Monsieur Philippe de Lyon

Celle qui t’a guérie, c’est la Mère du Christ en qui tu as toujours eu confiance.

Extrait du livre de Philippe Encausse : Le maître Philippe de Lyon. Thaumaturge et “Homme de Dieu“. Première édition en 1954. Ce livre est consultable en li

Rapport de police – Lyon, 15 janvier 1903
Note : Ce soir, je suis allé à mon poste chez Philippe, néanmoins j’ai été immédiatement reçu par un : « Ah, gredin te voilà ! Assieds-toi. ».

J’ai assisté à la séance. Le malade (kyste) d’hier y était, heureux comme un roi. Il a donné cent francs que Philippe ne voulait pas accepter, mais que néanmoins il a mis dans sa poche en disant que ce serait pour les malheureux.
J’ai vu encore deux cas surprenants : celui d’un homme âgé venant de Montpellier atteint d’une ankylose de la hanche, parti complètement guéri et ne ressentant aucune gêne ni douleur ; et le cas d’une vieille baronne qui depuis 3 ans marchait avec des béquilles. Philippe l’a fait marcher au pas, au trot, au petit galop, et lui a dit de plier ses béquilles dans des journaux et de les porter à Fourvière en ex-voto dès demain, car a-t-il ajouté :
« Ce n’est pas moi qui vous ai guérie, car je ne suis qu’un pécheur, je vaux moins que toi et tu ne vaux déjà pas cher ; celle qui t’a guérie c’est la Mère du Christ en qui tu as toujours eu confiance. »

Nizier Anthelme Philippe (1849-1905), parfois désigné comme Monsieur Philippe, Maître Philippe ou encore Maître Philippe de Lyon, est un mystique et guérisseur français.

Beaucoup d’entre vous pensent que je suis Jésus ou presque lui-même. Détrompez­-vous ; je suis le chien du Berger et le plus petit d’entre vous.
Jésus est venu établir le règne de la charité et je suis venu pour consolider ses lois.

Quelques anecdotes miraculeuses.

Extrait du livre de Philippe Encausse : Le maître Philippe de Lyon. Thaumaturge et “Homme de Dieu“. Première édition en 1954. Ce livre est consultable en ligne.

Un jour, un ouvrier se présenta 35 rue Tête-d’Or, ayant eu le petit doigt d’une main sectionné par une machine. Il était désespéré. M. Philippe lui demanda : « Où as-tu mis ton doigt ? » – Dans ma poche, répondit l’homme, et il en sortit son doigt peu frais et tout rabougri, enveloppé dans un mouchoir. M. Philippe le prit, le mit dans une poche de son gilet, posa une main sur la blessure, fit un gros pansement et ordonna au blessé de ne retirer ledit pansement que huit jours plus tard… Quand l’ouvrier eut enlevé le pansement, il constata que sa main était redevenue normale.

Les idées les plus étranges circulaient à son égard. L’on faisait état de ce qu’il pouvait se rendre invisible. Il aurait fait une expérience concluante devant l’ancien libraire Chamuel et son ami Paul Sédir. Il pénétra dans une pièce où se trouvaient Sédir et Chamuel. La chambre était fermée à clef. Les deux amis corrigeaient des épreuves. Absolument bouleversés par cette présence, ils se levèrent, mais M. Philippe ayant pris une feuille du manuscrit la mit dans sa poche et disparut de la salle comme une apparition. Le surlendemain, Chamuel recevait le manuscrit corrigé.

M. Philippe avait constamment autour de lui d’invisibles gardiens. Un soir, au moment où il sortait de chez lui, un jeune homme qui le guettait, se précipita pour le frapper. À cet instant précis le jeune homme se sentit saisi aux jambes par d’invisibles mains et tomba lourdement sur le sol.

Il se trouvait un jour, dans un train, par une chaleur étouffante, avec un officier. Ils avaient tous deux très soif. Tout à coup un fort craquement se fit entendre et ils trouvèrent, dans le filet précédemment vide, une bouteille remplie d’eau fraîche et délicieuse qu’ils burent avec joie.

Il se promenait en voiture, aux environs de l’Arbresle, avec un ami. Il aperçoit, sur la route, un paralytique à l’air particulièrement malheureux. Il s’arrête et lui dit : « Apporte-moi cette pierre ! » L’homme hésite, se lève enfin et, tout surpris lui-même, porte le caillou.

Un autre jour, montant l’escalier de la Bourse, il salue quelqu’un ; son chapeau qu’il tenait à la main se trouve alors rempli de pièces de 5 francs ! Quelques amis en ont ramassé.

Un tailleur de ses amis ne croyait pas au diable. Le lendemain d’un entretien avec M. Philippe, il était à son travail dans son petit logement lorsqu’un inconnu entre et s’immobilise devant lui en le regardant fixement. Le tailleur, saisi d’une terreur folle, courut chez M. Philippe pour le supplier de ne plus lui envoyer de pareils visiteurs.

Un jour, sur la demande de quelques amis qui ne croyaient pas, eux non plus, au diable il leur annonça qu’il allait le faire venir devant eux ! Mais l’« invité » était encore à une lieue que les assistants eurent leurs chapeaux arrachés violemment. Ils furent pris d’une telle frayeur qu’ils supplièrent M. Philippe de le faire partir au plus vite.

Un jour la salle de la rue Tête-d’Or était archicomble. La porte du fond avait été fermée à clé par M. Philippe pour empêcher d’autres personnes d’entrer. Brusquement un brave paysan, ayant un besoin pressant à satisfaire, se leva et se précipita vers la sortie, secouant violemment la fameuse porte fermée à clé. Alors M. Philippe de lui dire : « Tu veux donc démolir la maison ? » Réponse : « Il faut que j’aille au petit coin ». – « Dans ce cas tu n’as qu’à t’adresser à la porte et lui dire « Ouvre-toi ! », dit M. Philippe. L’autre s’exécute avec une foi admirable et… la porte s’ouvre à deux battants ! Le vestibule et l’escalier étaient absolument vides.

Il y avait, sur la terrasse du Clos Landar, à l’Arbresle, un oranger dont l’histoire est curieuse. Cet arbre, naguère, était mort et avait été jeté aux ordures par un fermier. Un jour M. Philippe l’avait pris sur le tas d’ordures et de gravas et lui avait redonné vie ! Et l’oranger vécut de longues années.

Le jour des obsèques de M. Philippe on vint annoncer sa mort à Marie Knapp. Elle répondit : « Comment ? Mais je l’ai vu, ce matin, passer sous ma fenêtre ! Pourtant je lui ai crié d’entrer et il m’a répondu : « Je n’ai pas le temps : il faut que j’aille à mon enterrement ». Je ne me suis pas inquiétée outre mesure croyant à une plaisanterie de la part de M. Philippe.

Quand M. Philippe était installé 4 boulevard du Nord, à Lyon, un agent de police vint pour enquête, envoyé par le commissaire… M. Philippe lui ouvrit et lui demanda ce qu’il désirait ? À la même seconde le policier fut pris d’une colique telle qu’il dut s’enfuir, sans pouvoir dire un mot, dans les terrains vagues, de l’autre côté de la rue !
Et il en fut de même pour plusieurs autres policiers envoyés les jours suivants et qui ne voulurent plus revenir sonner chez M. Philippe.

Monsieur Knapp n’était pas méchant en règle générale. Il allait parfois chez M. Philippe. Une fois un mendiant vient chez Knapp et lui demande à manger… Bien que gêné ce jour-là Knapp le fait assoir et lui sert la soupe qu’il se réservait. On l’appelle au-dehors et, quand il revient, il constate que le mendiant a disparu et, sous l’assiette, il trouve une pièce d’or !
Quelques jours après il se rend rue Tête-d’Or. À son arrivée M. Philippe lui crie en se frottant le ventre : « Ah ! Elle était rudement bonne cette soupe ! »

Un malade souffrant de l’estomac se présenta rue Tête-d’Or. M. Philippe fit un court exposé sur les maladies de l’estomac et sur l’action bénéfique de la menthe pour certaines affections ordinaires. Et il ajouta : « Comme nous n’avons pas sous la main la menthe en question nous allons en fabriquer avec la permission de Dieu. » À cet effet il fit tenir par une personne présente un cornet de papier et, aussitôt, les autres personnes entendirent comme un bruit de sable tombant dans le cornet ! C’était un sel de menthe qui, fondu dans un verre d’eau, soulagea le malade.

Une femme au type italien vint un jour à la séance accompagnée d’un enfant et en portant un autre dont une jambe était de 10 cm plus courte que l’autre. Toute l’assistance insiste auprès du Maître pour que l’enfant estropié soit guéri. « Vous y tenez vraiment, dit-il ? » – Oui unanime. Alors M. Philippe fait placer l’enfant à terre et l’enfant tombe. Il le prend alors dans ses bras, le repose sur le sol et prie la maman de l’appeler tout en lui tendant les bras. À mesure que l’enfant marche sa jambe atrophiée devient semblable à l’autre.

Plusieurs personnes étaient un dimanche après-midi chez M. Philippe, à l’Arbresle. Il faisait très chaud. Quelqu’un dit qu’une bonne pluie ferait du bien. M. Philippe fit remarquer que le dimanche était le seul jour où quantité de personnes pouvaient aller à la campagne et qu’une pluie généralisée serait une gêne pour tous. « Toutefois, ajouta-t-il, il peut pleuvoir autour de l’endroit où nous sommes assis. Ainsi il fera plus frais et personne ne sera gêné. » Et, en effet, il plut aussitôt assez fort dans le secteur de la petite réunion et sans qu’aucun des assistants recul une seule goutte d’eau.

Grandjean connaissait une dame qui ne croyait pas en M. Philippe. Un jour ils étaient ensemble au marché St-Antoine lorsqu’ils rencontrent M. Philippe. Celui-ci avise une paysanne qui vendait des œufs et lui demande le prix d’un panier. Après qu’elle eut répondu, M. Philippe lui dit « Mais il faut que je me rende compte tout d’abord s’ils sont bien frais. » Il en prend un et le casse ! Dans le jaune il y avait une pièce d’or de 20 francs ! Nouvel œuf cassé, nouveau louis d’or ! Alors il sort son portemonnaie mais la paysanne déclare qu’elle ne veut plus vendre ses œufs. M. Philippe s’éloigne. Au bout de quelques minutes ils repassent tous trois et voient la paysanne qui descend sur le quai avec son panier et qui se met à casser plusieurs œufs. Comme elle ne trouve rien elle a triste mine. Elle les aurait tous cassés si M. Philippe ne l’avait lui-même arrêtée. Et il lui paya tout le panier.

La bonne de Grandjean s’était cruellement brulée au visage avec une bonbonne d’acide sulfurique. Grandjean fit immédiatement un appel mental à M. Philippe… Aussitôt les trous qui s’étaient creusés dans le visage de la malheureuse disparaissent. La peau seule reste rouge. Consulté M. Philippe dit que tout le nécessaire a été fait. Les parents, prévenus de l’accident, arrivent et accusent la jeune fille de s’être moquée d’eux. Il fallut, pour les convaincre, qu’elle leur montrât sa robe et sa chemise toutes brulées par le liquide corrosif.

Un habitant de Miribel était considéré comme estropié définitivement : il boitait fortement. Il s’adresse à M. Philippe qui lui ordonne de laisser sa canne et d’essayer de marcher. Après bien des hésitations l’homme fait un effort pour marcher et, au fur et à mesure, la boiterie disparaît.

Un homme avait le bras entièrement paralysé. À la séance M. Philippe lui dit : « Tu voudrais bien mettre ton bras sur ta tête ? » L’homme répond qu’il n’en demande pas tant et que, depuis des années, il ne peut faire le plus petit mouvement ! M. Philippe lui ordonne alors de mettre la main sur la tête. L’homme obéit et retrouve, l’usage normal de son bras.

Un jour qu’il faisait une chaleur très pénible à supporter dans la salle des séances une personne fit remarquer que l’air de la place Bellecour était beaucoup plus frais et qu’il était dommage de n’y pas être transporté ! M. Philippe dit : « Mais on peut faire venir ici de l’air de Bellecour. » Et, au même moment, un agréable et bienfaisant tourbillon d’air fut ressenti par tous.

Une mère était venue chez le curé d’Ars pour demander la guérison de son enfant atteint de paralysie. Le saint homme examina le petit et déclara qu’il y aurait possibilité de faire cesser l’extension de la maladie mais non de la guérir tout au moins présentement. Et il ajouta : plus tard vous aurez affaire à un jeune homme qui guérira votre enfant…
Ultérieurement cette maman fut mise en rapport avec M. Philippe et le miracle eut lieu. Les béquilles furent déposées à Fourvière, en exvoto.

Une autre mère dont le fils était en danger de mort vint supplier M. Philippe de sauver son enfant. M. Philippe hésita et, devant l’angoisse de la mère qui se traînait à ses pieds, il dit : « Puisque tu le veux il va guérir, mais tu l’auras voulu… » Etonnement de l’assistance devant cette remarque… Or, un an après, la même femme revint et, de nouveau elle était en larmes. M. Philippe lui dit alors : « Eh bien ! Tu as voulu qu’il guérisse. » Or le jeune homme venait de tuer son père…

Paul Sédir a relaté deux cas, deux observations personnelles vécues par lui-même et se rapportant à M. Philippe : « Quand le curé d’Ars tire d’une petite soupière une soixantaine d’écuellées pour ses orphelins, c’est une multiplication fort semblable aux multiplications des pains. Moi-même, j’ai vu, de mes yeux vu, une carafe d’eau limpide se matérialiser soudain sur la table, parce qu’un soldat du Ciel avait soif. J’ai vu des pièces de monnaie remplir une bourse que son possesseur venait de vider entre les mains de quelques malheureux. Le disciple vit dans une atmosphère de miracle. »

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Messages sur les miracles

Prophéties de Monsieur Philippe :

La France est la Mère et devra payer car elle est la plus avancée.
La France est la nation la plus élevée, et nous pouvons être heureux d’être Français. Mais la France tombera plus bas un jour, et les nations qui lui auront souhaité du mal tomberont plus bas encore qu’elle, et ceux qui voudront l’aider à se relever lui feront payer cher leurs services, car, s’il y avait un gâteau là, et des chats à côté, tous voudraient en prendre un morceau (16-11-1893).

Nous devons encore avoir deux guerres et trois révolutions
Nous verrons l’an 2001, mais il y aura eu beaucoup de changements
Dans quelques années, le renversement des pôles amènera le chaud à la place du froid et inversement.

La guerre est une condition nécessaire de l’état humain. Si, artificiellement, les frontières venaient à être supprimées, la guerre renaîtrait entre les familles.
La paix générale ne pourra exister qu’au jour où, après une guerre universelle, il restera seulement une poignée d’hommes sur terre : 100 000 en ce qui concerne l’Europe. Ces survivants, loin de guerroyer, feront l’union.

L’essence précède l’existence.

Extrait du livre « Philippe de Lyon », de Renée-Paule Guillot.

À maintes reprises, le Maître a expliqué à ses disciples la technique de voyance des « clichés ». Tout ce qui se fait, tout ce qui se passe a été créé depuis le commencement. Rien ne peut naître que si de l’autre côté cela existe déjà.
Nous plantons un arbre. S’il meurt, c’est que le « clichés » de l’arbre n’était pas là quand nous l’avons planté.  Autrement dit — et contrairement à la pensée de Jean-Paul Sartre — l’essence précède l’existence.

Victoire Philippe

Vincent : Je m’étais toujours posé la question du pourquoi de l’existence de « Monsieur Philippe de Lyon » (Nizier Anthelme Philippe : 1849-1905). Quelle était le Plan de Dieu pour la venue d’un tel personnage capable de ressusciter les morts.
A noté que ses parents s’appelaient Marie et Joseph et que des prodiges ont accompagnés sa naissance.

En premier lieu, Nizier Philippe vécu à Lyon. Il prit la relève du Saint curée d’Ars (1786-1859) qui vivait aux alentours de cette ville, et Lyon n’est pas un lieu ordinaire au point de vue religieux :

Le titre de primat des Gaules est conféré à l’archevêque de Lyon, ancienne capitale des Trois Gaules, en vertu de l’ancienneté de son siège. L’évêché de Lyon fut en effet, au IIe siècle, le premier de la Gaule, avec saint Pothin à sa tête. Le primat des Gaules, aujourd’hui uniquement honorifique, exerçait une relative autorité sur les autres évêques de France.

Alors que je regardais un reportage sur ce personnage, j’appris une information qui m’en donna la réponse.

« Monsieur Philippe », ou Maitre Philippe comme l’appellent certains, a eu une fille : Victoire Philippe, née le 11 novembre 1878, soit 40 ans jour pour jour avant la victoire de la Première guerre mondiale. Elle meurt brutalement le 25 juillet 1904 à l’âge de 25 ans. Nizier ne se remet pas de cette disparition, qu’il vit comme « une crucifixion vivante », et il meurt à son tour le 2 août 1905.

Mr Philippe a dit qu’il avait sacrifié sa fille, qu’il s’était enlevé le droit de la guérir et qu’elle était partie pour aplanir le chemin.
Sa fille accomplissait un sacrifice, et on n’empêche pas ceux qui viennent pour se sacrifier, par amour pour l’humanité, de se sacrifier quand l’heure est venue. » Monsieur Philippe aussi accomplissait ce sacrifice.

Des témoins racontent que la mort de Victoire, et la souffrance acceptée de Monsieur Philippe, qui a renoncé à agir, est le sacrifice qui a permis à la France de gagner la Grande guerre.
Ajoutons aussi que Monsieur Philippe est mort prématurément en 1905, année de la séparation de l’Église et de l’État. Que les malheurs de la Grande guerre peuvent être vus comme une punition de la politique anticléricale du gouvernement français (Expulsion des congrégations en 1880). La venue de Monsieur Philippe a donc toute sa place dans ce contexte.

Extrait du livre : Les carnets de Victoire Philippe.

Jeanne Landar et Monsieur Philippe se marient le 6 octobre 1877, leur mariage fut célébré en l’église de l’Arbresle. Les témoins rapportèrent que des tremblements de terre eurent lieu juste à ce moment-là, et aussi lors de la naissance de leur premier enfant Victoire Philippe le 11 novembre 1878.
La fillette devint la joie de leur foyer. L’enfance de Victoire fut heureuse et ses parents, qui l’adoraient, l’entourèrent de tout leur amour. Elle eut un précepteur à demeure dans la grande maison du Clos Landar où elle s’épanouit entre couture, broderie et peinture.

Monsieur Philippe et sa fille Victoire.

Le 24 août 1904 vint ternir ce milieu heureux. Étant dans le parc du Clos Landar, alors que les orages d’été grondaient autour d’elle, Victoire tomba inanimée. Madame Jacquot rapporta que Monsieur Philippe donnai un exemple extraordinaire. Son gendre, sa belle-mère, sa femme demandaient à genoux la guérison de Victoire mais Monsieur Philippe leur répondit : « La volonté du Ciel est qu’elle s’en aille, mais pour vous prouver que le Ciel peut tout, elle ira mieux deux jours, mais le troisième elle reviendra à l’état où elle est en ce moment. »

En effet, elle se leva subitement le lundi, et dans la nuit du mercredi elle retomba. Le docteur Lalande ne quitta pas le chevet de son épouse, tandis que Monsieur Marshall allait chercher des médicaments à Lyon. Victoire rendit son dernier soupir le lundi 29 août 1904 à onze heures du matin, à l’âge de 25 ans.
Tous ceux qui connaissaient Monsieur Philippe apprirent ce terrible malheur avec la plus grande tristesse et la plus profonde douleur, car Victoire Philippe était tenue en grande estime et vénération par chacun d’entre eux.

Un disciple du Maître nous a confié : « Il n’a rien fait pour qu’elle ne mourût pas. Sa fille accomplissait un sacrifice, et on n’empêche pas ceux qui viennent pour se sacrifier, par amour pour l’humanité, de se sacrifier quand l’heure est venue. » Monsieur Philippe aussi accomplissait ce sacrifice. « Elle est partie, disait Monsieur Chapas à Alfred Haehl, pour préparer le ressouvenir. » (…)

(Wikipédia) Nizier Anthelme Philippe, parfois désigné comme Monsieur Philippe, Maître Philippe ou encore Maître Philippe de Lyon, né en 1849 à Loisieux et mort en 1905, est un mystique et guérisseur français.
Philippe s’est heurté à diverses attaques venant des médias, des médecins ou des hommes politiques en France et en Russie ; certains de ses détracteurs l’ont accusé d’utiliser la sorcellerie pour guérir les gens. Il suscita pourtant l’admiration et reçut l’amitié du tsar Nicolas II, du roi d’Italie, de l’empereur d’Autriche, de l’empereur allemand Guillaume II, du roi du Royaume-Uni Édouard VII, entre autres.

(Extrait du site : maitrephilippe.asso.fr)
Anthelme Philippe naît dans la nuit, à 3 h du matin. Sa mère se mit à chanter en tenant à la main une branche de laurier et les éléments étaient déchaînés. Le hameau fut secoué par un violent orage pour enfin laisser place à une grande étoile très brillante. On revit cette étoile le jour de son baptême qui eut lieu à l’église de Loisieux, et le curé en fut frappé.
C’est une modeste maison de paysans qui accueille cet enfant exceptionnel. Car, il est exceptionnel. En effet, quelques mois auparavant, le Saint Curé d’Ars, croisant la future mère lui annonce : « Dans quelques temps, tu auras un fils, et il montera très haut ». Ses parents, Marie et Joseph, car il fallait que ses parents se prénomment ainsi, pour que cette âme exceptionnelle puisse s’incarner, accueille leur premier-né qui sera l’aîné de 5 enfants. (…)

Monsieur Philippe avait des pouvoirs comparables à l’Italien Gustavo Rol. Au début je le considérais comme un simple guérisseur, mais après lecture de divers récits, on peut constater qu’il avait un pouvoir miraculeux très élevé, notamment par le don de ressusciter les morts.

Tout comme Gustavo Rol, Monsieur Philippe professait une foi catholique : Jésus Dieu-fait-homme pour sauver le monde et culte à la Sainte Vierge, mais parlait également parfois de réincarnation (renaissance sur terre comme purgatoire). Gustavo Rol tenait un langage identique.

Voici dans ce chapitre divers faits miraculeux qui laissent entrevoir un pouvoir quasi divin.

Les oiseaux venaient sur son ordre voltiger autour de lui, la pluie tombait à son commandement.

Les disciples de Monsieur Philippe affirmèrent qu’il commandait aux éléments, arrêtait ou provoquait l’orage ; il avait même fait tomber la foudre aux pieds de quelques-uns comme Gérard Encausse ou Auguste Philippe.
Les oiseaux venaient sur son ordre voltiger autour de lui, la pluie tombait à son commandement, etc. Son gendre racontera qu’étant tous deux à Berlin en corps physique, la présence de Monsieur Philippe en corps physique fut également constatée à Lyon au même moment, et cela « non par le phénomène de bilocation ordinaire, mais par un phénomène particulier, inexplicable, de suspension du temps et de l’espace ».
Alfred Haehl fut témoin d’expérience d’invisibilité également. Il était un jour avec Monsieur Philippe près de la ficelle de Saint-Paul, à Lyon, lorsqu’un homme l’aborda et lui demanda s’il y avait longtemps qu’il avait vu Monsieur Philippe, ajoutant qu’il serait très désireux de lui parler. Et Haehl de conclure : « Monsieur Philippe n’était visible que quand il le voulait.

Résurrection du fils d’un épicier.

Un épicier installé dans un quartier populaire et vendant à crédit, vint un jour trouver Monsieur Philippe et lui dit que son fils, pour qui cependant il avait demandé, venait de mourir. « C’est bien, lui fut-il répondu, je serai chez toi tout à l’heure. »
Arrivé à la maison de l’épicier, Monsieur Philippe lui demanda si les docteurs étaient venus. Réponse négative.
– Ton fils dort, continua Monsieur Philippe, mais dis-moi, y a-t-il beaucoup de gens qui te doivent ?
– Oui ! Tenez, de tous les gens inscrits sur ce gros cahier, c’est à peine si j’ai reçu quelques acomptes.
– Veux-tu leur réclamer ?
– Non, répond l’épicier, et puis je vais le mettre au feu.
Monsieur Philippe demanda à se faire conduire dans la chambre du trépassé, l’appela par son nom et lui rendit la vie.

Le Maître a vu le démon qui le poussait à commettre ce crime. Il a donné l’ordre à ce démon de s’attaquer à lui.

Un jour, Claude Laurent et Monsieur Philippe étaient invités chez X qui donnait un grand dîner. Parmi les invités, il y avait un médecin et sa femme. Or ce Monsieur avait eu une mésaventure avec sa femme. Il devait aller chez un malade mais avant de s’y rendre, il était passé à l’improviste chez lui et trouva, sous quelques papiers, une correspondance entre sa femme et un amant. Il bouillait de colère et de jalousie, se disant qu’il la tuerait au retour du dîner.

Il arriva le soir, chez X, à sept heures pour le dîner. Tout le monde se mit à table, quand Monsieur Philippe prit une colère formidable ! Il tapait des coups de poing sur la table, il trépignait, il maugréait… Les invités ainsi que les hôtes ne comprenaient pas, Monsieur Philippe ne se mettait jamais en colère. Il y avait probablement une raison à cette colère mais Claude Laurent, un peu sidéré, ne la comprenait pas.
Il demanda donc à Monsieur Chapas qui lui dit quelques jours après : « Dans l’assistance, un homme a eu la preuve que sa femme le trompait. Il avait décidé de la supprimer mais le Maître a vu le démon qui le poussait à commettre ce crime. Il a donné l’ordre à ce démon de s’attaquer à lui. Monsieur Philippe l’a alors manifesté par sa colère. À ce moment-là, il l’a dompté. Et rien ne s’est passé, l’homme n’a pas tué sa femme. Et tout s’est arrangé. »

En tête, conduisant le cortège, il y avait un diable rouge qui gesticulait et semblait heureux.

Un jour, Madame Chapas (femme d’un proche collaborateur de M. Philippe) vint trouver Monsieur Philippe et lui dit : Oh, cette nuit, j’ai fait un drôle de rêve. J’ai vu un grand enterrement mais dans le corbillard il y avait une tête toute décomposée. Derrière suivaient un grand nombre de prêtres et de magistrats, de membres du barreau et de la politique et une grande foule. En tête, conduisant le cortège, il y avait un diable rouge qui gesticulait et semblait heureux.
Eh bien ! répondit Monsieur Philippe, dans quinze jours tu verras exactement cet enterrement comme tu l’as vu en rêve, sauf le diable qui y sera mais que personne ne verra.
Or quinze jours après, Madame Chapas vit le cortège et c’était le cardinal X (de Lyon) que l’on enterrait. Renseignements pris, elle sut de source autorisée que tout de suite après sa mort, le corps du cardinal se décomposa et répandit une odeur telle qu’on laissa juste la tête et que, pour donner le change aux visiteurs, on simula un corps, le véritable ayant été enlevé.

Soudain, l’aspect de la pièce changea, tout disparut, et apparut le cabinet du Ministre de l’Intérieur russe.

En 1903, les séances (de guérisons) furent suspendues trois semaines sous prétexte de réparations. En réalité, à la suite d’une campagne de presse forgée par un certain Rachkowsky, Monsieur Philippe était filé journellement par la police. Il faillit même être emprisonné comme espion jusqu’au 25 avril 1903, « jour où, dit-il à Sédir, j’ai envoyé un télégramme à qui de droit ». Il lui demanda ce qu’on disait de lui. Sédir répéta les racontars : qu’il était un médium, qu’il évoquait les esprits et les défunts avec le Tsar et la Tsarine, etc. Il lui dit alors :
« Pour un million, je ne voudrais pas que cette campagne de presse n’ait pas eu lieu. D’ailleurs, je n’ai pas besoin de tant d’affaires pour que des phénomènes se produisent ; je peux te faire venir tout de suite, ici, le Tsar Alexandre et l’empoisonnement du Comte Mouraview, la scène peut être reproduite ici sur l’heure ; je peux faire revenir non seulement l’esprit des gens, mais aussi leur corps. »
Soudain, l’aspect de la pièce changea, tout disparut, et apparut le cabinet du Ministre de l’Intérieur russe ; un domestique apportait le plateau à café ; un homme en uniforme entrait, versait quelque chose dans les tasses et disparaissait ; puis le Ministre entra, s’assit, but le café tout en écrivant, puis fit les gestes d’un homme empoisonné ; Sédir entendit prononcer quelques paroles en russe, le vit essayer de se lever pour appeler, et retomber mort dans son fauteuil.

À mesure que l’enfant marchait, sa jambe atrophiée devenait semblable à l’autre.

Une femme, au type italien, vint un jour à la séance accompagnée d’un enfant et en portant un autre dont la jambe était de dix centimètres plus courte que l’autre. Monsieur Philippe passa, regarda l’enfant et ne dit rien. Il passa à nouveau plus tard, regarda l’enfant et ne dit rien. Les personnes voisines demandèrent au Maître de le guérir.
– Doit-il vraiment être guéri ? demanda Monsieur Philippe.
– Oui, dirent-elles à nouveau, guérissez-le.
– Je ne sais pas s’il doit être guéri. Nouvelle insistance. Alors Monsieur Philippe fit placer à terre l’enfant qui tomba. Puis il le prit par la main. À mesure que l’enfant marchait, sa jambe atrophiée devenait semblable à l’autre. Un médecin qui était dans la salle constata la guérison. La séance continua.
L’enfant jouait avec les rideaux pourpres qui étaient tirés devant les fenêtres à cause du soleil. Son frère voulut à plusieurs reprises l’en empêcher.
Soudain, de sa jambe guérie, l’enfant donna un grand coup dans la figure de son frère qui tomba assommé. A ce moment-là, Monsieur Philippe était tout près ; il regarda l’enfant puis les personnes qui avaient demandé la guérison, et s’éloigna en secouant la tête.

Je prends cela sur moi ; ne dis rien de cela à personne.

Lors d’une séance était entré un homme qui avait gardé son chapeau et se tenait debout près de la porte, dévisageant les assistants d’un air dédaigneux. Monsieur Philippe le pria de sortir. De l’autre côté de la porte, il lui dit :
Pourquoi as-tu assassiné ton fils ? L’homme, ahuri, resta sans réponse.
Tu l’as tué, continua le Maître, et tu l’as enterré sous ton escalier.
L’homme se mit à trembler et demanda pardon. Monsieur Philippe lui dit : Tu es catholique, suis ta religion.
Ils rentrèrent dans la salle. Après la séance, l’homme alla trouver Monsieur Philippe et lui dit :
Mais, si je suis ma religion, il faudra que je me confesse.
Alors Monsieur Philippe lui répondit : Je prends cela sur moi ; ne dis rien de cela à personne.

Expérience de jeunesse

Le Docteur Jean-Pierre Gallavardin (1825-1898) fut le fondateur de l’hôpital Saint-Luc de Lyon, hôpital où devait exercer le Docteur Lalande, gendre du Maître. Il s’était intéressé plus spécialement aux remèdes d’action psychique.
En 1880, avec d’autres médecins, ils vinrent proposer à Monsieur Philippe l’expérience suivante. Ils avaient placé sept chiens dans sept chambres différentes de diverses maisons de Lyon. Ils voulaient qu’à l’heure dite, Monsieur Philippe tuât les chiens à distance.
Monsieur Philippe leur répondit : « C’est dommage de supprimer des existences mais, puisque vous le voulez, vous pouvez aller voir, vos chiens sont morts ! »

Enseignement : Il vaut mieux être enterrer qu’incinérer.

Le défunt retrouve ses parents et amis pour l’accueillir. Quelquefois, c’est le Maître (Jésus) Lui-même qui vient pour recevoir notre âme et la diriger vers l’endroit où, rendant ses comptes, elle doit, sous une autre forme, continuer à œuvrer puisque vous savez que l’action ne cesse pas.
Quant à pouvoir expliquer l’aspect, tout autre, de la vie passé le voile, c’est d’autant plus impossible que les modes d’activités ont un rythme différent et, n’ayant plus les limites de nos trois pauvres dimensions terrestres, toutes nos comparaisons restent vaines.
La mort ne peut attrister, au contraire, nous devrions aspirer et nous prêter à ces heureuses périodes de changement.
Il vaut mieux être enterrer qu’incinérer, employer un cercueil de bois et non de plomb, le mettre dans la terre et non dans un sépulcre, entourer le corps de ouate pour qu’il ne souffre pas du froid. Mais tout ceci n’a aucune importance que celle que l’on veut y attacher, laisser la Nature faire sa besogne est mieux d’une façon générale.

Ne demandons rien aux morts, ils ont leur travail, on ne peut pas communiquer avec eux. Après la mort on souffre encore tant que la matière n’est pas tombée en poussière. (…). Laissez les morts où ils sont et ne cherchez jamais à les déranger, car l’Évangile dit : « Laissez les morts enterrer les morts. » Ne vous tourmentez donc pas l’esprit pour savoir ce qu’un mort est devenu, car nul ne sait d’où il vient ni où il va.