Le Golem de Prague

Pour défendre son peuple des pogroms, le célèbre rabbin pragois, connu aussi comme le Maharal de Prague (1526-1609), créa le Golem, un être géant en argile, dont le nom signifie « embryon » ou « inachevé » en hébreu. Ce personnage mystérieux veillait la nuit sur le quartier juif. Son but était de défendre la communauté des pogroms.

Ci-dessous, la tombe du Maharal à Prague.

L’histoire

Le rabin lui aurait donné la vie en inscrivant EMET(H) (אמת, vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, parfois dit Hachem (Le Nom) pour ne pas le prononcer.

Pour l’arrêter, il fallait effacer la première lettre (l’aleph) car MET(H)(מת) signifie mort. Le golem étant devenu trop grand pour que le rabbin pût effacer l’aleph, rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu’il fit. La créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise.

Une légende veut que le golem inactif soit entreposé dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov, qui serait d’ailleurs toujours scellée et gardée.

À la fin du septième tour, il souffle trois fois sur le corps de l’homme de sa création.

En lisant un des livres du sujet psi Raymond Réant (1928-1997), je tombe sur le récit d’une voyance sur un « contact » provenant du tombeau du Golem (Prague – République tchèque). Je fus très surpris de cette histoire que je ne connaissais absolument pas.

Extrait du livre : « Pratiquez la parapsychologie » de Raymond Réant (Réédité aux Éditions Exergue – Première édition en 1986).

Cette voyance sur objet m’a particulièrement troublé, et pour vérifier ce que j’ai perçu, j’ai pensé donner le contact en question à quelques-uns de mes élèves, sans leur dire de quoi il s’agissait, afin d’éviter toute suggestion. Voici tout d’abord mes résultats personnels.

Je vois un rabbin pétrir longuement entre ses mains de l’argile, dans laquelle il incorpore progressivement un liquide visqueux, de teinte marron, composé d’une bouillie de viscères, dont un foie complet, le tout finement haché, en suspension dans de l’huile d’olive.

Cette mixture est contenue dans de petites carafes d’un litre environ. Après obtention d’un mélange bien homogène, le rabbin modèle la pâte ainsi obtenue, pour lui donner une apparence humaine. Ensuite le rabbin grave sur le front de l’homme d’argile, les mots « Dieu est vérité « , puis, en faisant des prières, masse la nuque de cette apparence humaine, de teinte brun rouge, de grande taille, qui se trouve étendue sur une table, dont les quatre côtés sont fermés, couverte par une étoffe brune.

Durant six jours, face à l’homme d’argile, le rabbin prononce de longues et interminables prières. Le septième jour, il réunit plusieurs personnes et, faisant des prières, il tourne lentement autour de l’homme d’argile, en prononçant, avant de commencer chacun des tours, un mot qui semble être : Ziruffin.

À la fin du septième tour, il souffle trois fois sur le corps de l’homme de sa création, puis il dit d’une voix forte et autoritaire : Au nom de Dieu qui m’a fait à son image, je te fais homme !
Puis il introduit dans la bouche de cet homme un petit rouleau de parchemin sur lequel il avait marqué au préalable, avec son sang, le mot « Dieu », puis il dit, toujours d’une voix forte et autoritaire : Au nom de Dieu, qui m’a créé à son image, PRENDS FORME !

La statue d’argile, qui était jusqu’alors d’un rouge sombre, passe au rouge vif puis rosé, et ensuite légèrement café au lait. Des cheveux se mettent à pousser sur sa tête, et des ongles à ses doigts… Ses yeux s’ouvrent.

(Illustration ci-dessous extrait du livre)

Le rabbin, toujours d’une voix forte, lui dit : Par Dieu ! Lève-toi ! Je te l’ordonne ! Le colosse d’argile se lève aussitôt. Puis il exécute tous les ordres qui lui sont donnés par le rabbin.
Le rabbin le fait se revêtir… Une étoile à six branches, contenue dans deux cercles, est inscrite sur la poitrine. Le rabbin a toute autorité sur ce nouvel homme, et peut l’immobiliser lorsqu’il le désire.

Chaque soir, le rabbin se fait remettre par l’étrange créature, le petit rouleau de parchemin, sur lequel est inscrit le mot « Dieu « . Lorsque le rabbin sommeille, il n’exerce plus sa domination sur sa créature, qui risque d’être la proie de forces intelligentes, et c’est pour éviter cette éventualité que le rabbin récupère le parchemin, ce qui réduit son œuvre à l’état de statue.

À la suite d’un oubli, le parchemin reste dans la bouche du Golem durant les heures de la nuit. Le Golem, ravi par des forces obscures, efface en partie l’inscription gravée sur son front, se lève menaçant ; les forces démoniaques s’en servent pour semer la mort et la destruction.

Le Golem s’enfuit, massacrant les gens qui ont le malheur de se trouver sur son chemin, incendie des granges et des maisons… La suite est bien connue.

Résultats obtenus par des élèves (R. Réant donnait chez lui des cours de parapsychologie)

Madame S. : Je vois un « prêtre » pétrir de l’argile en y ajoutant des ingrédients… Il fabrique une statue d’argile…

Monsieur B. : Je vois des religieux en prière devant une statue posée à plat sur une sorte de table recouverte d’une couverture marron…

Madame B. : Je vois un homme effrayant qui se dirige vers moi… J’ai peur… J’arrête.

Mademoiselle V. : Je vois un homme… certainement un prêtre enfonçant un rouleau de papier dans la bouche d’une statue qui se met à bouger… Il s’agit, je pense, d’un automate.

Madame A.L. : Selon mes observations, je pense qu’il s’agit d’un assassin, car je vois un homme curieusement habillé avec une étoile sur la poitrine, en train de serrer le cou d’un homme plus petit que lui, il le soulève d’une main, par le cou, et le laisse retomber inanimé sur le sol. Il est très laid… Des paysans se sauvent en le voyant. Il me rappelle ce que j’ai lu, une histoire sur le Golem. 

Monsieur B.O. : Je vois des hommes autour d’un lit, un rabbin donne les derniers sacrements à un défunt.

Mademoiselle G. : Je vois un homme affreux avec une marque sur le front… certainement un homme dangereux, car tous les gens fuient en le voyant… Ça se passe dans un pays étranger, mais je ne sais pas lequel…

Monsieur Z. : Je pense qu’il s’agit d’une cérémonie religieuse, mais je ne vois rien.