L’Avent

L’Avent est la période qui couvre quelques semaines précédant Noël, quatre dans la tradition de l’Église. Depuis l’instauration de ce temps liturgique par le pape Saint Grégoire le Grand, l’Avent représente la période où l’on se prépare principalement à la Parousie, la venue du Christ dans la gloire à la fin des temps ; et dans les derniers jours précédant Noël, à faire mémoire de l’Incarnation de Jésus, de sa naissance corporelle.

Le mot « avent » est emprunté au latin chrétien adventus, dérivé du latin classique advenire (« arriver »). Ce mot désigne l’arrivée, l’avènement de Jésus-Christ, c’est-à-dire sa naissance, et finalement, par catachrèse, un temps liturgique avant Noël.

Les origines du calendrier de l’avent.

Une couronne de l’avent : Inspirée d’une tradition de l’Allemagne du XVIe siècle, la couronne de l’avent est inventée, en 1839, par le pasteur Johann Heinrich Wichern afin de contenir l’impatience des enfants qu’il éduque ; il fabrique alors une couronne de bois, avec dix-neuf petits cierges rouges et quatre grands cierges blancs. Chaque matin, un petit cierge est allumé et, chaque dimanche, c’est un grand cierge ; la coutume n’a retenu que les grands.

La tradition du calendrier de l’avent semble prendre sa source en Allemagne, au XIXe siècle, lorsque des familles protestantes ont coutume de mettre, chaque matin, une image pieuse commentant une phrase de l’Évangile ou une incitation à faire une bonne action, au mur, et cela durant vingt-quatre jours, afin de canaliser l’impatience des enfants jusqu’au jour de Noël. Les images deviennent de plus en plus somptueuses à partir des années 1850 et sont même parfois éditées sous forme de triptyques, avec des volets à ouvrir pour découvrir le dessin central. C’est cette idée d’images masquées qui donna celle du calendrier de l’avent. Le calendrier est alors composé d’un ensemble de 24 fenêtres que l’on ouvre chaque jour pour découvrir une image.

En 1920 est commercialisé le premier calendrier de l’avent avec des petites portes ou fenêtres à ouvrir. Les années 1920 ont été une période faste en termes de créativité pour les calendriers de l’avent : certains étaient conçus avec des blocs détachables à colorier, d’autres calendriers étaient conçus comme une échelle vers le ciel sur laquelle un ange était chaque jour déplacé sur une marche plus haute, et c’est aussi à cette époque que les calendriers de l’avent laïques ont peu à peu remplacé les calendriers religieux.
Dès 1958, apparaissent les premières surprises en chocolat placées derrière ces petites fenêtres : chacune d’entre elles doit être mangée jour après jour.

Le calendrier a souvent la forme d’une planche cartonnée dans laquelle sont prédécoupées 24 (ou plus rarement 25) fenêtres qu’on ouvre progressivement, une par jour. On peut alors y lire une phrase de l’Évangile ou y prendre ce qu’elle contient.
Certains calendriers, plus proches de l’idée originelle, n’ont pas systématiquement 24 jours, mais un nombre de jours variant entre 22 et 28 selon le jour où tombe Noël (dont dépend la durée de l’avent). Mais au XXIe siècle les calendriers de l’avent prennent des formes diverses : guirlandes de cornets, de chaussettes ou de sachets, séries de boîtes, coffrets plats en forme de sapin, de maisonnette, etc.

En Allemagne les hôtels de ville se transforment souvent en calendrier de l’avent géant, les fenêtres numérotées jouant le rôle des cases, découvrant peu à peu des scènes colorées ou des blasons. C’est le cas de la ville de Gengenbach dans le Bade-Wurtemberg.

Le calendrier de l’Avent permet aux enfants d’apprendre la patience.

Le marché de Noël

Historiquement, les marchés de Noël étaient implantés en Europe Centrale et en Europe de l’Ouest dans des pays comme l’Autriche, la Suisse et particulièrement l’Allemagne ainsi que dans l’Est de la France : en Alsace, en Lorraine et en Franche-Comté. Plus récemment, ils se sont diffusés dans d’autres villes du monde.

Les premières traces des marchés de Noël remontent au XIVe siècle en Allemagne, sous l’appellation « Marché de Saint Nicolas ». Le premier document relatant un marché de Noël est daté de 1434 sous le règne de Frédéric II de Saxe, évoquant un « Striezelmarkt » qui a eu lieu à Dresde le lundi précédant Noël. Plus tard, la Réforme a perpétué la tradition en le rebaptisant « Christkindlmarkt » (marché de l’Enfant Christ) pour lutter contre le culte des saints. Le marché de Noël de Strasbourg date de 1570, celui de Nuremberg de 1628.

Un renouveau a eu lieu au milieu des années 1990. De nombreuses villes en Europe ont instauré leur propre marché de Noël avec des chalets et parfois des attractions (patinoire éphémère, grande roue…) proposant ainsi un marché plus commercial.