Les mariages au Paradis et la vie de couple

La vie des époux après la mort.

Extrait du Traité « L’Amour Vraiment Conjugal » dicté par le Seigneur Lui-Même à Emannuel Swedenborg (1688-1772) et édité en latin à Amsterdam en 1768. Lire le livre en entier au format PDF.

(…) Il a été montré ci-dessus qu’il y a des mariages dans les Cieux. Maintenant, il faut examiner si l’alliance conjugale contractée dans le monde, doit ou non continuer et durer après la mort. (…)
Les époux désirent le savoir, car s’ils se sont tendrement aimés, ils veulent connaître le sort de celui qui est parti, s’il est heureux, et s’ils se rencontreront à nouveau. Certains époux désirent même savoir d’avance ce qui leur arrivera après la mort, ceux dont les caractères ne concordent pas, s’ils seront séparés, et ceux dont les caractères concordent, s’ils vivront ensemble. Cette information étant vivement désirée, elle sera donnée dans l’ordre suivant :

L’amour du sexe reste chez chaque homme, après la mort, tel que dans le monde il a été intérieurement, c’est-à-dire, dans la volonté intérieure et dans la pensée intérieure. Il en est de même pour l’Amour Conjugal. (…) Puisque l’homme est son amour, et que l’amour réside dans son esprit, il s’ensuit que l’amour du sexe lui reste après la mort, tel qu’a été intérieurement cet amour.
Par exemple, si cet amour a été intérieurement conjugal et fidèle, il le reste après la mort ; mais s’il a été intérieurement libidineux, il le reste aussi après la mort. Il faut qu’on sache que l’amour du sexe n’est pas le même pour tous, il varie à l’infini, mais toujours est-il qu’il reste tel qu’il est dans l’esprit de chacun.

Les deux époux se rencontrent ordinairement après la mort, se reconnaissent, de nouveau refusionnent, et pendant quelque temps vivent ensemble, ce qui a lieu dans le premier état, et ainsi tant qu’ils sont dans les externes comme dans le monde.
Mais progressivement, à mesure qu’ils se dépouillent des externes, et qu’ils entrent dans leurs internes, ils perçoivent la nature de l’amour et de l’inclination qu’ils avaient l’un pour l’autre, et par suite s’ils peuvent vivre ensemble, ou non.

S’ils peuvent vivre ensemble, ils restent des époux, mais s’ils ne le peuvent pas, ils se séparent, parfois le mari de l’épouse, parfois l’épouse du mari, et parfois mutuellement l’un de l’autre. Alors il est donné à l’homme une épouse convenable, et à la femme un mari convenable.
Les époux jouissent entre eux de relations semblables à celles qu’ils avaient dans le monde, mais plus agréables et plus heureuses. (…)

Y a-t-il un amour semblable entre les partenaires mariés au Ciel comme sur la terre ?

Les deux esprits angéliques répondirent : « C’est assez semblable. Et voyant qu’ils voulaient savoir s’il y avait là des « délices ultimes » similaires, ils dirent : (…) S’il n’y avait pas de délices ultimes, il n’y aurait pas de délices de l’amour conjugal.

Est-ce que là-bas naissent des descendants des délices ultimes de cet amour ?

Les Esprits angéliques répondirent : « Il n’y a pas de descendance naturelle, mais une descendance spirituelle. » (…)
Que les partenaires mariés jouissent entre eux des mêmes relations que dans le monde, seulement plus délicieuses et bénies, mais sans prolification ; pour laquelle, ou à la place de celle-ci, ils ont une prolification spirituelle qui est d’amour et de sagesse.
La raison pour laquelle les partenaires mariés jouissent des mêmes relations sexuelles que dans le monde est que l’homme est un homme et la femme est une femme après la mort, et dans les deux cas, une inclination à la conjonction est inhérente à la création ; et cette inclination dans l’homme est de son esprit et de là du corps; et donc après la mort, quand l’homme devient un esprit, la même inclination mutuelle continue, et cela ne peut se faire sans une relation similaire.

Car l’homme est l’homme comme avant. Rien ne manque au mâle et rien à la femelle. Ils sont semblables à eux-mêmes quant à la forme, et également quant aux affections et aux pensées. Qu’est-ce qui peut suivre d’autre, sinon qu’ils ont des rapports similaires ?
Et parce que l’amour conjugal est fidèle, pur et saint, le coït est aussi plein. (…). Les relations sexuelles sont alors plus délicieuses et bénies, parce que lorsque l’amour devient de l’esprit, il devient plus intérieur et pur, et donc plus perceptible, et chaque délice augmente selon qu’il est perçu, et augmente jusqu’à ce que sa béatitude soit discernable dans son plaisir. (…)

Que les délices de cet amour montent au Ciel et y pénètrent, et en chemin passent par les joies des amours célestes dans lesquels sont les Anges du Ciel ; de même aussi qu’ils s’unissent aux délices de leur amour conjugal a été mentionné ci-dessus. De plus, j’ai entendu des Anges qu’ils perçoivent ces délices en eux comme étant exaltés et comblés lorsqu’ils s’élèvent de fidèles partenaires mariés sur terre. (…)

Vient m’aider à préparer l’accueil des invités à cette grande fête de mariage.

Message Céleste donné à Valentina Papagna (Sydney, Australie) le 4 janvier 2022.

La Bienheureuse Mère Marie, la Très Sainte, est venue aujourd’hui alors que je priais. Vêtue d’un beau blanc pur, elle m’a invité à venir avec elle.

Elle a dit : Je t’invite à venir avec moi pour assister à une célébration de mariage. Ce sera une grande fête. Viens m’aider à préparer l’accueil des invités à cette grande fête de mariage.

Soudain, une très gentille sainte dame s’est jointe à la Sainte Mère et à moi, et elle aussi nous a aidés à dresser la table avec la belle couverture blanche dans ce lieu céleste. La sainte dame et moi avons pris la nappe blanche et avons couvert la très longue table. La Sainte Mère a ensuite placé ce qui ressemblait à de petits desserts au centre de cette table, semblables à des mini-meringues blanches avec des volutes, très légères et délicates. Il y avait beaucoup de ces desserts pour les invités du mariage.

Elle a dit : Regarde, ma fille, tout est prêt. Ils devraient déjà être là.

J’étais assis sur une chaise à côté et je priais un Notre Père et trois Je vous salue Marie aux intentions de la Sainte Mère parce que je voyais bien qu’elle était inquiète, pour ce qu’elle attendait. Je me suis levé, et je suis allé vers la Sainte Mère, et j’ai dit : Je ne peux plus attendre. Je dois partir.

La Sainte Mère a dit : J’espérais que tu rencontrerais ces âmes ; après tout, tu as souffert pour elles.
J’ai dit à la Sainte Mère : Pendant que nous attendions, j’ai prié pour eux.
La Sainte Mère m’a alors dit : Je suis toujours inquiète pour eux. Ils devraient déjà être là.
Je lui ai remonté le moral et j’ai dit : Peut-être qu’ils sont un peu retardés pour une raison quelconque.
La Sainte Mère a répondu : Oui, oui, Valentina, mais puisque tu dois y aller, goûte au moins cette nourriture de mariage.

Elle m’a offert la nourriture, alors j’en ai pris une et je l’ai mise dans ma bouche. C’était délicieux. Il a fondu dans ma bouche. J’ai demandé à la Sainte Mère : Qu’est-ce que c’est ? Elle a souri et a dit : La manne du ciel. J’ai dit : Oh, je vous remercie, Sainte Mère.

La Manne au festin de noces sert à nourrir les nouveaux arrivants au Ciel.
Puis nous nous sommes embrassés, et mon ange gardien m’a ramené à la maison. Quand je suis rentré chez moi, je me suis dit :  J’aurais pu rester avec Sainte Mère et la consoler. Elle n’avait pas l’air trop heureuse mais était très inquiète pour le monde et ses enfants. Cela m’inquiétait vraiment.

Mon ange gardien m’a dit : Demande toujours à la Sainte Mère : Ma Mère, y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ? Cela la consolera et lui apportera une grande aide car généralement, les gens ne lui demandent que de les aider et d’intercéder pour eux, pas ce qu’ils peuvent faire pour elle. Personne ne pense à ça.

J’ai dit : Oh mon Dieu, je n’y ai jamais pensé non plus.

Nous devrions toujours proposer d’aider notre Mère Bénie, lui demander :  Que puis-je faire pour vous ? Cela lui plairait beaucoup. Elle peut avoir besoin de prière, d’un peu de charité, d’une petite offrande, et d’amener des âmes à elle et à Notre-Seigneur, et ainsi, nous la consolons.

Autre chapitre surprenant : Les vêtements au Paradis

Il y a des mariages dans les Cieux, mais ils diffèrent beaucoup des mariages de la terre.

Les visions d’Emannuel Swedenborg (1688-1772) Extrait du livre : Du Ciel (et de ses merveilles) et de l’Enfer, d’après ce qui a été entendu et vu (écrit en 1758 et traduit du latin)

(…) Il y a des Mariages dans les Cieux, de même que sur les terres ; mais les Mariages dans les Cieux diffèrent beaucoup des Mariages sur les terres. Quels sont donc les Mariages dans les Cieux, en quoi diffèrent-ils des Mariages sur les terres, et en quoi ont-ils des rapports ? C’est ce qui va être dit dans ce qui suit.

Le Mariage dans les Cieux est la conjonction de deux on un seul mental. Il va d’abord être expliqué quelle est cette conjonction.
Le Mental consiste on deux parties, dont l’une est appelée Entendement et l’autre Volonté; quand ces deux parties font un, alors elles sont dites un seul mental ;

Le Mari y remplit le rôle de l’Entendement, et l’Épouse celui de la Volonté : lorsque cette conjonction, qui appartient aux intérieurs, descend dans les inférieurs qui appartiennent à leur corps, elle est alors perçue et sentie comme amour; cet amour est l’amour conjugal.

De là il est évident que l’amour conjugal tire son origine de la conjonction de deux en un seul mental. C’est ce qui est appelé, dans le Ciel, cohabitation ; et il est dit qu’ils sont non pas deux mais un; c’est pourquoi deux époux dans le Ciel sont appelés non deux Anges mais un Ange (…)

il n’y a dans les Mariages aucune prédomination ; car la volonté de l’épouse est aussi celle du mari, et l’entendement du mari est aussi celui de l’épouse, puisque l’un aime à vouloir et à penser comme l’autre, ainsi mutuellement et réciproquement; de là leur conjonction en un.

Cette conjonction est une conjonction actuelle; en effet, la volonté de l’épouse entre dans l’entendement du mari, et l’entendement du mari dans la volonté de l’épouse, et cela principalement quand ils se regardent face à face ; car, ainsi que déjà il a été dit souvent, il y a communication des pensées et des affections dans les Cieux, surtout entre époux, parce qu’ils s’aiment mutuellement.

D’après cela on peut voir quelle est la conjonction des mentaIs, qui fait le mariage et produit l’amour conjugal dans les Cieux, à savoir, qu’elle consiste en ce que l’un veut que ce qui est à lui appartienne à l’autre, et ainsi réciproquement. (…)

(…) Les mariages dans les Cieux diffèrent des mariages sur les terres, en ce que les mariages sur les terres sont de plus pour la procréation d’enfants, et qu’il n’en est pas de même dans les Cieux ;
Au lieu de cette procréation, il y a dans les Cieux une procréation de bien et de vrai ; si cette procréation remplace l’autre, c’est parce que là le mariage est le mariage du bien et du vrai, comme il a été expliqué ci-dessus, et que dans ce mariage on aime par dessus toutes choses le bien et le vrai, et la conjonction du bien et du vrai ; ce sont donc des biens et des vrais qui sont propagés par les mariages dans les Cieux :

C’est de là que, par les nativités et les générations, dans la Parole, sont signifiées les nativités et les générations spirituelles, qui sont celles du bien et du vrai; par la mère et le père, le vrai conjoint au bien qui procrée; par les fils et les filles, les vrais et les biens qui sont procréés; par les gendres et brus, les conjonctions de ces vrais et de ces biens, et ainsi de suite.

Dans les Cieux, deux conjoints n’y sont pas appelés mari et épouse ; mais chacun des « conjoints »,

D’après cela il est évident que les Mariages dans les Cieux ne sont pas comme les mariages sur les terres; dans les Cieux il y a des noces spirituelles, qui doivent être appelées non pas noces, mais conjonctions des mentaIs par le mariage du bien et du vrai;

Sur les terres, au contraire, il y a des noces, parce qu’elles concernent non seulement l’esprit mais aussi la chair: et comme il n’y a pas de noces dans les Cieux, deux conjoints n’y sont pas appelés mari et épouse; mais chacun des « conjoints »,

D’après l’idée angélique de la conjonction de deux mentaIs en un seul, est appelé d’un mot qui signifie le mutuel de l’autre, réciproquement. D’après cela on peut voir comment doivent être entendues les paroles du Seigneur sur les noces, – Luc, XX. 35, 36. 383.

Il m’a été aussi donné de voir comment les mariages se contractent dans les Cieux :
Partout dans le Ciel ceux qui sont semblables sont consociés, et ceux qui sont dissemblables sont séparés ; De là chaque Société du Ciel est composée d’Anges qui se ressemblent ;

Les semblables sont portés vers les semblables non d’après eux-mêmes, mais d’après le Seigneur. Il en est de même pour l’époux et l’épouse (sur la terre) dont les mentals peuvent être conjoints en un seul ; c’est pourquoi, au premier aspect ils s’aiment intimement, se voient comme époux et contractent mariage ; c’est de là que tous les mariages du Ciel viennent du Seigneur seul :
On célèbre aussi fête, ce qui a lieu dans une réunion nombreuses ; les réjouissances diffèrent selon les sociétés.