome.
Il a le visage inexpressif – plus large que long car vu de face -, les cheveux qui pendent, poisseux, trop sombres et opaques, qui caractérisent les peintures et les mosaïques des premiers chrétiens. Il n’a même pas de barbe. Malgré sa laideur, il garde cependant un regard triste et plein d’amour qui attire et sur la bouche une esquisse de sourire douloureux qui laisse songeur.
À l’endroit indiqué par une petite croix, il y a une ouverture basse. Elle est si basse que seul un enfant pourrait y passer sans se heurter la tête. Au-dessus, une pierre tombale de la longueur d’un homme indique une niche. Il y est écrit « Pax », mot alors en usage, et, dessous, en latin : « Ossements du bienheureux martyr Valens ». De chaque côté de l’épigraphe, une burette et une feuille de palme sont gravées. (…)
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